Cougar !
Dans sa robe Madame a l'air d'une illusion...
Quand elle marche un pas plus gracieux que l'aurore
Synchronise en chemin le claquement sonore
Des talons élevés avec l'ondulation
D'un bassin langoureux dont les volants s'honorent.
C'est la féline aux yeux de velours qui paraît
Devant le jeune amant riche d'être candide
En guerre avec son âge et qu'il trouve stupide :
Juste écloses les fleurs n'ont pas ce qui lui plaît,
Il veut une corolle à son comble et splendide !
Madame m'aurait-elle aperçu ? Je ressens
Son regard effarant m'enrôler dans un rêve :
Tout se tait, mon cœur bat, un peu de vent se lève
Et je ne perçois plus l'orchestre des passants ;
Seul frémit le frisson du monde qui s'enlève...
Suis-je sa proie ? Alors : vais-je être dévorer
Entre deux lèvres élégantes et sauvages,
Extasié ? Pourquoi n'aurais-je ce courage ?
Madame est bien réelle et je vais l'adorer !
Rime avec le proverbe : l'amour n'a pas d'âge.
Pour les plus vigilants la première strophe synthétise volontairement Rimbaud, Verlaine et Mallarmé.
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