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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 06:13

Le poème à celle qui vit.

 

A celle que j'aime peut être...
Le train déjà quitte la gare
Et j'aperçois de la fenêtre
Une perle dans ton regard...

Je m'en vais le temps d'un voyage,
Te savoir loin est impossible ;
Je ne verrai que ton image
Au fronton du ciel impassible.

A toi qui un jour m'a parlé
Et, d'un seul mot, tu mes souffrances,
Pour toi j'ai su mettre à part les
Vœux vidés de l'or espérance.

Qu'as-tu perçu dans l'œil farouche
Que je dressais face à la foule
Pour soudain approcher ma bouche
Et semer ce qui en découle :

Graine d'amour et fleur de muse !
Un détail, un instant m'inspire...
J'écris trois vers et ça t'amuse
Car tu sais comment je respire.

Tu sais d'où je viens et quel gouffre
J'ai dû parcourir en tremblant ;
Je sais d'où tu viens, que tu souffres,
Que tes yeux ne font pas semblant.

Même la mort ne brisera
Pas notre amour. Si je pars en
Premier on se retrouvera ;
Nous qui devions être parents.

 

 

Parent_Child_by_Innocently_Corrupted.jpg

Par~innocently-corrupted

 

 


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7 mai 2010 5 07 /05 /mai /2010 05:08

L'homme d'hiver.

Winter_by_marquis73.jpg

Par ~marquis73

 

J'irai, le temps venu, affronter les hivers,
Ces saisons de métal et filles de Norvège ;
Mon poing s'est refermé, mon crâne s'est ouvert,
Janvier sur ma cervelle a pleuré de la neige.

Je ne sais que le froid et la brume du nord,
Que le fleuve gelé où dorment les cellules
Et, témoin de ma vie, si j'ignore la mort
Je sais le tunnel noir dans lequel on recule!

Quel éternel viking m'a maudit au hasard?
Quel roi du Valhalla a tracé sur mon front
La rune convoquant la glace et le blizzard?
A quelle heure poindra l'affront contre l'affront?

Quel jour, de son rideau, annoncera la scène
De l'homme face aux dieux qui demande justice
Pour sa malédiction et le sort qui l'assène
D'une tumeur d'exil boursouflée de supplices?

Je suis l'homme d'hiver et aucune saison
Ne caresse ma peau quand apparaît son tour,
Mon chemin est gelé, si loin soit l'horizon,
Et d'un dernier baiser j'achève mes amours.

Je cherche la fosse où gîtent les derniers dieux
Mais j'erre pour errer, ils ne sont nulle part...
Existent-ils encore? En est-il, parmi eux,
Un pour rendre l'iris au blanc de mon regard?

 

 

 


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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 05:33

Les enfants de la nuit.

Je reviens de la nef où l'orage est éteint,

Demoiselles d'avril, je n'ai que l'ancolie

Et le chrysanthème à vous offrir de mes mains

Dans ce songe d'enfance au déluge aboli.

 

Peuple qu'un cauchemar éloigne de son lit

Saches que Nix, un jour, reconnaîtra les siens.

 

the world of sorrow by webby85

Par Webster.

 

L'ermite d'à côté.

  

Me voici seul au monde et coule la prière
Dans un ciel alourdi de nuages hantés
Par un je-ne-sais-quoi aux reflets argentés,
La folie? Je l'observe au creux des meurtrières

Qui terrée attend que se brise la lumière.
Humain ne chante plus : tu ne sais plus chanter.
Le souffre en ton coeur
a longuement décanté
Et tu palpes, perdu, la seconde dernière
.

Le fronton du vieux temple est souillé de peinture,
De blasphèmes inscrits et cette forfaiture
Se solde dans la fuite autant que dans l'oubli.

Comme le prix du sang se facture au hasard,
Que le cerveau humain se perd dans ses replis ;
Délaissez votre rêve à l'entrée du Bazar :

 

 

 

Le forçat qui ne saurait pas voler un vélo.

 

J'ai enchaîné mes bras pour la nuit à venir,
Sur la chaussée l'honneur implore son vaisseau,
Revoici la torture au soleil des faisceaux ;
Le lieu où le passé tord ou noie l'avenir ;

L'enfer dissimulé où  vivre et s'abstenir
Avant le dernier souffle et l'ultime sursaut ;
Où l'âme, l'âme nue se disloque en morceaux
Au fil de chaque année -Il faut se contenir-.
 

 
"As-tu toujours l'échine apte à te tenir droit
Où t'es-tu affaibli à battre le silence,
Damné des fleuves d'or sali du sang des rois?

Pleure tant que tu peux tes larmes de victime :
Il te tendrait le flanc, je te tendrais la lance
Que tu aurais cent fois amélioré le crime."

  

 

Drague et overdose.

 

Elle a cerclé de noir sa pupille tremblante
Et chaussé l'escarpin d'où l'oeil domine tout
  La foule? Elle entendra  qu'elle est belle partout ;
Ce que pense la foule est sa peur affolante.

Qui aime-t'on ce soir ; est-ce la plus galante
Ou la plus avinée aux canines de loup?
L'aube révêlera ce qu'encombrait le flou :
Au fracas de l'oubli les larmes sont sanglantes.

Le serment contrefait est un lointain plaisir...
Une escale à l'hôtel anihila le voyage!
Le mât, d'un seul bostryche, entier s'est vu moisir.

Elle dansera seule en sa robe de bal
Et lui, seul, les yeux clos sous la pierre tombale
Sans avoir morcelé le faix qui se partage.

 

 

Le diable 2.0.

 

L'enfant a revêtu la robe d'hyménée
Mais qui l'embrassera? Aux noces l'hallali!
Qui, honteux et sanglant, la portera au lit
Percé de toutes parts et toujours condamné?

Un baiser? Il sera cent fois guillotiné...
Ô chimère nuptiale! Implore la folie
Sous la lame pendue quand un peuple impoli
S'esclaffera de voir un homme assassiné.

Le crime dominant ne se conteste pas!
Donnez à l'enfer neuf le sang de cent repas
Un crime vomira demain vos sacrifices!

Ces bourreaux assidus du bourgeon amoureux ;
Nul possédant un coeur ne pleurera pour eux,
Qu'ils soient frêres, cousins ou même qu'ils soient fils.

 

 

Où sont les filles?

 

L'impuissant infertile, attendu au tournant,
Trouvera de l'amour dans l'ignoble marché.
Sans cesse le désir et sans cesse marcher :
C'est l'oeuvre de ses nuits et le noeud du tourment.

Madeleine en corset, hétaïre en bottines;
Que feras-tu pour lui qui n'a que ses dix doigts?
Tu sais combien il souffre et combien il te doit ;
N'en fais pas ton enfant dans l'antre où tu domines.

Lui pleure aussi, sans doute, inconnu de la chair
Il a l'âme brisée, là-bas la colle est chère
Entre un sein dégonflé et un ongle baroque.

Cherche ta coupe rouge et ta pierre changeante,
Tu sauras les trouver dans les détours du troque
Où sont au même stand les choses différentes.

 

 

Tant va le mec ligoté à l'eau qu'à la fin...

 

"-J'ai un savoir à vendre en forme de sermons.
-Soyez précis et bref, mettez vos deux lunettes!"
 Chaque prince, là-haut, invoque une allumette,
Qu'importe son château et l'or de son blason.

Frottera-t'il au fer du peuple son affront?
Septembre, à l'agonie, fera pleuvoir les têtes
Et l'horreur du conflit étendra la conquête
D'un géant écoeuré qui frappe ses poumons.

Cornez-moi cette page et puis qu'on en finisse!
Qu'on la tourne en chantant pour le bien de nos fils
Et de nos filles, hier était hier et sans fin.

Où donc est l'abondance et l'amphore d'ivoire?
Crépuscule attends-tu le minuit de l'Histoire
Pour reprendre à Mercure un peuple de défunts.

 



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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 03:41

De la réussite :

 

Suite indirecte ( les vers de transition sont coupés) de De la démocratie et de la transcendance.

 

[...]

Comme nous n'avons pas de villes à quitter
En faisant nos adieux d'un bras réconfortant
Pour rejoindre le luxe et la civilité
Dans lieu capital et le seul important,

Comme nous n'avons pas de villes d'où partir,
En faisant nos adieux dans les bras de nos mères
Pour rejoindre le lieu où tout est à bâtir
Et où tout est bâti et où tout s'agglomère,

Comme nous n'avons pas de ville où aboutir
Pour reprendre au destin ce qu'il doit à nos pères,
Ce qu'il leur a volé sans le réinvestir
Pour de plus miséreux qui jamais ne prospèrent,

Comme nous n'avons pas de villes d'où partir,
En faisant nos adieux, les pleurs les plus amers
Tenus sous la paupière afin de garantir
L'honneur du fils qui part à l'assaut des chimères,

Comme nous n'avons pas de ville où revêtir
Une nouvelle vie et de nouveaux repères ;
Là où s'améliorer ou se reconvertir,
Là où mettre une forme au voeu que l'on espère,

Comme nous n'avons pas de villes d'où partir
En faisant nos adieux comme, au bord de la mer,
Le marin embrasse au front l'épouse martyre
En jurant sur le ciel un voyage éphémère,

Comme nous n'avons pas de ville où démentir
Notre tendance à être infiniment compères
De l'échec cuisant et à tout anéantir
Quand la chance offre et que la fortune obtempère,

Comme nous n'avons pas de villes d'où partir
En faisant nos adieux à toutes les commères
Qui nous voyaient enfants et aimaient compatir
A l'avenir scellé de jeunes si sommaires,

Comme nous n'avons pas de ville où investir
Dans une renommée de champion et d'expert
Que l'on se bâtirait sans trop se pervertir
Entre lui qui nous flatte et lui qui vitupère,

Comme nous n'avons pas de villes d'où partir
En faisant nos adieux au doyen et au maire
Attentifs aux leurs et là pour nous impartir
Du renom national de notre maison mère,

Comme nous n'avons pas de ville où ressentir
Un sentiment de feu que l'inconnu tempère
Difficilement et où il faut consentir
A briller pour toujours sans commettre d'impair,

Comme nous n'avons pas de villes d'où partir
En faisant nos adieux et où l'on énumère
Ceux qui furent pour nous l'épaule où se blottir
 Et, contre nos deux joues : la caresse palmaire,

Comme nous  n'avons pas de ville où divertir
Nos âmes ennuyées et qui nous désespèrent ;
Comme nous n'avons pas une vie pour sertir
D'une grande fierté les gens de nos repaires,
 
Comme nous n'avons pas un grain de dignité
Ni un grain de noblesse infaillible et constant
Ni un sourire sur nos faces dépitées
Ni une renommée qui ne tienne longtemps,
[...]


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7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 08:14

 Imitations - III :

Heinrich Heine,

A ma mère.

 

Heinrich_heine.jpg

 

I

J'ai la tête levée en tout temps, en tout lieu,
Mon âme est résistante et droite et endurcie ;
Même devant le roi, seul et à sa merci,
Je ne peux concevoir de rabaisser mes yeux.

Mais mère j'avoue, sans artifice insidieux,
- Il me faut pour cela un courage précis -
Qu'au sein de ton aura où l'air est adouci
Modestie et Fierté rejouent leur contentieux.

Est-ce là ton esprit qui en secret domine,
Ton esprit qui voit tout de là où il culmine
Et étincelle au fond d'un ciel qu'il illumine?

Un souvenir amer me revient et s'obstine
D'un jour où j'ai froissé ce coeur à ta poitrine ;
Ce coeur qui m'aime tant, qui pleure et se chagrine.

II

Enivré de départ je t'ai fait mes adieux
Pour aller à travers le monde et loin d'ici
Découvrir où l'amour se cache et officie
Et l'enlacer d'un bras aimant et  audacieux.

Et dans toutes les rues j'ai cherché de mon mieux ;
J'ai, au seuil des maisons, tendu mon bras minci
Pour mendier de l'amour le moindre ramassis
Mais l'on m'offrit le froid d'un rire pernicieux.

Et j'ai cherché l'amour sur la voie de l'errance,
Sans pouvoir démêler le noeud de l'espérance...
Pour rentrer au foyer malade et mécontent

Et tu m'as accueilli pour panser mes souffrances...
Dans ton oeil se baignait le soin pour ma carence :
Car c'était bien l'amour recherché si longtemps!

 

411_Heinrich_Heine.jpeg

 

Original :

 

 

An meine Mutter B. Heine, geboren v. Geldern

I

Ich bin's gewohnt den Kopf recht hoch zu tragen, 
mein Sinn ist auch ein bisschen starr und zähe ;
Wenn selbst der König mir ins Antlitz sähe, 
ich würde nicht die Augen niederschlagen.

 

Doch, liebe Mutter, offen will ich's sagen :
Wie mächtig auch mein stolzer Mut sich blähe, 
In deiner selig süßen, trauten Nähe
Ergreift mich oft ein demutsvolles Zagen.

 

Ist es dein Geist, der heimlich mich bezwinget, 
Dein hoher Geist, der alles kühn durchdringet, 
Und blitzend sich um Himmelslichte schwinget ?

 

Quält mich Erinnerung, dass ich verübet
So manche Tat, die dir das Herz betrübet ?
Das schöne Herz, das mir so sehr geliebet ?

 

II


Im tollen Wahn hatt ich dich einst verlassen,
ich wollte gehen, die ganze Welt zu Ende,
und wollte sehn ob ich die Liebe fände,
Um liebevoll die Liebe zu umfassen.

 

Die Liebe suchte ich auf allen Gassen,
Vor jeder Tür streckte ich aus die Hände,
Und bettelte um g’ringe Liebespende - 
Doch lachend gab man mir nur kaltes Hassen.

 

Und immer irrte ich nach Liebe, immer
Nach Liebe, doch die Liebe fand ich nimmer,
Und kehrte um nach Hause, krank und trübe.

Doch da bist du entgegen mir gekommen,
und ach! Was da in deinem Aug’ geschwommen,
das war die süsse, langgesuchte Liebe.

 

 

 

 

 


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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 07:09

10. Appelle-moi au 7-8 120. Ô séduite en vain!

 


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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 08:24

En nous, au fond à droite.

 

La_floraison_perverse_by_Arkham_Deadfly.jpg

Par ~ Arkham-Deadfly

 

J'aime la rose obscure et le noir sucre d'orge...
La mauvaise pensée et le mauvais penchant
Toujour sont à l'écueil pour psalmodier leur chant,
Désireux d'un baiser pour m'entailler la gorge.

Si c'est de la faiblesse? Ou pure cruauté?
Si c'est l'instinct du vice ou la dépravation?
 Le maigre fondement ou la dégradation
Ou l'enfer invaincu mis sur le bas-côté?

La réponse est ailleurs, au delà du désir :
Je ne veux pas manger le bonbon monstrueux
Ni jeter à l'égout la fange du plaisir ;

Je la sens en mon âme et cela me suffit,
J'aime la rose obscure à caresser des yeux,
Je ne l'ai pas touchée et honte à qui le fit!

 

 

 



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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 16:02

Medal of honor :

 

Wolf by snosnke0321

Par ~ snosnke0321

 

Viens pour baiser mon front qu'aucun sol n'a heurté
Qu'humecte le poison extrait de mon esprit ;
Ce remord suppurant quand je suis entrepris
Par l'introspection qu'inflige la fierté.

Ce front là qui rougit du flambeau dévolu
Par les larmes de feu de toute une lignée,
Par l'histoire de sang qui me fut assignée ;
Ce front lourd sous le faix des âges révolus.

Ce front se veut loyal alors adoube-moi,
Scelle autour de mon cou le sceau de double loi ;
La loi de tempérance et la loi de rigueur

Pour que je ne sois plus un chien mâle égaré
Mais un loup solitaire à l'unique vigueur
Qui laisse le fusil et la lune effarés.

 

 


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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 14:29

Les tromperies d'hiver.

 

lovers_by_spokojnysen.jpg

Par ~ spokojnysen

 

Lourde chanson d'avril au rythme des grêlons...
L'hiver remet son crâne en sa capuche blanche
Et repart dans sa nef de givre et d'avalanches,
Un cerisier saignant refuse ses greffons.

Le chevreuil s'en retourne à sa forêt natale
Et les hôtels de passe où couchaient les amants
Se vident de l'Eden inscrit au firmament 
Qu'ils touchaient de la lèvre en étouffant les râles

Poussés par le plaisir avec un oreiller...
Condamnés au silence! Ah! Pauvres effrayés
Qui jouissez loin de l'oeil possessif et jaloux

De vos femmes trompées, de vos époux trahis
Qui semblent observer tout le temps et partout
Si leur mariage est mort, si l'amour a failli.

 

 


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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 06:13

Incantations - VIII :

La plaine.

 

Po plain by sefkatislegen

Par ~ sefkatislegen

 

Voici l'herbe levée par la brise du nord
En tapis de verdure infini. L'horizon
Courbe son grand dos nu sous la poussière d'or
D'un soleil maladif rêvant de guérison.

Au milieu de la plaine étendue la rivière
Coule vers l'océan sans un dénivelé,
Elle apaise la soif du daim, la lavandière
Y noie le vêtement et le savon mêlés.

Dans cette pampa le cheval aux crins noués
S'enivre de poursuite et de puissant galop,
Il n'a pas un gaucho pour être dévoué
Ni de fer à clouer pour durcir ses sabots.

Le blé a du lingot la précieuse couleur,
Il chatouille l'épaule et fait de beaux épis
Et chaque cargaison lancée par les haleurs
Sur le fleuve en chantant est dense et bien remplie

De cette céréale. Ô plaine nourricière!
Mère qui nous apporte, à nous : engeance humaine,
Le blé à ramener à l'état de poussière
Sur l'autel de la faim. Je te remercie, plaine!

Je sais ; j'ai beau courir vers ton extrémité,
Il n'est nulle forêt qui se brise à l'orée ;
Plaine je peux courir jusqu'à l'éternité
Vers plus belle que toi pour pouvoir l'adorer!

Sur ton ventre couché, où paissaient  les troupeaux
Sous le regard du jour, je pense l'infini
Que tu sais m'inspirer quand l'ignoble oripeau
S'est ôté de mon corps après l'avoir terni.

Je me dis que les champs qui forment ta surface
Donnent tous sur le ciel ; tu es l'unique endroit
Où je ne peux masquer ma nuque avec ma face
Du regard de nos morts qui furent gueux et rois.

Je me dis, plaine immense, ainsi que le berger ;
Que le bétail naïf qui t'es abandonné
Croquera, c'est certain, perdu dans un verger,
La chair et boira l'eau du fruit empoisonné.

Je me dis, plateau où fanent les fleurs des champs,
Tapis de l'abondance et carrefour des vents,
Que pour toi ce bétail peut être plus méchant
Que le loup car il est herbivore et mouvant.

 

Random plain by OneMinuteSketch

Par ~ OneMinuteSketch

 

 

 

 

 

 

 


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