La source.
A Madame Sauvageod(t)
C'est la source où j'ai bu la première goutte
De cette eau qui s'écoule en chantant des baisers
De la première muse et les soucis pesés
Confluent en fleuve d'air où son hymne s'écoute.
Voyez-vous, professeur, si la langue s'arcboute
C'est sous le poids des cœurs les plus inapaisés.
Le cancre a pour trésor mille rêves brisés ;
Il fuit votre conseil et fuit tout, dans le doute.
Puis il se remémore un peu de vos mots d'or
Un soir d'aveu terrible où le néant l'endort :
« Tu devrais écrire », il tente l'art du poème.
Peut-être est-ce la voie où j'échouerai le plus
Mais j'ai vos mots en tête ainsi qu'un angélus
Ramenant le croyant vers le premier baptême.
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