28 septembre 2009
1
28
/09
/septembre
/2009
18:59
Le poème à celle qui dort :
Entre mes fines mains mon fin nez essoufflé
J'ai pleuré, qu'en est il des rires aux rivières?
Des ses gentils conseils et des fraises gonflées
Maintenant qu'en-est il de ses vieilles chansons
Qui revenaient à moi comme un vent souverain?
Ces airs, ces airs rythmés qui soufflaient l'unisson
D'un vent qui, tout autour, faisait claquer des mains.
Morne gris, morne blanc, je revois son sourire,
Je m'entends lui parler, longtemps, pendant des heures
D'elle, de qui elle est ; j'ai su tout raconté...
Je n'étais que regret, hantise, rage et peur ;
Le temps a pris son dû et ses jours sont comptés.

Sans fin, sans fin, sans fin, le désert de ses yeux,
Elle est couchée au lit et dort depuis hier.
L'ambulance empressée a fait danser ses feux
Ma bouche en sanglotant a chanté les prières.
Elle est couchée au lit et dort depuis hier.
L'ambulance empressée a fait danser ses feux
Ma bouche en sanglotant a chanté les prières.
Entre mes fines mains mon fin nez essoufflé
J'ai pleuré, qu'en est il des rires aux rivières?
Des ses gentils conseils et des fraises gonflées
De jus maintenant qu'ils ont serti la civière?
Maintenant qu'en-est il de ses vieilles chansons
Qui revenaient à moi comme un vent souverain?
Ces airs, ces airs rythmés qui soufflaient l'unisson
D'un vent qui, tout autour, faisait claquer des mains.
Elle me racontait les antres merveilleuses
Où elle avait vu l'or et la mythologie,
Les blancs palais du ciel dont la garde impérieuse
Figeait son oeil sur l'homme et son astrologie,
Où elle avait vu l'or et la mythologie,
Les blancs palais du ciel dont la garde impérieuse
Figeait son oeil sur l'homme et son astrologie,
Les trains fantômes, les veuves blanches ou noires ;
La guerre et les tranchées faisaient trembler ses mots
Et ceux qu'elle avait aimé : Trembler sa mémoire.
Elle ne tremble plus ; j'en tremble jusqu'aux os.
La guerre et les tranchées faisaient trembler ses mots
Et ceux qu'elle avait aimé : Trembler sa mémoire.
Elle ne tremble plus ; j'en tremble jusqu'aux os.
Le temps a pris son dû à sa vie arraché
Les lésions qu'il parsème ont traversé sa chair.
Loin des yeux des enfants les larmes sont lâchées ;
Je revois son visage et tous les cathéters.
Les lésions qu'il parsème ont traversé sa chair.
Loin des yeux des enfants les larmes sont lâchées ;
Je revois son visage et tous les cathéters.
Je revois les draps blancs, les duvets de l'enfer...
L'enfer blanc ; l'hôpital, on y meurt en silence
En observant de loin, dos contre un réverbère,
Un misérable hideux mendier une pitance.
L'enfer blanc ; l'hôpital, on y meurt en silence
En observant de loin, dos contre un réverbère,
Un misérable hideux mendier une pitance.
Morne gris, morne blanc, je revois son sourire,
Sur son lit adossée, ses dernières paroles,
Et son si long sommeil s'entamer d'un soupir
Et du doux sifflement d’arpèges espagnols.
Et son si long sommeil s'entamer d'un soupir
Et du doux sifflement d’arpèges espagnols.
Je m'entends lui parler, longtemps, pendant des heures
D'elle, de qui elle est ; j'ai su tout raconté...
Je n'étais que regret, hantise, rage et peur ;
Le temps a pris son dû et ses jours sont comptés.
Je les grave comme au sortir d'une cellule.
Que chacun est précieux depuis qu'elle est tombée
Dans l'abyssal coma ne souffrant nul calcul,
Qui peut faire revivre autant que succomber.
Que chacun est précieux depuis qu'elle est tombée
Dans l'abyssal coma ne souffrant nul calcul,
Qui peut faire revivre autant que succomber.

Published by Hippocampe Noir
-
dans
Avant Calliope à tout prix( Calliope a tout pris).
commenter cet article …
commenter cet article …