29 septembre 2009
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Les affres de la fin ( l'inutile trouillardise)
J'ai une vie sans rythme, sans horaire et sans voeux. J'attends le big-bang, l'autre. Le notre. Les déchirures infinies sur la face du monde suivies de son
explosion. Plus de papillotes, de rosé ni de purée Mousseline ; qu'une masse magmatique palpitante dans l'ombre du soleil mort. Dans l'espace les étoiles en
témoigneront. L'exemple à ne pas suivre. Notre terre adorée. Comme une feuille de brouillon froissée en boule et incandescente d'où s'échapperont des morceaux. Ses enfants. De géantes particules
en fusion agglomérant le météore tout-venant. Comme de la cuisse de dieu ils quitteront la terre et poursuivront son oeuvre. En se remémorant, eux aussi : l'exemple à ne pas suivre.
C'est comme ça que je vois les choses et personne ne peut sincèrement me dire le contraire ; un croyant? Un scientifique? Un philosophe?
Je le vois bien : "Vous avez vu? On est bien tous morts comme je l'avais dit!"
Soyons sérieux ; donnons raison à tout le monde, pourquoi s'en soucier? Dans leur imbécillité prouvée les dinosaures ont fait preuve d'une lucidité étonnante en ne s'inquiétant pas de quelle manière cruelle le monde les remplacerait. Si cela arrive de mon vivant je n'imagine pas quelle parade concocter à la fin du monde.
Je le vois bien : "Vous avez vu? On est bien tous morts comme je l'avais dit!"
Soyons sérieux ; donnons raison à tout le monde, pourquoi s'en soucier? Dans leur imbécillité prouvée les dinosaures ont fait preuve d'une lucidité étonnante en ne s'inquiétant pas de quelle manière cruelle le monde les remplacerait. Si cela arrive de mon vivant je n'imagine pas quelle parade concocter à la fin du monde.
Fuir? Oh non, je suis attaché à la France, si il faut fuir ma planète? Mais quelle souffrance supérieure à toutes les morts connues! Fuir? Et pour aller où?
Entamer un voyage dont mon arrière-petit-fils verra le terme? Sans escale ni somptueux décors traversant les hublots pour s'agripper aux yeux? Dans un grand vaisseau, une cohorte de fuyards, suicidaires et
meurtriers, voilà ce que seront les déserteurs de planète.
Après des siècles côtoyer les mêmes personnes ou leur descendance similaire ; avoir tout échangé, tout pris et tout donné à l'autre, tout ça dans ce vaisseau qui semblera stagner et qui, pour la majorité, n'arrivera jamais à bon port... Ceux là seront donc ceux qui échapperont à la catastrophe.
Il faut attendre. La peur de l'inévitable est un tourment plus grand que celle de l'imprévu ; le malheur est certain et sans échappatoire. La peur de devoir se résigner l'accompagne ; passer d'acteur à pion est une idée qui se fait avec violence et blessure dans la chair.
Mais pour ce qui est d'un phénomène planétaire, final, faire une exception et se résigner gentiment face aux maux qu'infligent les astres relève du pur bon sens.
Il faut attendre, et en attendant, tenter de les surpasser.
Non?
Après des siècles côtoyer les mêmes personnes ou leur descendance similaire ; avoir tout échangé, tout pris et tout donné à l'autre, tout ça dans ce vaisseau qui semblera stagner et qui, pour la majorité, n'arrivera jamais à bon port... Ceux là seront donc ceux qui échapperont à la catastrophe.
Il faut attendre. La peur de l'inévitable est un tourment plus grand que celle de l'imprévu ; le malheur est certain et sans échappatoire. La peur de devoir se résigner l'accompagne ; passer d'acteur à pion est une idée qui se fait avec violence et blessure dans la chair.
Mais pour ce qui est d'un phénomène planétaire, final, faire une exception et se résigner gentiment face aux maux qu'infligent les astres relève du pur bon sens.
Il faut attendre, et en attendant, tenter de les surpasser.
Non?