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30 juin 2010 3 30 /06 /juin /2010 03:26

Burning heart :

 

Un cœur brûle… Ah ! Qu’un autre ostensiblement naisse !

Au quinzième et qu’un cycle insensé se referme

Sur un billet de blog ; incendie de promesses !

De feu gris (tel un nord) dont la voûte est le terme.

 

Heart_by_HEandRO.jpg

 

Par ~HEandRO.

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29 juin 2010 2 29 /06 /juin /2010 07:57

 

Old_Tower_by_Keun_chul.jpg

Par  * Keun-chul

 

Toute syllabe inscrite est peu lue, je dois dire ;

Une tour dans l’exil qu’il est sain d’assumer.

Viendra-t-elle, néant qui a su la maudire,

Aux lumières des yeux ? Ou serait-ce fumée ?

 

Si c’est fumée la tour est creuse, un univers

La comble d’inconnu ; un peuple sans visage

Ne change rien pour vous. Qu’est-ce l’homme d’hiver ?

Qui du Styx, apeuré, patiente au rivage ?

 

Pourtant elle se dresse, elle se dresse et pousse,

Elle pousse, alanguie entre les bras d’un lierre

Qui lui étreint les flancs et pourriture, mousse

Autant que clématite, autant que fourmilières

 

L’ornementent. Tentant la candeur des immeubles 

Où des mots simples sans être nouveaux s'y meublent !

 

 

 


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26 juin 2010 6 26 /06 /juin /2010 07:02

Troisième heure :

Le salut d'un homme - Une autre transaction - Se souvenir de son nom - Solidarité infirmes - Pauvre Marielle - Conclusion.

 

 

L’agent Keushmeul ne sera plus jamais moqué… 

La Maserati est défoncée : elle fume puis explose.

 

 

Plus loin dans la montagne déambule Jack Bovini, il comptait se déplacer en voiture plus longtemps…

Il rejoint vite un village, il y discerne deux jeunes clients potentiels, les dépouille jusqu’à l’os et avec le pactole il s’approvisionne  sans se faire remarquer.

Il est heureux mais ne sait que faire… Il va dans la forêt : Au point où il en est il s’attend à voir sillonner des hélicoptères aux flancs béants et débordants de gendarmes et de policiers de toutes sortes.

 

 


Thon-mayo.gif

 

 

 

Un sandwich thon mayo brise sa légende culinaire.

Il pense à aller s’abriter chez une de ses meufs : Clara ou Jenny ou il ne sait plus… dans un patelin d’Ardèche. Baiser le détendrait, si calme qu’il est comme homme se métamorphosant chaque minute en l’ennemi unique  d’un peuple et d’une nation.

 

Une route croisée à l’ombre des fayards, le hasard d’un scooter, un coup de coude.

Marcher est difficile pour un boiteux ; celui qui vient de se faire anéantir les cartilages nasaux et voler son moyen de transport professionnel doit le comprendre.

 

 


gas-gauge1.jpg

 

 

De petite route en petite route il atteint la panne d’essence. C’est que le réservoir était à peine rempli.

Mais il se rapproche de sa miss… Aussi vrai que Marielle Bonquive, qui le prendra en stop, se rapprochera jusqu’au plus âpre frisson du squelette noir de la mort.

 

Nous apprenons en cette troisième heure que Jack Bovini est capable de faire des kilomètres pour une fille.

 

 

 

 

 

 

 

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26 juin 2010 6 26 /06 /juin /2010 05:38

Toujours vérifier avant d'aimer :

 

 

Chaussés, les escarpins résonnent dans la ville

Et, dans le brouhaha des mâles délaissés,

Dominent tel un gong. Ainsi rampent, serviles, 

Les amoureux du jour qui furent peu fessés :

 

« -Madame je vous aime ! - Et moi aussi madame ! »

Clac ! Clac ! Clac ! Elle va… Le talon retentit

  Et étincelle sur le morne macadam.

Clac... le bruit meurt contre un mégot anéanti.

 

L’escarpin continue sa mélodie de rut

  Avec ses diamants incrustés aux lanières.

Un dragueur, en passant, délie des mots de flûte :

 

Il papote d’amour, dit qu’elle est la première…

Un chiffre lui répond dépouillé de manières

Pour qu’il comprenne enfin qu’il parle à une p***.

  High_Heels.jpg

 

 

 

 

 

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25 juin 2010 5 25 /06 /juin /2010 06:16

Deuxième heure :

Du souci de l'originalité - Départ de Cannes - Le décompte des morts - Le barrage - Le problème des cigarettes - Conclusion.

 

 

 

Une interpellation de la part d’un agent ; à pied la course-poursuite le fatigue… Jack, pilote sans voiture, hésite à fracturer une Ford Fiesta mais, aujourd’hui, il trouve cela banal.

En plein après-midi du vingt aout 2009 Jack Bovini quitte le périphérique cannais à bord d’une Maserati dont l'alarme hurle au vol dans toutes les rues de Cannes et de Grasse. Pied au plancher. Qui le croise l’entend mais ne le voit pas tant l’aiguille du compteur bute contre sa limite. Il percute des gens. Tant pis : dans dix minutes il sera loin.

 

smoke_by_PutReset.jpg

Par ~PutReset

 

Dix minutes plus tard deux voitures de flics sont à sa poursuite. Il s’allume une cigarette. On le prie de s’arrêter à coup de clignotants et de mégaphone. Il fume. On lui ordonne de s’arrêter.

 

La balle du Desert Eagle pénètre la roue avant gauche de la voiture la plus proche qui suit alors une frénétique trajectoire, oscille brutalement de l’avant et s’éclate contre le garde fou. L’officier Robert Desbranches est mort, les langues de bœuf à la sauce madère refroidiront éternellement ma chère Evelyne ! Votre fils unique deviendra chrétien ou sataniste ; tout dépend de la manière avec laquelle il recevra la nouvelle de la part de l’homme brassardé de noir.

Jack Bovini n’a plus qu’un poursuivant : la balle traverse le pare-brise. Le chat de l’adjudant Malbé mourra de faim dans trois jours et l’officier Parsle  ne visionnera jamais son intégral de Kubrick.

 

Jack jette son mégot.

 

megot

Il roule une heure, ivre d’une joie qui se heurte à deux autres véhicules dont chantent les gyrophares et garées perpendiculairement à cette ligne blanche qui tempère et règle le ballet des caisses.

On lui somme de s’arrêter. Il fonce, se saisit de son paquet de cigarettes et… il est vide. Il n’avait pris qu’une clope. Et c’était trop tard pour en acheter.

Tout en fonçant, ruant sa rage contre le bleu tournoyant et les hommes en panique, il se mord la lèvre…

 

Nous apprenons en cette deuxième heure que Jack Bovini est distrait.

 

 

 


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24 juin 2010 4 24 /06 /juin /2010 03:47

Première heure :

Les présentations à Jack Bovini - A Cannes - Le dédain de Jack Bovini - Le sachet - La transaction - Les au-revoir - Conclusion.

 

 

 

Être Jack Bovini, en ce monde, n’est pas à ta portée. Tu as, comme lui, peut-être peur des abeilles mais berces-tu tes songes des pires saveurs du crime où le meurtre rémunéré côtoie le kidnapping d’enfant ? Te racontes-tu des histoires où se vident les chargeurs de toute une armée pour une valise de came ? Oui ?

Alors il te reste à boire, à t’acheter un varan de Komodo et à faire pousser vingt-huit plans de cannabis pour que ton salon se visite à la machette. C’est des efforts.

On dit que Jack Bovini revient d’un exil dans ce pays où le rhum est moins cher que l’eau, qu’il n’a plus de sang, que les ventricules palpitants de son cœur s’emplissent et se vident d’alcool, que son urine se classe parmi les plus puissants produits corrosifs avant l’acide chlorhydrique, qu’il ne sait plus qui l’aime, qu’il boîte car le sabot du diable lui fut greffé pour un euro et quarante centimes ; on dit enfin qu’il ne mange que des macaronis au beurre et des kebabs sans oignon ni salade ni tomate. Jack Bovini a vingt ans.

 

cannes-la-bocca-8070151.JPG

   Le voici dans les rues de Cannes la bocca : le sud. Regarde comme il se méfie ; du tireur embusqué et de l’oiseau qui pourrait déféquer sur son survêt’ Lacoste blanc et neuf…

Parmi d’apocalyptiques et imperceptibles menaces : il avance.

Avec dédain : tu n’es rien pour lui. Qu’as-tu fait ? Quelle victime as-tu étranglée pour la vraie raison qu’il te manquait une pièce pour prendre le bus ? Aucune. Zéro. Tchi !

Tu n’as rien fait donc tu n’es rien. Il te considère comme tel.

Mais il veut te vendre un sachet ; il devra se montrer si conciliant que lui marierais ta fille, si tu en as.

Toi tu veux un sachet ;  tu n’existes que dans une boîte de nuit et en boîte, sans sachet, tu ne vaux pas mieux qu’en dehors. Tu traînes ici depuis un moment, les gars du quartier t’observent… Ne crains rien : tu as une gueule de client. Et on ne vole pas les clients de Jack.

 Il vient vers toi… Tu flippes ; c’est un monstre qui te sourit.

Il te demande combien tu veux, tu lui balbuties, il te donne le tout, tu paies, vous vous séparez.

Tu croyais mourir là, hein ? Ne t’inquiète pas : ce soir.

Car, parfois, il coupe sa drogue avec de la mort-aux-rats.

 

 Nous apprenons en cette première heure que Jack Bovini est économe.

 

 

Is_a_Drug_by_To_be_beautiful.jpg

Par  ~ To-be-beautiful

 

 

 

 

 


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23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 04:12

Who's that girl?

(Lalalala...)

 

 

Bruna, Bruna, Bruna ! Les lettres de ton nom

C’est la perle marine à l’agonie… Bruna

C’est le plus pur reflet que la lune alluma

Sur le bleu des langueurs une nuit de charbon.

 

Dans les neiges perdues grelotte un gonfanon :

Florencia ! Napoli ! Qu’une lave exhuma !

A la lèvre rougie le grain de curcuma,

C’est la fleur qui fait qu’un peuple scande : Fanons !

 

C’est parfait ! C’est l’exil qu’un prophète  assuma

Près d’une marguerite au terrier des pumas 

Puis c’est le vague espoir où toujours nous flânons.

 


 

Moon_by_photonensauger.jpg

      

  Par  ~photonensauger.

 

 

 

 

 

 

 


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13 juin 2010 7 13 /06 /juin /2010 05:39

J'étais plus con que jeune - le retour.

 

 

 

  Blanche Esther de jadis au coeur qui m'enrôla...
Rappelle-toi, Esther ; ce moment fut unique
Où, presque d'inconnus, le baiser s'envola
Au plus loin dans les nues dès un cèdre publique!

Mais se brisent les liens pour tresser la tunique
De chaque destin, d'où ton départ ce soir là ;
"-Adieu, Esther. -Adieu."  L'amour parait ludique
A quinze ans puisqu'on est sûr que le revoilà!
 
Sombre souvenir! Sombre! et la peine grêla!
Partout! Et le grêlon aux cendres se mêla!
C'est vrai : Je fus frappé du regret paludique.

Le temps, dévastateur dont la marche est hunnique,
T'éloigna... Mon ciel est moins d'un noir impudique
Depuis que, sous le cèdre, un baiser l'étoila.
 

 

 

 


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12 juin 2010 6 12 /06 /juin /2010 06:35

Garden party



J'héberge en mon jardin mille fleurs exotiques :
De l'anthurium rouge à l'héliconia ;
Et, rare en mon domaine : aucune n'est toxique!

Des teintes d'un printemps que le nord renia ;
D'exaltantes couleurs et des parfums! caresses
A la narine! Vers le ruisseau il y a

De la mousse dorée, végétale tendresse,
Où je me couche et rêve au réel des parias,
Aux splendides ailleurs vers qui rien ne me presse ;
L'horizon fut menteur au premier qui s'y fia.

J'ai, pour mon autarcie, élevé des moutons
Au pelage du blanc immaculé des vierges,
Qui sont aimants et fiers de celui qui les tond.

Un oryx m'a choisi comme dompteur sans verge
Et, ses cornes aux mains, j'atteins vite la lune
Pour contempler l'espace se répandre en cierges :

"-Oryx, mon animal, il semble... Non! C'est une
Etoile poursuivie par un loup nébuleux,
Qui fuit, plus qu'effrayée, vers un château de dunes
Constellées où sommeille un silence de dieu!
"

La nuit s'achève ensuite aux berges du ruisseau...
Dont l'eau, qui luit d'argent au soleil froid, est pleine
De souvenirs meurtris qui firent le grand saut ;

Chaque jour brise sa rose de porcelaine...
J'héberge un papillon, immense, de trois mètres!
Je le nourris de chats, de fleurs et de phalènes.

Si je lui touche une aile aux mains vont m'apparaître
La poussière rubis et la poudre de jade,
Particules mêlées que je souffle aux fenêtres,
Coloriant un monde où tout est teint de fade.
 
C'est là mon jardinet, il existe vraiment!
J'y vais, mon cabanon est en marbre latin,
J'y cueille une orchidée violette, vainement ;
Elle meurt au portail quand surgit le matin.

 

 

 

 

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12 juin 2010 6 12 /06 /juin /2010 04:41

Soul paradise.

 

 

Danse, dans la nuit telle folle ;
As-tu la force d'épuiser
Tous tes membres amenuisés
Par la fatigue et par l'alcool?

Lundi, peut-être, un jour d'école...
Mais vient à toi, tel déguisé,
L'inconnu que tu vois biaisé
Qui te dit : "Avale et décolle!"

La sucrerie n'est pas si louche :
Un bonbon marqué d'une étoile,
Que tu t'enfonces dans la bouche.

O.D! Mais que se passe-t 'il?
Dans la panique l'homme file...
Tout se trouble, meurt et se voile!

 

 

 

 


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