Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
25 juin 2010 5 25 /06 /juin /2010 06:16

Deuxième heure :

Du souci de l'originalité - Départ de Cannes - Le décompte des morts - Le barrage - Le problème des cigarettes - Conclusion.

 

 

 

Une interpellation de la part d’un agent ; à pied la course-poursuite le fatigue… Jack, pilote sans voiture, hésite à fracturer une Ford Fiesta mais, aujourd’hui, il trouve cela banal.

En plein après-midi du vingt aout 2009 Jack Bovini quitte le périphérique cannais à bord d’une Maserati dont l'alarme hurle au vol dans toutes les rues de Cannes et de Grasse. Pied au plancher. Qui le croise l’entend mais ne le voit pas tant l’aiguille du compteur bute contre sa limite. Il percute des gens. Tant pis : dans dix minutes il sera loin.

 

smoke_by_PutReset.jpg

Par ~PutReset

 

Dix minutes plus tard deux voitures de flics sont à sa poursuite. Il s’allume une cigarette. On le prie de s’arrêter à coup de clignotants et de mégaphone. Il fume. On lui ordonne de s’arrêter.

 

La balle du Desert Eagle pénètre la roue avant gauche de la voiture la plus proche qui suit alors une frénétique trajectoire, oscille brutalement de l’avant et s’éclate contre le garde fou. L’officier Robert Desbranches est mort, les langues de bœuf à la sauce madère refroidiront éternellement ma chère Evelyne ! Votre fils unique deviendra chrétien ou sataniste ; tout dépend de la manière avec laquelle il recevra la nouvelle de la part de l’homme brassardé de noir.

Jack Bovini n’a plus qu’un poursuivant : la balle traverse le pare-brise. Le chat de l’adjudant Malbé mourra de faim dans trois jours et l’officier Parsle  ne visionnera jamais son intégral de Kubrick.

 

Jack jette son mégot.

 

megot

Il roule une heure, ivre d’une joie qui se heurte à deux autres véhicules dont chantent les gyrophares et garées perpendiculairement à cette ligne blanche qui tempère et règle le ballet des caisses.

On lui somme de s’arrêter. Il fonce, se saisit de son paquet de cigarettes et… il est vide. Il n’avait pris qu’une clope. Et c’était trop tard pour en acheter.

Tout en fonçant, ruant sa rage contre le bleu tournoyant et les hommes en panique, il se mord la lèvre…

 

Nous apprenons en cette deuxième heure que Jack Bovini est distrait.

 

 

 


Partager cet article
Repost0

commentaires