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4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 05:28

 

Bitches.

 

BITCH_by_SUNZHINE.jpg

Par  Sunzhine.

 

 

 

 

Nous, pour leur gros chagrin, nous invoquons la chair

Sur cet élancement du galbe de nos jambes :

Ces deux aimants odieux où leur regard se perd,

Magnétisé, puis d'un coup se révulse et flambe !

 

Toutes les rues où nos célestes escarpins

Ont frappé du pointu nos pas de ballerines

Sont, de nos jours, encore embué du matin

De la Beauté que nous semons parmi les ruines.

 

Toutes les boîtes de nuit où nous scintillions

En imitant la danse avide des tigresses

Prêtes d'aller chasser sur la terre des lions

La proie au goût divin de force et de faiblesse

 

Sont des lieux que l'on dit soudain phénoménaux

Où sous les grands néons fleurit la minijupe

Dont la courbe saisit les seigneurs animaux

Qui, pétris de fierté, meurent au jeu de dupe.

 

Par le Japon, par le Kosovo, de partout

Nous alimentons l'air d'érotiques effluves

Qui font de tel cerbère un fidèle toutou

En drainant sa vitalité comme une étuve.

 

Nos parfums font des fous qu'il faudrait interner

Et des saouls ivre-morts qui sont nos marionnettes

Amorphes dans l'extase et forcées d'incarner

Les troupeaux flagorneurs qui nous sacrent vedettes.

 

Nous sommes belles, trop pour un seul amoureux,

Un petit maquereau pris dans nos jarretelles

Qui se débat pour mieux s'étouffer d'être heureux

Ce n'est qu'un parmi cent : nous sommes les plus belles !

 

Les magasins sont là pour nous ; pour nous vêtir

De résille en satin et de luminescences

Sans conteste jolies, aux couleurs du désir

Et du charme blutés jusqu'à la quintessence .

 

Nos rêves sont remplis d'or et de vêtements,

De voitures de luxe et d'immenses piscines

Que l'on veut voir jaillir de notre entêtement

De divas sans le sou mais avec la poitrine.

 

Nous savons bien des mots pour renvoyer les mecs

A la barbarie, à l'outrance sanguinaire,

Comme un fouet notre clin dévaste d'un coup sec

Ce que le mâle a de raison et de colère.

 

Et tout ce qui l'attend c'est l'illusoire instant

Alors qu'il ne s'attende à frôler notre bouche

Qu'au prix irrémédiable et pesant de son sang...

  Moins cher que pour entrer au sein de notre couche.

 

Nous arpentons le songe où le pubère amer

Travaille comme un art son secret onanisme

Parce qu'il nous a vu de face et de travers,

Que, dès lors, il s'est cru piégé dans un séisme.

 

Nous, de nos ongles bleus, nous traçons sur la peau

Les rougeâtres tranchées que portent nos esclaves

Afin de les marquer violemment du sceau

De notre bon plaisir - ce d'un geste suave...

 

Il faut nous aimer tel qu'un amant qui combat

Jusqu'à la mort, hué par le ciel et la foule,

Et dont le dernier souffle tandis qu'on l'abat

Sert pour notre nom : qu'on nous aime et qu'on s'écroule !

 

Il faut nous aimer, il faut nous aimer toujours !

Car un jour viendra qui ne nous montrera belles

Qu'au regard du poète et quand viendra ce jour ;

Que nos grâces d'enfants deviendront maternelles,

 

Pour l'avoir fait subir nous subirons l'amour.

 

 

 

 

 

 

 

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4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 03:09

 

Shut up.

 

Les bêtes du silence

Au coeur de porcelaine...

Bernard Lherbier. 

 

 

Soyez silence sons, retournez aux coulisses

Et départez vous de la surprise du choc

Dans l'eau calme où déferle un gigantesque roc

Qui vient claquer le lac où voltent mes délices.

 

Plus clair qu'à l'oreille où les affabulatrices

Ont chanté la promesse avec la bouche ad hoc

Le bruit de la fiction tout l'univers d'un bloc

Se fracasse à mes yeux en milliards de matrices.

 

Motus de galerie ou de bibliothèque

Comme un brouillard tapisse autant cette rumeur

Du monde que ces hauts cris d'australopithèque !

 

Définitivement : chut !... On vit un slammeur

Héroïque aller sur les lames de la scène

Prouver en se taisant que parler est obscène.

 

deae3b0203db2ac4.jpg Par xMelissa.

 

 

 

 

 

 

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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 04:48

Délirium gras.

( pas tremens en tout cas )

Ecriture Beretta : semi-automatique.

Ceci n'a aucun sens, ou plusieurs...

 

 

Vermeil ! Candeur de l'ange auréolé d'ivoire

Sain. Tel dramaturge a, dépenaillé, couvert

Les larmes. Dynasties de rois dans un miroir

Dressé dans mes deux mains dont frissonne le verre...

Otez-vous du chemin mornes éclats de sang !

Demain l'Éden sera, demain l'Éden absent

Dominera le monde avec son châtiment !

 

Parlez, charmes perdus, dîtes, défenestrés,

Quel bal à la Carrie a teinté votre face ?

Non, vous ne savez pas, bals, oui : vous ignorez

Ce que c'est d'être seul à mordre sa carcasse !

Tristes soirées de fête où glissent les foetus

Aux toboggans malsains... qui gagne à la Pyrrhus

De l'amour en jurant : On m'aime ! Et Mordicus ?

 

Bah ! Les jolies scories ! Bah ! Les élégants mâles !

Qui veut mourir pendant au marbre du fronton ?

Quel charmant travelo, ces filles anormales,

Susurre à mon oreille, ivre, en baissant le ton :

Viens, poète, embrasser la framboise ambiguë,

Viens cueillir les filons de la mine exiguë

Que je t'expose. Viens goûter la grâce crue !

 

On ne sait pas... Le soir aux couleurs de la jungle

M'a cité quelques vers. A-t-il su les remous

Que roulent l'Hespéride au rouet sans épingle ?

Sait-il pour quel crime on se souviendra de nous ?

Il ne sait pas, j'ignore absolument : j'ignore !

Ce que je lis me dit que j'ignore, ai-je tort

De vouloir réveiller ce beau monstre qui dort ?

 

 

 

 

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24 février 2011 4 24 /02 /février /2011 05:51

Rappel :

Stéphania remeat.

Quin recessit...

 

 

On s'abîme... Au dessus de nous les oiseaux jasent...

L'ombre des ailes noie peut-être pour toujours

Nos rêves crus et nos cris dans l'eau de ces vases

Étouffant nos deux cœurs dans le même velours...

 

L'orgue désaccordé tempête l'hallali

Au céleste Opéra. Tu l'entends et pâlis...

 

Notre grâce fêlée appelle à sa brisure !

A se remémorer le pernicieux instant ;

L'instant trop cruel pour en prendre la mesure,

Il suffit d'un silence au détour, insistant.

 

Tu l'entends et pâlis. Je te jure à genoux

Que pour vivre ici-bas, belle, il faut être fou.

 

Délivrés de coffret j'ai pour toi l'émeraude,

La terre pure, l'or, le sang et l'hélium :

Toutes les raretés que le monde et la fraude

Offrent ! Pour toi je meurs en plein Coliseum !

 

Il faut être un peu fou, voire totalement,

Car je suis fou de toi, ma pauvre : éperdument.

 

 

You Drive me Crazy by BenHeine

You drive me crazy par BenHeine

 

 

 


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23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 05:49

Facebook Schizophrénia

 

 

 

Les ondes assidues énervent les neurones

En fuite, on parle peu dans la rue ou le bar...

On parle peu. Le pire : on pense pas le quart !

Il nous faut, pour parler, la distance des trônes.

 

Tout ce que l'on raconte on le raconte atone

Par interposition d'écran et d'avatar :

Ce « Je » sanctifié dont on est le bâtard.

Non, nous ne parlons pas... sinon au téléphone.

 

On dit comme on a chaud, on dit comme on a froid,

Et l'on veut que ça reste ! On donne l'importance

Du miracle au stérile ; on le veut, on y croit !

 

On ne parle plus que pour dire l'évidence

Et le discours s'efface en plein cœur du discours !

Dire qu'on va pisser, attendre des retours...


facebook_21.jpg

 

 

 

On communique enfin entre nous, terriens

Qui depuis si longtemps attendaient la rencontre

Universelle, enfin on fait passer la montre

Après le mètre ; allons : Chinois ! Algériens !

 

Le monde est avec vous pour briser vos liens !

Les peuples c'est le peuple unique et il se montre

La voie ! Et ce chemin ne se brise pas contre

Les montagnes d'argent, d'armes et de chiens.

 

C'est écrit « Liberté » sur un écran commun,

Et parmi les circuits brûlants on sent comme un

Vent qui porte ce nom et ce nom nous emporte !

 

Que le cheval se tourne et le rêne est rendu.

Il se peut, Aragon, que le jour attendu

Par tous les dominés se trouve à notre porte...

 

 


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20 février 2011 7 20 /02 /février /2011 02:59

C'était pas l'avenue... (mais alors pas du tout).

  C'était pas l'avenue, orgueil des grandes villes,

Que trace le platane en allant jusqu'au loin

Que j'ai trouvé jolie - on m'appela « babouin » ;

Les arbres je m'en fous, vraiment, c'étaient les îles

Jumelles de tes yeux qui m'ont désemparé.

 

Sur quelle mer t'es-tu, plus jeune, accaparé

De ce double miracle armant mille vertiges

Qui ramènent au feu les gars désespérés

Que l'ombre aimée oblige à contempler la tige

Sans connaître la fleur en les nippant du vol ?

 

J'ai pu goûter tes yeux ; c'était bien de l'alcool,

Le plus fin, le plus pur, j'en garde la mémoire

A la trachée, au cœur ! J'ai pu goûter deux bols

D'absinthe, de tournis fugitif et de moire !

Miam... assaisonné par un zeste de khôl.

 

C'était pas l'avenue, mais alors pas du tout.

 

avenue_by_al_baum-d2unmio.jpg

Par aL-baum.

 


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18 février 2011 5 18 /02 /février /2011 03:50

"Elle", c'est la poésie.

Comprendra qui voudra

Paul Eluard.


 

Madame ne crois pas qu'aux premières discordes

J'attache encore un feu gros mangeur de bonté ;

La montre incompressible a dit sa volonté :

Je ne te mordrai plus à moins que tu ne mordes.

 

Mais mords moi... je te jure une égale morsure !

Après elle vient tout, je suis blême à côté

De mon vers disparate et givré, pianoté

Au fond de mon espoir, au coin de ma blessure.

 

Après elle sushis, vie et mort et néant

Viennent. Après elle on peut faire semblant.

Donc ne dis pas, madame, à ton fils que tu l'aimes

 

Si tu ne connais pas un titre des poèmes

Qu'il écrit pour montrer "sa chose réussie" 

A sa mère. Le monde après la poésie.

 

Prend ce poème comme un équivalent de ça (puisque les tatouages c'est moche) :MotherSacredHeart.jpg

 

 


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16 février 2011 3 16 /02 /février /2011 05:57

 

Clamor roseus.

 

  Puisses-tu connaître la joie...

 

Curtain___04_by_LunaNYXstock.jpg

Par LunaNYXstock

 

I : Vivre.


 

J'ouvre. Le temps coula sur le champ des vertèbres,

Demoiselle d'ici qui vécus sans bonheur,

Pour t'incliner en vain comme penche une fleur

Qui, perdue en secret, fane dans les ténèbres.

 

Dis-moi, rose de suif, quel astre te berça

Dans ces premières nuits de clameurs et d'enfance

Par l'ogive blafarde à travers le silence

Et le verre allumé des vitres qu'il perça ?

 

Femme unique à mes yeux qu'ensevelit la guigne,

Pour entrevoir l'exil du coeur je n'ai que toi :

Mes mains ne s'amarrant qu'aux rives de tes doigts,

Mes lèvres ne pouvant qu'en embrasser les lignes.

 

Je ne recueillerai ni l'orgueil de mon front

Ni le souffre compact qui brûle ma poitrine

Au sein d'aucune femme, agressive ou câline,

Qui ne porte tes traits, qui ne porte ton nom.

 

Las des sentiments chus dans tout un désert ivre !

Je t'ai trop attendu pour ne pas t'enlacer ;

Lié par le collet des jours entrelacés,

Sans toi j'aurais perdu la marotte de vivre.

 

Vivre ! Farce bouffonne au triste scénario

Qui se donne la fin pour seul coup de théâtre ;

Combattre pour s'aimer, ou s'aimer pour combattre...

Car nul n'a résolu l'atroce imbroglio.

 

Mais le moment d'aimer est venu, Stéphanie,

D'attendre ? D'espérer ? Ce n'est plus le moment,

Tu seras, à mes bras comme à mon sentiment,

L'Aphrodite Pandême occultant l'Ouranie.

.

  II : Parler.

 

Dis-moi, rose, dis-moi de ta bouche enfantine

Un peu de la douceur qui dort dans ce regard 

Sous la chape ciliée, opaline de fard,

  Sous l'océan amer des pleurs que je butine.

 

Dis ! Stéphanie, admet l'impudence d'un mot

Lové parmi ta langue et ta lèvre flanquée

D'un diamant. Dis le nom de la planquée

  Entre le rire bref et le coup de plumeau !

 

Je te l'arracherai par la force des lèvres !

Avec ardeur ainsi qu'un viol respectueux,

Et tu tressailliras, trésor voluptueux 

Qui m'illumine, avouant l'arcane de tes fièvres.

 

III : Dorloter.

 

Caresser tes cheveux noirs tels les nuits d'hiver ;

Chagrins, les enrouler autour de ma phalange,

Y découvrir alors l'arôme qui mélange

Tout l'orchestre des fleurs au soupir de la mer.

 

Comme à ta gorge ancrer un suçon écarlate !

Ah ! pouvoir embrasser totalement ta peau !

Il n'est aucun plaisir, de la crèche au tombeau,

Plus grand que d'effleurer d'un doigt ton omoplate...

 

Puis, enfin consolée, assume ton sommeil

Contre moi, sous les draps de soie et de lumière.

Presse-toi d'exposer l'ombre de ta paupière

A ton jeune amoureux, aux arches du soleil !

 

IV : Admettre.

 

Au gouffre ! Inadmissible est l'infini de sable

Égrainé sans raison par tous les sabliers !

Inadmissible le tas de mots oubliés

Pour ne pas dire, au fond, ce dont on est capable.

 

Tu l'es : inadmissible. Admettre ta beauté

C'est sombrer, c'est mourir - enfin quitter le monde !

Toi qui sais être belle autant que furibonde,

Et belle quand ta chair orne un cœur attristé,

 

Tu résumes l'amour dans ton humeur éparse

Qui rit et pleure ensemble... Attend ! Steph', mes aveux

Ne sont pas au complet. Je t'aime ! Tu ne veux

Pas d'un roi ? d'un valet ? d'un frère ? d'un comparse ?

 

  V : Rêver.

 

 

D'un allié ? J'aspire en rêve à ton parfum,

Et j'ai cueilli pour toi mille jasmins lunaires...

Aimer : ne voir que toi soit dans les luminaires

Soit dans chaque miroir dont s'éclipse le tain.

 

Lonely_Rose_by_Demonmiss27.jpg

Par demonmiss27

 

 

VI : Partir.

 

Nous, seuls, aimants, chargés de remords et de songes,

Nous reprendrons la route atroce du bonheur,

Le pied maniant l'aile et toute notre hauteur

Ecrasera le sol en pilant les oronges.

 

Nous nous esclafferons d'un rire viscéral

Car c'est bon de s'aimer ! Quelle béatitude

Nous attend au sommet voilé de l'altitude

Dans un boudoir de sucre et de miel idéal ?

 

Quelle lune accueillante affollera nos rires 

Lorsque scintillera nos douloureux iris,

Que je serai repu cent fois d'un clitoris

Exquisément le tien, jardin de mes délires.

 

Nous serons, si tu veux frémir et frissonner,

Les seuls amants heureux dans le carcan des nues

Qui n'a pas épargné les gorges maintenues

Immobiles ; les seuls à n'être prisonniers

 

Que de l'amour sauveur. Si tu viens, toi l'unique

Dont le visage me tourmente au fond du lit,

Avec moi, pour toujours, sur la jonque à demi

Penchant vers l'illusion, battre l'écume inique.

 

Fracture la serrure à l'angle mort du chien

Marital ! Aujourd'hui la chaîne se termine :

Disloquée ! Entre nous : ton corps, ton nom, ta mine ;

C'est l'asile de chair qui ne peut être sien !

 

C'est nous dorénavant, ce n'est pas lui ! Regarde

Les aurores semer la rosée et le vent

Sur le flanc des monts ; vois l'or fluide s'élevant

Vers la voûte, éclairant la multitude hagarde !

 

Et vois pourquoi je t'aime ! Et comme j'ai raison !

Allez, délaisse tout ; je t'insuffle la flamme

Que je brûle pour toi. Car tu serais ma femme

Que je t'aurais ouvert le plus vaste horizon.

 

VII : Regretter

 

Mais tu n'es pas, j'en pleure, à mon côté, sublime,

La fiancée... Aride emmêlement du sort !

Nous sommes séparés de la graine à la mort

Et rien ne nous rejoint de la plaine à la cime.

 

  Quel ouvrier du ciel ébaucha le fossé

Entre les chemins où nos rêves disparurent ?

  A cet effacement, dis, combien de murmures

Ont survécu, portant : « Car tu n'as pas osé »?

 

Nos pas d'autrefois ont égaré la conquête

Fatale du néant qu'on nomme l'abandon

Au bord de tout, quel âge a rompu notre don

En nous fouettant l'échine et nous courbant la tête ?

 

Quelle horreur sanctifiée assigna notre rang 

A de telles douleurs, à de telles bassesses

   Qu'en mâchant le refrain vide des politesses

  Nous accomplissons, là, sans ailleurs, en mourant ?


  C'est se dire, au matin, qu'on manque à notre place

Parmi les gens heureux et libres d'être égaux

Pour aller vers l'ennui qu'affectionnent les veaux,

Mirer comment le temps repasse quand il passe.

 

Nous sommes affaiblis mais plus forts qu'au départ,

Stéphanie, et t'aimer c'est mon immense force,

Le seul fait de ta vie a déclenché l'amorce

Dont l'aboutissement brisera le retard !

 

VIII : Conclure.

 

Voici comment je t'aime ; ainsi que tous les livres

Qui nous parlent d'amour, ainsi que les chansons

Aux rimes saccadées et rares dont les sons

Conjuguent au divin l'animal et les cuivres.

 

Je t'aime plus, bien plus ! J'ai pour toi tous les mots,

Le vocable restreint ce n'est pas mon obstacle ;

Je ferme les rideaux car l'ultime spectacle

C'est le fond de tes yeux. Je ferme les rideaux.

 


 

Red_Curtain___Stock_by_GothicBohemianStock.jpg

Par gothicbohemianstock

 

 

 


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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 18:38

Anonymous against the machine.

 

 

Nous sommes ! Je dis nous sommes ! Ciel flamboyant !

Aurore ! Glas lointain vaincu ! Crapulerie !

Nous sommes ! Aqueducs croulants sous la voirie

Entre l'homme débile et le singe savant.

 

Nous vîmes miroiter ce linceul chatoyant

Des amours dévastés par une étourderie ;

Et le seul tarif de notre galanterie

Nous revint au centuple avec le mauvais vent.

 

Alors nous sommes. L'heure est close ; fermez-la

Dernière barricade ! Un dernier cancrelat

Est rentré sur le champ : Nous sommes le carnage.

 

S'il faut des grains d'acier pour ruiner l'engrenage,

S'il faut durcir son cœur pour être de l'acier,

S'il faut être vainqueur pour être remercié,

 

anonymous-d4e57.jpg

 

Alors voici l'automne unique vos songes.

Là ! Nous sommes rompus par notre morne emploi,

Notre squelette éclate en pièces ! De quel toit

Faudra-t-il se jeter pour tacher vos mensonges ?

 

Nous sommes les porteurs de balais et d'éponges

Pour la merde à vos pieds, votre regard de roi

Ne nous a jamais vu qu'à travers votre loi

Divine, où dans les coins, fleurit la fausse-oronge.

 

Nous sommes ; dites-le ! Nous sommes affamés

D'espoir et d'aliments ; nos yeux sont mal-famés

Par des spectres futurs et d'anciennes engeances.

 

Nous ne sommes plus l'homme autre qu'en avatar ;

Nous ne la crions pas : nous sommes la vengeance !

« -Oh, mais que peut-on faire ? » Hein ? Faire ? Il est trop tard.


 

Anonymous.jpg

 

 

 

 


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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 03:59

La fille penchée.

 

Fais, comme moi, trois pas en arrière et retourne

Toi... valse ! - Le parquet de tec ne craque pas -

Reprend-toi, ma déesse, avance de trois pas

Et rentre dans le rêve unique où je séjourne !

 

Le monde a trop duré... Saute que je te porte

Dans mes bras nuageux densifiés par l'amour.

Tu ris quand je te dis ; avec un peu d 'humour :

Nous allons au soleil, puisque la terre est morte.

 

Nous danserons, ma main se soudera la tienne

Et je serai ta canne à travers ces pays

Dont parle la rumeur antédiluvienne .

 

L'horizon des amants c'est après les taudis,

Les mairies, les buildings et les marchands de roses ;

C'est là que nous allons, boiteuse, si tu l'oses.

 

 

FillePenchee.jpg

Par Schuiten et Peeters

 

 


 

 

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