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14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 12:37

Cougar !

 

  Dans sa robe Madame a l'air d'une illusion...

Quand elle marche un pas plus gracieux que l'aurore

Synchronise en chemin le claquement sonore

Des talons élevés avec l'ondulation

D'un bassin langoureux dont les volants s'honorent.

 

C'est la féline aux yeux de velours qui paraît

Devant le jeune amant riche d'être candide

En guerre avec son âge et qu'il trouve stupide :

Juste écloses les fleurs n'ont pas ce qui lui plaît,

Il veut une corolle à son comble et splendide !

 

Madame m'aurait-elle aperçu ? Je ressens

Son regard effarant m'enrôler dans un rêve :

Tout se tait, mon cœur bat, un peu de vent se lève

Et je ne perçois plus l'orchestre des passants ;

Seul frémit le frisson du monde qui s'enlève...

 

Suis-je sa proie ? Alors : vais-je être dévorer

Entre deux lèvres élégantes et sauvages,

Extasié ? Pourquoi n'aurais-je ce courage ?

Madame est bien réelle et je vais l'adorer !

 

Rime avec le proverbe : l'amour n'a pas d'âge.

 

 

Affiche-Femme-Cougar-Web.jpg

Pour les plus vigilants la première strophe synthétise volontairement Rimbaud, Verlaine et Mallarmé.

 

 

 


 

 

 

 


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13 juin 2011 1 13 /06 /juin /2011 15:48

 

Ce qu'on dit à la femme à propos d'alcool

Poème arythmique à valeur d'excuses

 

alcohol by twiztedangel1148507

Par twiztedangel

 

 

I

 

Reste-t-il du café ? Car j'ai ce mal de crâne

Qui ressemble à la mort.

Je reviens d'une nuit d'alcool où le corps fane...

Un café fort.

 

II

 

Tout commença quand l'or d'une bière à ma lèvre

Palpita tôt

Au soleil plus puissant de par la double fièvre

Ou le double couteau.

 

J'étais à même l'herbe, égaré sur la plage

Avec de vrais amis,

Je chevauchais parfois le règne d'un nuage,

Presque endormi.

 

Et je me réveillais soudain (presque) pour boire

Ou papoter.

Le lac devant mes yeux éparpillait sa gloire

Ou sa beauté.

 

Nous sommes restés là, pénétrés par les nues

Bleues et sans tain,

Des baigneuses passaient qu'on imaginait nues

Dans du satin.

 

Puis, quand le ciel fut rouge et les eaux violacées,

On s'est tiré

Pour le bar et les banquettes matelassées

Où demeurer.

 

III

 

Dès lors ce fut l'orgie insatiable, immonde !

La profusion !

On brassait du rêve à vous renverser le monde

Et l'illusion !

 

L'orchestre des glouglous et des bris, plus sonore

Qu'un chœur d'enfants,

Dominait l'univers, un flux multicolore

Fut notre sang.

 

Peut-être a-t-on chanté ce que notre jeunesse

A de meilleur.

Nous avons gouté des liqueurs enchanteresses

Aux noms de fleurs.

 

Je me souviens : après que vint la fermeture

Nous avons bu

Quelque bouteille sans prix, ni nom, ni facture...

Qui nous a vu ?

 

IV

 

Et c'est le cœur léger que nous déambulâmes

Entre les murs,

Titubant, entrepris de la candeur des âmes ;

D'aucun futur.

 

Plus tard on s'est roulé heureux dans la pelouse

En s'esclaffant.

On voulait soulever, avec une ventouse,

Un éléphant.

 

Puis on s'est fait deux cent, trois cent, mille promesses !

Tout en trinquant !

En faisant des cul-secs, conjuguant nos ivresses,

En s'appliquant.

 

Car délicat de boire à la cime des grammes !

Puis vint le jour.

Tout-à-coup le soleil, l'émeraude et les flammes,

Le souffle court.

 

Encore émerveillés on s'est quitté quand l'heure

Des adieux

Était fatale ; quand midi heurtait les cieux

En empereur.

 

V

 

Et je me suis couché. Sers-donc un café fort,

Toi qui m'attendais, lasse.

Et ne m'accable pas de cris et de menaces...

Que faisais-je dehors ?

 

Je cherchais le bonheur dans l'alcool, comme un âne,

Alors que ton regard

Le contient tout entier. Qu'y peut-on ? Mon retard

C'est celui de l'enfant à l'enfance qui fane.

 

 


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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 18:56

Pas de poème ni rien, juste ça, incredible :

 


Beyonce chante en français les choristes par eday_amar

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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 16:06

Quand tu m'as pris le bras...

 


Mon secret :
Si je vous le disais que vous êtes jolie, Jolie à rendre fous les hommes et les dieux Et qu'en vous regardant, mignonne, l'on oublie Qu'il est un autre ciel que celui de vos yeux. Si je vous le disais que sur vos lèvres roses, Une abeille viendrait, aveuglément, puiser Ce doux miel qu'elle va butiner sur des roses Qu'un rayon fait éclore, et rougir un baiser? Si je vous le disais que depuis la soirée Où vous parûtes lors pour la première fois, Votre image toujours de mystère parée Passe comme un éclair dans mes rêves, parfois? Si je vous le disais!... mais je ne veux rien dire, Mon secret est de ceux qu'on garde prisonniers, Car si je le disais, l'on en pourrait sourire Et vous même, qui sait? ce que vous en diriez!

Gonzalve Desaulnier.

 

 

I


Quand tu m'as pris le bras j'ai cru que la planète

Chavirait dans la brume où tremble et se reflète

Quelque rêve éveillé. Tout à coup j'ai cru voir

  L'envol des grands oiseaux dans les flammes du soir

Dont les plumes en pluie édifient des mirages

Toujours plus saisissants : Kyrielle d'images

De toi, de toi, de toi ! Quand tu m'as pris le bras

J'ai cru mourir, revivre, et si le monde est las

D'être sombre à mes yeux, tu fus bien la première

Qui, d'un geste anodin, l'a rempli de lumière.

 

II


J'ai cru halluciner quand tu m'as pris le bras !

On ne s'attend à rien ! On espère tout bas !

Enfin on s'interdit d'adorer la plus belle

Pour ne pas souffrir, pour ne pas entendre d'elle

Un mot qu'on jugerait moins triste qu'assassin...

Puis, soudain, en partant, elle pose sa main

Et serre votre bras... La brune éblouissante

N'a regardé que vous ! Une main innocente,

En marquant la longueur du geste et son excès,

Dit silencieusement « je t'aime, et tu le sais ».

 

 

 

 


 

 


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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 16:23

 

Septième heure

Passage à tabac - La chasse au taureau - La trahison de Paolo - Fête - Sauvé par Marine.

 

 

 

Dans le fourgon ça sent mauvais... Jack pense que c'est normal en présence de représentants ajax.jpgde l'ordre. Ce n'est pas le plus important : monsieur va retourner en taule, il va encore devoir faire les poches aux matons pour survivre... ça ne l'intéresse pas. Il sait bien que tout ce qu'il dit peut être retenu contre lui et qu'il a le droit de garder le silence mais il demande tout de même à un membre de son escorte si sa mère l'aurait pas fini à l'Ajax, pour voir. Il sent la crosse du fusil lui rentrer dans la poitrine et fissurer superficiellement sa cage thoracique. Ça lui fait cracher une vilaine bile et un peu de sang. La bouche souillée il gargarise : non, finalement, ça devait être à la merde...

La rafale de coups semble être sans fin pourtant la brigade, bien entrainée et folle de rage, ne le lâche pas pendant dix minutes. Il finit au sol comme un batracien de chair rose, il aimerait dire encore des choses sur les mères mais sa bouche est brisée.

Les autres en rigolant : on dira qu'il a résisté !

Commotionné, épuisé, sanglant, Jack rejoint un sommeil quasi comateux.

 

En dormant il sent des secousses, entend vaguement du bruit, des cris et du chaos. Dans son rêve il assimile tout ça à la conduite d'un Hummer dans la pampa où son ami rêvé Paolo Jineria tient une petite hacienda tranquille, une armée de mercenaires, le marché de la coke et tout un peuple affamé. Il passe la tête par la fenêtre et aperçoit cet immense taureau en cannabis qu'il chasse depuis toujours. Il ordonne à son partenaire de chasse, Mioukou, un petit indien élevé par des cactus, de saisir le canon à neutrons afin de lui régler son compte une bonne fois pour toutes. Néanmoins le taureau accélère tandis que Jessica Alba l'appelle de l'autre côté de la prairie. Cette salope avec ses super-pouvoirs qui consistent à être parfaite fait augmenter promptement la production de phéromones de la bête qui peut alors courir jusqu'à 900 kilomètres à l'heure et s'échapper, c'est toujours comme ça...

 

hacienda-san-lucas_copan-3.jpgOn ne sait pas pourquoi mais Mioukou est mort décapité. Jack décide de l'enterrer près d'un  arbre à vagins puis repart boire un mojito sur la  terrasse de Paolo. Son ami est assis en face de lui, sur ses genoux une superbe brune qui doit avoir 13 ans à tout casser. Il parle :

« -Tu vois Jack... comment dire ? Ça fait longtemps qu'on se connaît... je veux dire : on a conquit le monde en lui chopant les couilles, on est les meilleurs... néanmoins... comment dire ? On va devoir se séparer.

Jack, assis également, n'émet aucun enthousiasme à l'ouïe de ce qu'il interprète comme une bonne nouvelle, il dit juste :

-Très bien, pars. Et conclut en tirant une latte sur son cigare en or aromatisé à la sauce barbecue.

Paolo rit jaune:

-Attend, attend... comment te dire ça... Il sort un Walther P99 d'une poche qui n'était pas là avant et lui enfonce le canon dans la bouche. Il reprend : redis-le ! 

Jack lève un doigt d'honneur puisqu'il ne peut pas s'exprimer verbalement.

Une seconde avant que Paolo n'appuie sur la gachette il se désintègre soudainement ; c'est Mioukou, toujours étêté, qui intervient avec son canon à neutrons. Cette fois Jack soulève un pouce reconnaissant.

-C'était moins une."

 

Il se trouve qu'enterrer quelqu'un mort récemment près d'un arbre à vagins lui redonne la vie.

Jack est désormais le roi de la drogue ; il fête ça toute la nuit avec du champagne à sniffer, des joints de cannabis de vache en dansant sur la musique des Rihanna Five, il mange aussi beaucoup de framboises rôties, et, je vous l'avoue, termine en faisant des trucs humides avec la veuve Jineria.

 

Le lendemain il se réveille. Il se réveille dans une chambre d'hôtel, Marine Picoléao est assise sur une chaise, près de la fenêtre...

Une heure s'est écoulée. Elle dit :

-Ah mon chéri j'étais si impatiente !

Jack se rendort, même lui ne tient pas le choc.

 

On apprend en cette septième heure qu'il se fatigue facilement.

 


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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 03:01

A un critique imaginaire

ou

Alice t'emmerde !

 

 

Très cher,

J'ai reçu votre courriel en réponse au texte sur l'immense poétesse qu'est Alice de Chambrier que je vous ai envoyé, puisque vous partagez imaginairement sa patrie c'est-à-dire l'ancienne Helvétie, d'ailleurs elle a écrit un poème de ce nom que, même ayant rompu la barrière des 30% de capacité cérébrale (ce dont vous êtes plutôt loin), vous seriez incapable d'égaler.

D'abord pourquoi cette risible astuce littéraire ? Parce que de vous je m'en contrefous aussi vrai que votre commentaire ne mérite pas de réponse directe et que si je ne vous renvoie rien c'est que je veux parler à tout le monde ; de poésie. En effet j'ai rarement abordé ce thème dans ma prose pour plus me concentrer sur les délires sans queue ni tête qui sont mon dada .

Maintenant je dois vous dire que je réponds à quelque chose d'assez vague -en plus d'être imaginaire- car je n'ai tout bonnement rien bité à votre charabia. Vous êtes un très grand poète, sûrement, car même pour un courriel il vous arrive de transcender les normes grammaticales et sémantiques... seriez-vous, comme moi, de la génération zapping abrutie et illettrée ? Si vous en êtes bienvenue, on vit si bien avec un SMIC diminué !

 

Le peu que j'ai compris me dit en premier lieu que vous n'avez pas aimé le poème, soit. C'est votre droit et je ne puis contester ma nullité artistique au risque de me sentir heureux et de ne plus écrire. « Rien ne nous rend si grands qu'une grande douleur » disait Musset avec lequel je ne suis pas d'accord mais comprenez qu'il faut être vide pour se remplir, cette formulation convient peut-être mieux à votre compréhension limitée du monde et de l'âme humaine. J'ai écrit de belles merdes, j'en conviens. Et si tout ce que j'écris n'est que de la merde, et je peux le croire, alors je serai le Sisyphe des bousiers et ce sera poétique en soi.

 

Non, le vraiment exaspérant c'est le second lieu : Je ne vais dire qu'à la fin par quelle expression est entamé votre propos car c'est assez jouissif, hilarant. Pour vous je forge :  « hilarantissime ». Vous le méritez pleinement, de plus « conissime » ne me dit rien. Donc, après le truc drôle, vous écrivez -j'imagine mot pour mot :

 

« c'est sûrement une gâtée qui a fuis son nid pour aller rouler sa bosse dans le monde oriental juste pour soit disant y voir plus clair dans l'opium. Sorry, cela ne me dit rien. »

 

C'est des arguments pour critiquer une poétesse, ça ? C'est pas du commérage plus empoisonné que les flèches d'Hercule qui percèrent Nessos ? On est à quel taux de concentration de sang d'hydre, là ? 9 sur 10 ? 11 sur 10 ? 500 sur 10 ? Je vais vous apprendre à avoir honte, et si vous en mourez ça ne fera de mal ni à vous, ni à moi, ni à la poésie. Poison pour poison.

 

Premièrement : qui a fui, pas qui a fuis. Au passé composé le participe passé ne s'accorde que si l'objet précède le sujet, monsieur l'écrivain – et même, d'où sort ce « s »?-. « Ces fleurs qu'il a cueillies/il a cueilli ces fleurs », ça rentre dans votre cerveau de quinquagénaire? Trente ans de plus que moi... et je ne vous ai pas encore appris ce que c'est que d'avoir honte.

Cette faute d'accord basique pour un texte aussi court est déjà très grave pour quelqu'un de votre statut au sein de votre association imaginaire de poètes imaginaires mais vous avez dépassé les limites de la vertu que vous vous prêtez en ne faisant qu'une chose : Calomnier les morts.

D'où croyez-vous sortir, gentilhomme que l'on dit sympathique ? Votre trainée de grand-mère fumait-elle de l'opium ?

Et bien Alice de Chambrier non ; une bouffée l'aurait tuée. L'orient elle en a sûrement rêvé car elle restait cloitrée dans les environs de Neuchâtel en s'acharnant à être la plus aidante et la plus souriante tout en écrivant une œuvre qui, toutes éditions comprises, s'est vendue à plus de dix mille exemplaires entre 1889 et 1892 et qu'elle était lue jusqu'en Norvège (j 'espère que vous ne prétendez pas connaître l'histoire de la poésie suisse romande). Elle a gagné quelques concours, reçu post mortem les félicitations de Sully Prudhomme. Post mortem car le temps fut court pour ceux qui la découvraient ; votre gâtée, du fait de sa petite santé, est morte à 21 ans d'un coma diabètique.

La honte devrait commencer à venir, sinon vous êtes immoral.

 

Mais vous ne l'êtes pas, vous êtes ce que Nietzsche appelle un « ami de la moralité instinctive », un coincé du cul. L'orient c'est mal, l'opium c'est pire. Qu'est-ce que ça peut vous foutre qu'elle aille rouler sa bosse dans des nations qui, à cette époque, étaient guerrières et isolationnistes ? Elle y serait allée qu'elle aurait découvert la philosophie bouddhiste, le tao, l'Art de la guerre, le confucianisme, le kabuki et que sais-je encore qui puisse valoir le coup d'aller y rouler sa bosse.

Ni orient, ni opium... dites directement que Baudelaire c'est du pipi de chat. Si vous savez deux ou trois trucs je ne vous explique pas ce rapprochement. Pour soi-disant y voir clair... c'est quoi y voir clair ? On surnomme Nerval : le lucide. Si vous savez deux ou trois trucs vous comprendrez.

Et quoi la drogue c'est mal ? Votre histoire de la poésie commence au jour de la pénalisation de la consommation de drogues dures ? Ça vous fait louper pas mal d'œuvres essentielles... c'est bien connu, les Contrerimes de Paul-Jean Toulet c'est de la daube :

 

L'amour n'est plus. Le jour viendra-t-il que j'oublie,

Nouvel et noir venin, ta puissante folie ?

[...]

Invisibles regards qu'on sait qui nous verront,

Fumée où se dérobe une présence abstraite,

Les flambeaux ont noirci. Quel mystère s'apprête

Qui met une sueur d'épouvante à mon front.

 

Et j'en passe ! Voilà le rapport entre la poésie et l'opium ; je vous crèverais les yeux que vous n'y verriez pas plus clair que lui. Ces vers ont été sacrés comme ceux du plus grand poète français par Jorge-Luis Borges. Mais ce n'est pas grave continuez à vous mesurer aux titans, jolie mouche, c'est bon pour votre honte.

Puisque je parle à tout le monde je vais élargir le sujet ; l'opium c'est pour les petits joueurs, parlons de mescaline.

Michaux ça vous dit quelque chose ? « Misérable Miracle »? Les surréalistes ?

Ça ne m'étonne pas ; vous êtes moins pour le dérèglement des sens que pour le règlement de compte, vous ne plongerez pas tel un clown abattant dans la risée le sens que contre toute lumière vous vous êtes fait de votre importance, pour ça... Faut pas dire sorry quand on est un banal civil qui n'y connaît rien en tréfonds de l'âme et qu'on se prétend poète : faut la fermer.

 

Il est l'heure de vous tuer en retranscrivant votre message imaginaire en entier, pardonnez-moi si je mets le plus cocasse en gras :

 

"Je n'aime pas c'est tout! Ça saute du coq à l'âne. ça n'a ni queue ni tête, ça n'a pas de sens mis et ça ne sait pas de quoi elle parle mis à part un charabia supposé être savant et poétiqzue. Je ne la connais pas mais c'est sûrement une gâtée qui a fuis son nid pour aller rouler sa bosse dans le monde oriental juste pour soit disant y voir plus clair dans l'opium. Sorry, cela ne me dit rien."

 

Et dire que dans le monde imaginaire où je vous ai mis vous êtes un poète estimé ! Quelle faiblesse d'esprit pour un prétendu héritier d'Homère autant que d'Orphée, c'est à dire de là d'où viennent l'homme et les dieux. Vous êtes ridicule, je n'ai fait que répondre à ce message alors que je pourrais un peu parler de vos poèmes imaginaires, histoire d'entamer les scarifications, mais je préfère m'arrêter là.

 

Sur ce : Alice de Chambrier est ce que Rimbaud nomme  ma « sœur de charité » (femme ou idée) et je l'ai trouvée et je ne laisserai pas le moindre cloporte, le moindre scolopendre à mandibules jalouses dire un soupçon de mal d'elle. Pour des saintes on en a égorgé plus d'un... Gardez votre fiel pour son œuvre et nous pourrons discuter à ce moment là de littérature.

Mais si tu touches à ma meuf : je t'éclate.

 

 

 

PS : C'est pas soit disant mais soi-disant, ça signifie que le sujet (soi) dit. A ce propos un article de l'université de Bloch, monsieur l'écrivain.

 


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29 mai 2011 7 29 /05 /mai /2011 20:25

 

Cadavérer.

 

Quand le griot du bled, dans un baobab tors,

S'endormait pour toujours, des contes pleins la tête,

Du divin dans les mains et des vers pleins le corps

Ou quand le grand héros qui trucida la bête

Tyrannique, connut le vin et le laurier

Puis le millier d'orgies, que ces longs jours de fête

L'ont fait syphilitique on dit : cadavérer.

 

Quand la coke encombrait l'orifice nasal

D'une très belle blonde habile, sculpturale,

  S'essayant, dans la chiotte, au voyage naval

  Et qui pissait du nez en glougloutant un râle

Ou quand le vieux marin commence à chavirer

Sous les astres dardant des moirures d'opale

En admettant la fin on dit : cadavérer.

 

Quand, fine et saugrenue, une vieillarde dans

Son appartement moite, en marmonnant, expire

-Sur le buffet de chêne on distingue des dents-,

Elle n'a plus, aux yeux, quoique ce soit pour luire ;

A jamais... ou quand un pouls nul fut avéré

Tel soir où la liqueur s'amusait à conduire

Un groupe de fêtards on dit : cadavérer.

 

Le fait d'un lendemain comme c'est éphémère !

Et tu peux péter un câble, vitupérer :

Ça n'y changera rien, mon lecteur adoré.

Il faudra devenir l'ombre d'une poussière

Car ainsi va la vie : naître et cadavérer.

 

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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 16:33

Alice

De Chambrier

(1861-1882), poétesse.

    

Ils s’aimeront ainsi jusqu’à la fin des temps,
Sans voir encor le jour de leur union poindre :
Elle ne peut quitter ses parvis éclatants,
Et lui dans l’infini ne saurait la rejoindre...

Extrait de Conte de fées
.

alice-de-chambrier.jpg

 

I


Moi qui, pour adorer plus belles que la mort,

N'ai pas trempé mes pieds dans les eaux de ce Gange ,

Ni dit une berceuse au petit qui s'endort

Plus douce que les mains assassines d'un ange,

 

Je parle : Fut le temps des vastes nébuleuses

Écloses dans le ciel vide et mordu des rats,

Le sang montait au crâne en lames globuleuses,

La joie exacerbait la fièvre des hourras.

 

Lyre, clavier, main... c'était de la musique

Qui pulsait violemment toute une exaltation

Dans les poitrines des hommes, c'était magique :

Le soir au belvédère, et l'imagination !

 

Aux lampes allumées le doseur et l'absinthe,

Le poète grisé tant par le podium

Duquel, pris de délire, il essouffle une plainte,

Que par la fumée lourde et pâle d'opium !

 

Donc, au refrain du cygne noir, où l'an s'achève

Entre deux doigts claqués tristement par la nuit

A peau de cauchemar brune et tachée de rêve

Qui sait trop bien que tout, vers l'Abîme, s'enfuit,

 

On reprisa des cols aériens de dentelle

Autour de gorges dont le souffle saccadé

D'amantes aux frous-frous poignants de jarretelle

S'évadait par la brèche en haut, pour décéder.

 

Une fleur à l'oreille on marchait sur le fleuve

Encore ondulé par l'aile des canotiers

Afin de retrouver une mer toujours neuve,

  Broyés sous les cinglants crépuscules côtiers...

 

alice_de_chambrier.jpg

 

II

 

Donc les larmes d'un saule ont heurté cette épaule

Hypnotique au regard coloré d'un œillet

En cet après midi de printemps sans parole

Plein de papillons bleus que l'air ensommeillait.

 

Son épaule effleurée on la voyait pensive ;

Déesse agenouillée, les mains tressant l'azur,

Apparue en ce temps de dieux, la plus furtive,

La plus adolescente au chagrin le plus pur.

.

Source de grands pardons piétinée et l'unique

Que j'aime pour toujours à m'y brûler les doigts,

Du berceau de satin jusqu'au dernier portique :

La suissesse aux yeux doux et qui portait la croix.

 

III


Alice ! Flamme blanche, adorable et discrète

A qui je dédis l'or volatile d'un vers

Après avoir pleuré dans la chambre secrète

Ton évaporation, un jour brisé d'hiver.

 

Toi qui fis naître au sein des fraîcheurs matinales

Sur ton beau front le feu d'un astre renaissant,

Mi-éveillée encore ; et les aubes banales

Le voyaient s'incliner d'être reconnaissant.

 

  Ah ! Splendeur anonyme ! Hallucination pieuse !

Toi qui faisais fleurir un invisible été

Sur les murs en sanglots des hospices, lieuse

De soleil à la chair ; paradis répété !

 

  Mille fois chaleureuse et lévitant, des songes

Gigantesques à l'âme entière ; du saphir

Dans les jardins du roi sur des parois que longent

Les jasmins écarlates à n'en plus finir !

 

Rêveuse de passage au rire si nature

Dont la robe animait d'incomparables plis

Quand tu passais par là, cachant dans ta coiffure

Des oiseaux inconnus ne poussant pas de cris.

 

Il faut te rendre hommage autant qu'il est possible !

Alors que tu mirais au lointain l'horizon

Déjà le sort levait, toujours plus irascible,

  Sur ton chemin de verre une ardente cloison.

 

Pourtant, grâce infinie, on te nomme : oubliée !

Le poème suintant la sève de l'amour,

Qui s'épanche goutte à goutte, multipliée ,

Afin de se confondre à la ferveur du jour 

 

C'est ta gloire absolue et je lui suis fidèle !

  Toi qui souris -je sais- dans l'oubli d'une tombe,

J'écris ton nom ainsi qu'en une heure immortelle

Un jeune homme amoureux libère une colombe.

 

 

 

Alice_de_Chambrier1.jpg

 

 

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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 20:34

Les vierges.

 

 

Ceux qui saignent du nez quand tout est féminin

En se tâtant la bosse innocemment saillie,

En se grattant le joue, en se frottant la main,

L'esprit bouleversé par d'étranges saillies,

 

Qui transpirent un litre en mâchant un crayon

Avec les yeux rivés sur telle callipyge

(L'enfant inaccompli meurt aux derniers rayons,

Avec le songe plein de tétons qu'ils érigent)

 

Ce sont les bons garçons de leur mère adorée

Qui laissent quelques mers blanchâtres à l'orée

Du jour dans les draps propres qu'eux seuls ont connus ;

 

Ceux-là je les salue -et d'une main puissante !

Ils n'attendent, au fond d'eux, que la plus aimante

Devant laquelle ils ne sauront se montrer nus.

 

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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 18:02

Sur l'inspiration.

 


Rape_by_Flickan.jpg

Par Flickan

 

 

I

Au seul lieu désormais la nue claire et jaunie

Palpite sur la plaine où la fleur veloutée

Perpétuelle dans ta main frêle et gantée,

Muse, ajuste aux soupirs la fatale harmonie .

 

Il fallut du félin la sanglante ironie

Léchée et tour à tour, par les tombes comptées,

Aller ôter aux fronts des chimères tétées

Par le plus divin l'or châtié de la folie ;

 

Muse, pour te voler ce trésor, à genoux.

Fils perdus de la femme aérienne : nous

Qui, tels égarements purs d'esprit et de chair,

Prolongeons des saveurs semblables aux dégouts.

 

Vaines inflations de troubles inviolés,

Reflets fragiles, dans l'abîme, d'un éclair,

Baiseurs inassouvis des ongles étoilés :

  Nous ! Muse, cède nous un baiser juste amer !

 

II

Toute de glace et faible, un frisson de la hanche

Contre l'herbe pressée incline la matière

D'une chair onduleuse, imparable et plus blanche

Que les ruissellements de sueur et de lumière.

.

La terre sous nos pieds peut s'effondrer, ma chère,

Moins brûlante que nous au fond de ses entrailles !

L'extase indécemment qui fore son mystère

Me pénètre le sang. Tu geins et tu défailles.

 

Et dès lors j'accomplis, sous les cieux éveillés,

-Tremblement des iris d'abord écarquillés-

L'ivresse de mourir. Puis je ferme les yeux

(Éthérés souvenirs des éthers oubliés).

 

La brise nous parvient des mers de la douceur

En effleurant la plume unie à tes cheveux ;

Tu mords ta lèvre nue et pèses la douleur...

Ta fleur est maculée et le monde est heureux.

 

 


 

 

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