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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 15:25

  

  Je ne me sens plus d’admiration pour les femmes –la Femme et ses humbles représentantes- : fut un temps où je transformais telle guenon de faubourgs en ange pictural, fasciné par un geste, un sourire ou une voix. C’était mon dada, mon inspiration… A n’en point douter j’ai su aussi en dépeindre les poils, le regard, le cul à l’air et la force de dix hommes ; encore fallait-il qu’elle tombât de l’arbre. Désormais ni ange ni guenon, dit comme ça on pourrait rigoler mais sans l’Eternel féminin on pleure la bite à l’air à la recherche du Sens.

   Non ni céleste ni grand singe, les deux : singe qui se croit ange. C’est ce qui m’a leurré. J’ai donc longtemps débattu sans le vouloir du sexe des bonobos… 

 

Bonobo2.jpg

 


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3 juillet 2011 7 03 /07 /juillet /2011 12:45

  Mangé par un poulet, se pendre aux tournesols.

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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 03:01

A un critique imaginaire

ou

Alice t'emmerde !

 

 

Très cher,

J'ai reçu votre courriel en réponse au texte sur l'immense poétesse qu'est Alice de Chambrier que je vous ai envoyé, puisque vous partagez imaginairement sa patrie c'est-à-dire l'ancienne Helvétie, d'ailleurs elle a écrit un poème de ce nom que, même ayant rompu la barrière des 30% de capacité cérébrale (ce dont vous êtes plutôt loin), vous seriez incapable d'égaler.

D'abord pourquoi cette risible astuce littéraire ? Parce que de vous je m'en contrefous aussi vrai que votre commentaire ne mérite pas de réponse directe et que si je ne vous renvoie rien c'est que je veux parler à tout le monde ; de poésie. En effet j'ai rarement abordé ce thème dans ma prose pour plus me concentrer sur les délires sans queue ni tête qui sont mon dada .

Maintenant je dois vous dire que je réponds à quelque chose d'assez vague -en plus d'être imaginaire- car je n'ai tout bonnement rien bité à votre charabia. Vous êtes un très grand poète, sûrement, car même pour un courriel il vous arrive de transcender les normes grammaticales et sémantiques... seriez-vous, comme moi, de la génération zapping abrutie et illettrée ? Si vous en êtes bienvenue, on vit si bien avec un SMIC diminué !

 

Le peu que j'ai compris me dit en premier lieu que vous n'avez pas aimé le poème, soit. C'est votre droit et je ne puis contester ma nullité artistique au risque de me sentir heureux et de ne plus écrire. « Rien ne nous rend si grands qu'une grande douleur » disait Musset avec lequel je ne suis pas d'accord mais comprenez qu'il faut être vide pour se remplir, cette formulation convient peut-être mieux à votre compréhension limitée du monde et de l'âme humaine. J'ai écrit de belles merdes, j'en conviens. Et si tout ce que j'écris n'est que de la merde, et je peux le croire, alors je serai le Sisyphe des bousiers et ce sera poétique en soi.

 

Non, le vraiment exaspérant c'est le second lieu : Je ne vais dire qu'à la fin par quelle expression est entamé votre propos car c'est assez jouissif, hilarant. Pour vous je forge :  « hilarantissime ». Vous le méritez pleinement, de plus « conissime » ne me dit rien. Donc, après le truc drôle, vous écrivez -j'imagine mot pour mot :

 

« c'est sûrement une gâtée qui a fuis son nid pour aller rouler sa bosse dans le monde oriental juste pour soit disant y voir plus clair dans l'opium. Sorry, cela ne me dit rien. »

 

C'est des arguments pour critiquer une poétesse, ça ? C'est pas du commérage plus empoisonné que les flèches d'Hercule qui percèrent Nessos ? On est à quel taux de concentration de sang d'hydre, là ? 9 sur 10 ? 11 sur 10 ? 500 sur 10 ? Je vais vous apprendre à avoir honte, et si vous en mourez ça ne fera de mal ni à vous, ni à moi, ni à la poésie. Poison pour poison.

 

Premièrement : qui a fui, pas qui a fuis. Au passé composé le participe passé ne s'accorde que si l'objet précède le sujet, monsieur l'écrivain – et même, d'où sort ce « s »?-. « Ces fleurs qu'il a cueillies/il a cueilli ces fleurs », ça rentre dans votre cerveau de quinquagénaire? Trente ans de plus que moi... et je ne vous ai pas encore appris ce que c'est que d'avoir honte.

Cette faute d'accord basique pour un texte aussi court est déjà très grave pour quelqu'un de votre statut au sein de votre association imaginaire de poètes imaginaires mais vous avez dépassé les limites de la vertu que vous vous prêtez en ne faisant qu'une chose : Calomnier les morts.

D'où croyez-vous sortir, gentilhomme que l'on dit sympathique ? Votre trainée de grand-mère fumait-elle de l'opium ?

Et bien Alice de Chambrier non ; une bouffée l'aurait tuée. L'orient elle en a sûrement rêvé car elle restait cloitrée dans les environs de Neuchâtel en s'acharnant à être la plus aidante et la plus souriante tout en écrivant une œuvre qui, toutes éditions comprises, s'est vendue à plus de dix mille exemplaires entre 1889 et 1892 et qu'elle était lue jusqu'en Norvège (j 'espère que vous ne prétendez pas connaître l'histoire de la poésie suisse romande). Elle a gagné quelques concours, reçu post mortem les félicitations de Sully Prudhomme. Post mortem car le temps fut court pour ceux qui la découvraient ; votre gâtée, du fait de sa petite santé, est morte à 21 ans d'un coma diabètique.

La honte devrait commencer à venir, sinon vous êtes immoral.

 

Mais vous ne l'êtes pas, vous êtes ce que Nietzsche appelle un « ami de la moralité instinctive », un coincé du cul. L'orient c'est mal, l'opium c'est pire. Qu'est-ce que ça peut vous foutre qu'elle aille rouler sa bosse dans des nations qui, à cette époque, étaient guerrières et isolationnistes ? Elle y serait allée qu'elle aurait découvert la philosophie bouddhiste, le tao, l'Art de la guerre, le confucianisme, le kabuki et que sais-je encore qui puisse valoir le coup d'aller y rouler sa bosse.

Ni orient, ni opium... dites directement que Baudelaire c'est du pipi de chat. Si vous savez deux ou trois trucs je ne vous explique pas ce rapprochement. Pour soi-disant y voir clair... c'est quoi y voir clair ? On surnomme Nerval : le lucide. Si vous savez deux ou trois trucs vous comprendrez.

Et quoi la drogue c'est mal ? Votre histoire de la poésie commence au jour de la pénalisation de la consommation de drogues dures ? Ça vous fait louper pas mal d'œuvres essentielles... c'est bien connu, les Contrerimes de Paul-Jean Toulet c'est de la daube :

 

L'amour n'est plus. Le jour viendra-t-il que j'oublie,

Nouvel et noir venin, ta puissante folie ?

[...]

Invisibles regards qu'on sait qui nous verront,

Fumée où se dérobe une présence abstraite,

Les flambeaux ont noirci. Quel mystère s'apprête

Qui met une sueur d'épouvante à mon front.

 

Et j'en passe ! Voilà le rapport entre la poésie et l'opium ; je vous crèverais les yeux que vous n'y verriez pas plus clair que lui. Ces vers ont été sacrés comme ceux du plus grand poète français par Jorge-Luis Borges. Mais ce n'est pas grave continuez à vous mesurer aux titans, jolie mouche, c'est bon pour votre honte.

Puisque je parle à tout le monde je vais élargir le sujet ; l'opium c'est pour les petits joueurs, parlons de mescaline.

Michaux ça vous dit quelque chose ? « Misérable Miracle »? Les surréalistes ?

Ça ne m'étonne pas ; vous êtes moins pour le dérèglement des sens que pour le règlement de compte, vous ne plongerez pas tel un clown abattant dans la risée le sens que contre toute lumière vous vous êtes fait de votre importance, pour ça... Faut pas dire sorry quand on est un banal civil qui n'y connaît rien en tréfonds de l'âme et qu'on se prétend poète : faut la fermer.

 

Il est l'heure de vous tuer en retranscrivant votre message imaginaire en entier, pardonnez-moi si je mets le plus cocasse en gras :

 

"Je n'aime pas c'est tout! Ça saute du coq à l'âne. ça n'a ni queue ni tête, ça n'a pas de sens mis et ça ne sait pas de quoi elle parle mis à part un charabia supposé être savant et poétiqzue. Je ne la connais pas mais c'est sûrement une gâtée qui a fuis son nid pour aller rouler sa bosse dans le monde oriental juste pour soit disant y voir plus clair dans l'opium. Sorry, cela ne me dit rien."

 

Et dire que dans le monde imaginaire où je vous ai mis vous êtes un poète estimé ! Quelle faiblesse d'esprit pour un prétendu héritier d'Homère autant que d'Orphée, c'est à dire de là d'où viennent l'homme et les dieux. Vous êtes ridicule, je n'ai fait que répondre à ce message alors que je pourrais un peu parler de vos poèmes imaginaires, histoire d'entamer les scarifications, mais je préfère m'arrêter là.

 

Sur ce : Alice de Chambrier est ce que Rimbaud nomme  ma « sœur de charité » (femme ou idée) et je l'ai trouvée et je ne laisserai pas le moindre cloporte, le moindre scolopendre à mandibules jalouses dire un soupçon de mal d'elle. Pour des saintes on en a égorgé plus d'un... Gardez votre fiel pour son œuvre et nous pourrons discuter à ce moment là de littérature.

Mais si tu touches à ma meuf : je t'éclate.

 

 

 

PS : C'est pas soit disant mais soi-disant, ça signifie que le sujet (soi) dit. A ce propos un article de l'université de Bloch, monsieur l'écrivain.

 


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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 23:40

Happy Birthday !

 

Birthday_by_glassaple.jpgPar glassaple

 

 

Il se peut que fêter un anniversaire soit un acte barbare -ultimi babarorum- qui n'est digne que de nos ancêtres à poils longs.

D'abord c'est une garantie de bonheur dû au souvenir commun qui n'est donné qu'à ceux qui ont une vie sociale épanouie. Certains n'ont que leurs parents pour leur souhaiter, ou même pas. Et certains n'osent par hurler leur date de naissance à la foule.

Ceux-là verront d'abord que s'il ne donne rien à cette dernière elle sera incapable de chercher à savoir quand ils sont nés.

Ceux-là n'ont pas d'anniversaire.

Les hommes auraient dû naître égaux.

N'ont-ils pas honte, ceux dont le répertoire sature jusqu'à l'inconnu ? De montrer qu'il leur est possible d'être heureux de manière presque certaine au minimum une fois par an de par un jour de fête ? De faire ça devant les yeux d'un être seul ? Comme des exhibitionnistes devant un puceau centenaire.

 

Et puis qui dit que naître c'est sortir ?

Voici la barbarie : nous savons désormais que l'apparition d'une conscience ne coïncide pas forcément avec l'accomplissement du corps et son éjection, dans la sueur, les expirations, autrefois et toujours ; dans la mort...

Cette petite chose bien fœtale qui se débat, qui a faim, soif, n'est-elle pas née ?

Ou bien cet enfant dont le cerveau se mettrait en route avec un temps de décalage ne trouve-t-il pas la naissance après apparition ?

Pour l'homme du 21ème siècle fêter un anniversaire est facile.

C'est fêter un moment choisi de manière arbitraire et déterminée par ses anciennes facilités intellectuelles.

Si l'on en croit Cioran naître est une catastrophe -avoir commis tous les crimes hormis celui d'être père-, pourquoi fêter un truc pareil ?

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Et sans dire que donner naissance est un crime c'est la façon la plus directe d'augmenter ses chances de commettre l'horrible infanticide...

Rien que pour ça faudrait en discuter entre époux d'une manière différente ; se pose souvent la

question des moyens... et la fin ? j'ouvre la question.

 

Donc plutôt que de fêter un crime subi l'homme devrait plutôt s'occuper à fêter un bienfait commis. Il s'en porterait mieux. L'anniversaire de mariage n'est pas une chose stupide, ou celui des

fiançailles, ou celui d'une promotion, ou d'un grand moment conquis... n'importe !

 

Et ceux qui n'ont pas d'anniversaire ne peuvent en souffrir : n'ayant rien fait pour le mériter.

    

Par Tatteredreams

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 04:48

 

Il est sincère de dire à mes quelques lecteurs -mais ô combien de qualité (dit le lécheur de Santiag)- que je n'ai pas rien fait durant ce temps mort pour le blog et vivant plus qu'il ne faut pour moi. J'ai encore l'âge d'être égoïste, après j'aurai trop de cadets pour ne pas montrer l'exemple.

 

Donc comme mentionné précédemment je prépare un recueil, structuré en fatras. Je ne me soucie pas de sa publication mais de sa puissance (mot choisi) donc ce n'est même pas sûr qu'il soit commercialisé un jour. Mais il en a tout de même l'ambition.

Les choses devraient repartir dans des temps proches, aussi Le Nouvel Hippocampe, dont la formule me désespérait deviendra moins prolifique mais plus pointilleux. Explications prochaines sur le dit site.

 

Je dois donc des excuses aux poètes que j'ai abandonné après le souffle d'espoir que je prétendais apporter... Mais au moment de sa création je ne savais même pas que je faisais un recueil ; et je m'y suis embourbé corps et âme.

Mais tout repartira, c'est promis ; en mieux. Car sinon repartir ne sert à rien...

 

Pour ce qui est de l'Hippocampe Noir je n'ai rien écrit mais j'y publierai les textes que j'ai exclu du recueil. Car il est structuré, en fatras.

Et s'il est des gens que j'ai encore plus violemment délaissé c'est mes amis. A tort ou à raison...

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 03:40

Fragments d'un texte raté :

Evidemment! Une fois sorti du contexte...

fragmented by meggert
Par ~meggert

[…] Refrain irrégulier de pages qui se tournent. On est las sur le chemin de la nuit ; las d’écrire, de lire […] Il faut prendre le temps de tout arrêter. Las de penser  […] Le seul film muet qui se regarde volontiers, dans cette époque où il faut parler pour être entendu, est pornographique ; car il ne faut ni inquiéter ni exciter le voisinage quant aux hurlements orgiaques.[…] Les grands textes m’exploitent comme une bête à admirer […] L’errance sociale? L’indiscipline? Le poulet braisé ou la vengeance de tout un continent sur son édifice? […] Car l’humain ment le jour sur son vice et la nuit sur sa vertu. […] cette adolescente pourrie sur pied par le fumier des drogues qui oubliera sa veste en partant mais pas le fœtus naissant en elle.  Les boîtes de nuit sont des massacres. […] j’aime mieux le cliquetis des lames, qui change l’histoire sans émettre de frisson rose au cœur des jeunes filles […] Je ne théorise pas mes fins de mois, je les vis […] Allons, dans le bruit et la sueur, conquérir des renommées belles et durables![…] Je vais, dans la lumière des facettes.[…] Ce sont des objets. Elles s’instaurent comme tels sur les pistes. Des objets flamboyants et magnétiques […] J’aime la notion d’aura, cette idée qu’avant de parler ou d’agir un être exceptionnel puisse être reconnaissable d’instinct. Mais l’homme, bête instruite, qui s’instruit et instruit les autres s’est trouvé d’autres moyens de reconnaissance que l’instinct donc aujourd’hui tout aura se précède d’une renommée, l’inverse eût été possible chez l’homme bestial, naïf et incestueux. […] Celui qui aborde l’histoire des idées et la nécessité d’appréhender la culture et l’engagement solidement structuré tels que des sanctuaires de jouissance et d’union plus que comme des caveaux verrouillés, ouverts seulement aux universitaires et aux vieillards. 




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Par ~Nicasus




 

 

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31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 20:55
Sinon tu seras mangé tout cru :

Le-petit-Chaperon-rouge


Je me relis souvent, à l'affût de mes fautes d'orthographe et de grammaire, à mon âge je découvre toutes ces histoires subordonnées et conjonctives... mieux vaut tard que jamais et c'est tout. Je me relis aussi en quête de tics, d'univers continus et d'invariants polymorphes. En quête de ce que je diffuse parmi ce que j'assène ; ce qui vient tout seul, les mots que je ne contrôle pas : Je me relis pour voir qui je suis.
Et j'ai vu que je mangeais beaucoup d'enfants, qu'ils finissaient souvent par se faire bouffer par un animal ou un homme. Ce n'est pas grave ; les enfants sont faits pour être mangés.


                                     hansel gretel arthur rackham1
 
   Par
bonheur mes parents ne m'ont pas dressé à ce fouet là mais il est normal, chez l'adulte, d'expliquer à  sa progéniture qu'il sera mangé tout cru.  J'ai tout de même connu ces  contes qui mettent en scène des gamins pauvres et tristes sur qui le destin fait tomber un ogre ou une sorcière qui veut les avaler. C'est comme ça ; pas de jeunes héritiers élégants et exécrables pour les estomacs des monstres. Il est vrai que priver de dessert celui qui a perdu ses deux frères lors de la famine, sa soeur morte née et dont les parents se sont débarrassé pour vivre mieux n'est pas très convaincant, mais tout de même! Pourquoi le manger? Pourquoi, pour le punir d'être misérable et soit trop gourmand, soit trop curieux, ne lui donne t'on pas une petite tape sur la joue avec une engueulade? Non, il doit se faire manger. Et nous aussi.
Si on regarde sous le lit, ce qui est immoral en soit, on se fait manger, si on regarde dans le placard on se fait manger, si on va dans le grenier on se fait   manger, si on dit des gros mots on se fait manger et le pire : des jours où ils sont pris de névrose nos parents nous courent après en hurlant je vais te manger!
L'immuable destin de qui est encore loin de la puberté est de finir dans le ventre de quelque chose ; une vie peu enthousiasmante scellée par la peur, un cheminement d'angoisse entre des milliers de mâchoires.

   Et le temps passe, on pousse de sales boutons, on se met à fumer, on porte un appareil dentaire, on devient incomestible pour les monstres et les parents... Et ça tombe bien car on s'est rendu compte que la société allait nous phagocyter tendrement jusqu'à notre mort, alors le croque mitaine et le clown aux canines de sabre n'ont plus que la prestance de gentils animaux de la forêt. Si on a survécu...

   Je rend ici hommage à mes camarades partis, ayant regardé sous leur lit ou ayant dit « merde », amen.


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30 janvier 2010 6 30 /01 /janvier /2010 20:04
 
Tintin aux pays du droit d'ingérence :




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Cela fait longtemps que je n'ai plus lu Tintin, c'est dommage... J'ai pourtant tout lu de cette oeuvre rocambolesque d'Hergé ; la fois où Tintin se fait enlever et qu'il s'en sort de peu à Washington, la fois où Tintin se fait enlever et qu'il s'en sort de peu à Hong-Kong, la fois où Tintin se fait enlever et qu'il s'en sort de peu sur la lune et encore! Tintin c'est San-Antonio sans caractère, avec un Capitaine Hadock maintes fois plus civilisé que Bérurier.
Tintin et San-Antonio sont très intelligents mais ils ne comprennent rien sans se faire enlever et molester, c'est assez pervers. Mais celui  à la houpette reste le meilleur, c'est un sacré reporter qui ne va jamais voir son rédacteur en chef pour savoir si son papier est bon  mais qui vous retrouve tous les trésors perdus, même les cargos de came! Il a un budget illimité et se fait employer par des organisations secrètes japonaises, il va en Afrique faire ingérer des  éponges à un léopard pour le faire gonfler, il y vide un gorille de sa chair pour s'y faufiler, il se contrefout des états généraux de la presse!

                         tintin 2-2

   Au Congo (car c'est au Congo qu'il va, c'est un Congo très symbolique) il a un comportement étrange : il prononce les "r"... Il fait d'autres choses aussi ; il sauve tout ce qu'il croise, sans lui le continent aurait implosé. Le plus drôle c'est cette scène du chapeau où il sépare la couronne du haut afin d'exercer un partage égal ; ainsi l'un attrapera une insolation par le sommet du crâne et l'autre par le front. Tout se partage! J'ai pris cela au mot en offrant un chat à deux soeurs..; tout le monde a pleuré.
Et il se fait missionnaire, d'un coup! Tireur d'élite hier, théologien aujourd'hui : c'est là le charme de notre "reporter". Il arrive en classe et s'apprête à enseigner quand ce foutu léopard déboule, alors là c'est splendide ; Tintin, arrivé il y a quelques jours de Moulinsart ou de je ne sais où, maîtrise le danger mieux que tous les congolais réunis. D'habitude, en son absence, le léopard mange un enfant.

  Et c'est là où nous sommes. Tintin c'est l'Amérique, pour qui il ne partage pas de chapeau, et ce un peu partout dans le monde, là où venir tuer des léopards pour enseigner le judéo-christianisme, tout ivre qu'il soit, est prometteur. C'est la France aussi, toujours là pour fournir des éponges et des Bibles. C'est beaucoup de pays. Mais Tintin est gentil et il rend les gens heureux, lui qui passe son temps à travers le monde à fuir ses deux mioches et sa mégère qui lui demande de payer la pension pour les nourrir.

                          tintin
Dessin : Hergé. (De toute façon si il lui venait l'idée de porter plainte il perdrait : Les absents ont toujours tort)

 

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19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 07:22
Vieux texte, plus d'actualité.

J'étais plus con que jeune...




Oui! C’est toi, merci…C’est toi, sainte femme,
Qui m’as fait sentir le profond amour…
Je mis de ma nuit dans ta blancheur d’âme,
Mais toi, dans la mienne, as mis le grand jour!
Jules Barbey D’aurevilly.


J’étais plus con que jeune quand, entre mille imbéciles, tu m’es apparue au travers d’un écran. Que tu étais candide… Ma pauvre âme insalubre ne valait  pas un soupir de la tienne mais tu m’as souris et m’as dit que j’avais tort de tant vouloir souffrir, que vivre de rancune ce n’est que mourir de haine, que je devais aimer les vivants car ils sont éphémères et me souvenir des morts car ils sont éternels…
J’avais un crâne bien vide… et toi un cœur bien plein ; si bien que nous avons échangé nos moitiés pour devenir complets, à deux nous étions enfin Un.
Tu étais un diadème d‘ivoire sur mon front d’ébène décharné! Tu étais mon contraste et ta très grande beauté a même charmé mes sœurs! La ville en nous croisant murmurait un rumeur jalouse: «Mais… Qui est cet astre au bras de ce vieux fauve aigri? Voyez sa chevelure: même la brise est honteuse de la caresser sans aucune permission! Et les montagnes peu fières de croiser un regard bien plus majestueux que la plus grande d’entre elles! Et la lune en veut à toutes les érosions de l’avoir faite moins ronde que cette croupe cavalière! Ah, qu’elle est magnifique! »
Mais moi ; plus con que jeune, je n’entendais pas les plaintes envieuses de l’univers. Je te croyais acquise, belle seulement pour moi.
Dans le brun de tes yeux, je n’ai vu que les flots transparents qui ont élever Narcisse. Et c’est le sang des naïades qui coule sur mes joues car aujourd’hui je sais que, loin de la source miroitante où se mire l’égo, l’amoureux devient laid.




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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 09:25
Un très vieux texte à juger avec précautions, comme tout.
Un homme dans un tas :


  Un homme est né... N'importe quand... Son destin était sans âge. Disons qu’il naquit aux environs du comble de l'humanité... A cette époque elle s'entassait déjà et lui était né dans un tas. Dans un tas d'hommes. Pour les différencier on leur donna à chacun un nom. Le tas d'homme fut transformé en tas de noms. Le sien fut Rio... Car un tas assez connu dans son monde s'appelait ainsi et ses parents se rencontrèrent 9 mois auparavant en ce dernier, précisément dans une discothèque.

  Alors Rio était né. A sa sortie il pleura car il n'était pas agrégé en philosophie donc naître ne l'intéressait pas. Il ne se voyait pas d'avenir sinon une quasi immobilité humide et douillette; malgré cette silencieuse et invisible volonté on lui infligea brutalement la lumière et les cris qui, il le comprit plus tard, signifiaient de la souffrance. Les aboiements de joie de son père étaient assez diffus depuis le bar PMU ou il fêtait la victoire de Lyon sur Barcelone lors d'une course au ballon rond: "Ce qu'on leur a mis aux velus!". Même plus tard Rio ne pu saisir le sens de cette phrase puisque son père n’avait pas joué ce match et que sa mère était Madrilène de sang. Mais il aima son père. "Pourquoi comprendre? Il suffit d'aimer!" Voila ce que disait sa mère lorsqu'elle justifiait la barbarie humaine. Cette déclaration aussi plus tard il ne la comprit pas, mais il sut au même moment qu‘il n‘en avait aucunement le besoin.

  Rio grandit ainsi entre la passion du football et l'amour universel, ce qui en fit un être assez équilibré. L'école ne fut pas une épreuve absolument douloureuse, a contrario de certains de ses camarades dont il fut le bourreau. On le surnomma tout de même Clio pendant un temps, puis Renault un autre afin de terminer son adolescence en tant que Naur. C'était un jeune téméraire et railleur, cela lui valut un certain charisme qui attira nombreuses plates ou tortueuses conquêtes avec parmi elles Lucille: Sa future femme: un esprit vif et un cœur plus transparent que la moyenne... ainsi qu’un visage fin; il l‘aima très vite. Il fut tenté par la plupart des drogues pour finir charmé par certaines. Seulement charmé.

  Naur obtint son bac avec mention puis supplia un maçon de l'engager comme apprenti. Là il découvrit le bâtiment; toute une fratrie d'individus au comportement excessif et malsain qui paraissaient tous socialement décédés sinon dans ce milieu. Il vivait dans un monde ou si l'on travaille bien l'on peut se permettre tous les abus sans être exclu du groupe. Un monde magique. Au début plutôt réservé, Naur sombra dans l'addiction au saucisson, aux jurons et au vin qui était le quotidien de ses collègues, et cela débutait tôt le matin. A la fin de son apprentissage Naur obtint le privilège de pouvoir hurler « J’arrive! » quand un travailleur criait "Maçon!". Si plusieurs maçons sont interpellés de cette manière c'était le plus gradé qui était visé. Et chaque branche fonctionnait ainsi. Cette osmose de sauvagerie pure s'entretenait sans grief sauf lorsqu'arrivait l'architecte, Naur le maçon sifflait beaucoup de haine lorsqu'il constatait:" Tiens, y'a l"archi". Car l'architecte ne faisait pas respecter les plans tel un général guiderait une armée mais il tanguait subitement d‘un avis à son extrême opposé.

Rio Naur le maçon défonça et construisit des milliers de murs entiers jusqu'au jour ou il eut cotisé le nécessaire pour partir en retraite. Entre temps ses parents moururent; cela le fit pleurer régulièrement à grandes et petites larmes pendant 65 jours. Il eu aussi un fils avec Lucille. Il le nomma Janeiro puis l'aima et le soutint du mieux qu'il put dans le peu de temps qui lui était imparti. Son métier avait briser sa santé et son amour pour lui avait fait s'effondrer ses raisons de vivre à la seconde même de son départ de la boîte. Lorsqu'il serra les ultimes poignées de mains on le questionna sur un futur passage. Un bref. Pour passer le bonjour. Il promit avec foi et impatience qu'il reviendrait. Mais il ne revint pas car le soir même il chuta du haut de l’escalier qui joignait l'étage des chambres au rez-de-chaussée puis mourut 311 heures après sur un lit d‘hôpital à la suite de diverses fractures et explosions de son anatomie.
Lors de sa disparition le tas ne diminua pas...  Elle lui fut imperceptible... Ainsi les hommes devenus noms s'en allaient et venaient, ce n'importe quand.

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