L'anti-volière. Par buguanle. J'ai su chanter en vers leur charme inexistant Comme on parle du ciel enclos dans une geôle ; Fut-ce Anaïs ? Anna ? Le cœur est inconstant, L'amour est en spectacle et c'est un mauvais rôle Que de chanter en vers leur charme...
Tombé la veille au soir des nuées délicates Comme un cercueil à l’eau des mille piranhas Il gît, déchiqueté… le cynique hosanna Qu’un séraphin d’ici chante au jardin d’Hécate S’élève. Il gît toujours entre les pierres plates Ce corps d’enfant fumeur de...
Nils - I : La mort d'Osiris. ( Mes artères, mon sang, mes reins, mon estomac Se sèment sur les bords du long chemin de Seth, Le céleste chacal et le divin paria, Qui m'a tué jadis en me coupant la tête. ) De mon cou ont jailli les étoiles du Nil, Le limon...
Incantations - IV : L'incendie. Qu'il ne reste que cendre et sanglots vaporeux Des avenues, des monts, des plaines, des forêts, Des étages derniers, des recoins d'amoureux Et des tombes jonchées de fleurs et de regrets! Que l'ombre disparaisse à travers...
Vieux texte, plus d'actualité. J'étais plus con que jeune... Oui! C’est toi, merci…C’est toi, sainte femme, Qui m’as fait sentir le profond amour… Je mis de ma nuit dans ta blancheur d’âme, Mais toi, dans la mienne, as mis le grand jour! Jules Barbey...
Incantations - V : Le mépris. La gravité du temps se déploie sur les dos Et le néant rappelle en son sein ses enfants : Ces enfants à qui l'aube a légué le fardeau Du rêve inaccompli, de l'ennui triomphant, Ces enfants de la terre aux talons des cyclopes...
Quelques bonbons pour patienter, imité de Rrose Selavy de Robert Desnos. 1. Tahir2 a des papiers français, ce qui n'en fait pas un français de papier. 2. Certains vivent mal en bande... Ainsi l'écrou du lot devient le croc du loup. 3. Au Kilimandjaro...
Styxs - I : Rive d'attente. Au bord d'un Styx de sang dans la nuit souterraine, Dont les rives ne sont fréquentées par personne ; Sinon quelques guerriers débarqués de l'arène, Quelques rois étêtés pour l'or de leur couronne, Quelques usurpateurs qui...
Si il faut apporter aux coeurs des libellules Le parfum du printemps et celui de la pluie Ou un morceau brisé de l'or de nos cellules ; L'ivresse pathétique et le mauvais esprit. Ou les dents de rasoirs à ce mangeur d'étoile Ou le feu du soleil aux larmes...
Sinon tu seras mangé tout cru : Je me relis souvent, à l'affût de mes fautes d'orthographe et de grammaire, à mon âge je découvre toutes ces histoires subordonnées et conjonctives... mieux vaut tard que jamais et c'est tout. Je me relis aussi en quête...
Chronique du temps : Extension du prélude. La Femme. Vint la sainte vertu et le mauvais augure, Vint le corps arrondi aux courbes hypnotiques, Vint la chair asservie et l’esprit despotique, Vint le croc dans la pomme et l’unique rature. Sur le navire...
Imitations - II : Dies Irae. Le monde se terminera Un jour de colère invincible Et tout se déterminera. Sous les yeux du Juge impassible Les hommes se découvriront, Pris d'une terreur indicible. Sonnera l'ultime clairon ; David et la Sibylle ont dit Que...
La lettre à Eric : Être français de nos jours, en ce siècle froid ; C'est user d'un couteau pour couper le poisson, C'est rester au grenier le jour de la moisson, C'est détester le peuple et détester le roi, C'est chanter aux passants un hymne de jadis,...
L'hippocampe et le poisson : Par ~ sharingandevil C'était dans une mer qu'un astre contenait Où le corail brillant sous le jour qui renaît Et sous le bleu nocturne éclairait des tribus D'êtres marins divers ; quintessence et rebut. Ils étaient deux amis...
La comptine des trois jours : Par ~ Archosaurian . Le temps détale Et que veux-tu? Vivre sans mal? L'homme s'y tue. Le temps détale Loin, dans la rue. J'ai si peu accompli et j'ai rêvé un monde... Qu'étais-je? Un effaré aux larmes plein les yeux, Un enfant...
Who's that girl? (Lalalala...) Bruna, Bruna, Bruna ! Les lettres de ton nom C’est la perle marine à l’agonie… Bruna C’est le plus pur reflet que la lune alluma Sur le bleu des langueurs une nuit de charbon. Dans les neiges perdues grelotte un gonfanon...
Première heure : Les présentations à Jack Bovini - A Cannes - Le dédain de Jack Bovini - Le sachet - La transaction - Les au-revoir - Conclusion. Être Jack Bovini, en ce monde, n’est pas à ta portée. Tu as, comme lui, peut-être peur des abeilles mais...
Deuxième heure : Du souci de l'originalité - Départ de Cannes - Le décompte des morts - Le barrage - Le problème des cigarettes - Conclusion. Une interpellation de la part d’un agent ; à pied la course-poursuite le fatigue… Jack, pilote sans voiture,...
Toujours vérifier avant d'aimer : Chaussés, les escarpins résonnent dans la ville Et, dans le brouhaha des mâles délaissés, Dominent tel un gong. Ainsi rampent, serviles, Les amoureux du jour qui furent peu fessés : « -Madame je vous aime ! - Et moi aussi...
Troisième heure : Le salut d'un homme - Une autre transaction - Se souvenir de son nom - Solidarité infirmes - Pauvre Marielle - Conclusion. L’agent Keushmeul ne sera plus jamais moqué… La Maserati est défoncée : elle fume puis explose. Plus loin dans...
Par * Keun-chul Toute syllabe inscrite est peu lue, je dois dire ; Une tour dans l’exil qu’il est sain d’assumer. Viendra-t-elle, néant qui a su la maudire, Aux lumières des yeux ? Ou serait-ce fumée ? Si c’est fumée la tour est creuse, un univers La...
L'amour, idée délicieuse... Alexandrins. "Les coups! Quand ils arrivent ça fait mal!" Chanson de Jean-Claude Convenant. Les coups font mal… soudain ils déferlent, ça gueule ! Tu te protèges, bras croisés devant les yeux, C’est à la poudre, au pal que...
Et chaque vers versé coule son marbre fin. Cloue les phosphorescences ; les lueurs éparses mères d’un soleil, à la voute totale. Et je ne mourrai pas sans avoir déposé la dernière pierre de Mémoire Ni arraché le dernier pétale de la fleur au pistil amer,...
L’éden, le paradis ? Des cercueils somptueux. Et, bonne mère, à la droite d'un Invisible, on l’installe. Une leçon de survie parmi les lames grouillantes, la tension des parjures et la métempsycose des souffrances. Une leçon une et finale : une vie une...
Quelle plaie annonça pareille agonie courte ? La maladie pénètre, noire, telle que d’une pieuvre l’encre éminemment toxique distillée, distillée entre les confluents d’hémoglobine. Et de douleur mêlée. Nausées ! Mort. Que dire de plus des choses foudroyantes...
Où sont les guerriers ?
Où sont les rois?
Où sont les orgueilleux qui prennent le trône quand on les croit ?
Sofiane.