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29 mai 2011 7 29 /05 /mai /2011 20:25

 

Cadavérer.

 

Quand le griot du bled, dans un baobab tors,

S'endormait pour toujours, des contes pleins la tête,

Du divin dans les mains et des vers pleins le corps

Ou quand le grand héros qui trucida la bête

Tyrannique, connut le vin et le laurier

Puis le millier d'orgies, que ces longs jours de fête

L'ont fait syphilitique on dit : cadavérer.

 

Quand la coke encombrait l'orifice nasal

D'une très belle blonde habile, sculpturale,

  S'essayant, dans la chiotte, au voyage naval

  Et qui pissait du nez en glougloutant un râle

Ou quand le vieux marin commence à chavirer

Sous les astres dardant des moirures d'opale

En admettant la fin on dit : cadavérer.

 

Quand, fine et saugrenue, une vieillarde dans

Son appartement moite, en marmonnant, expire

-Sur le buffet de chêne on distingue des dents-,

Elle n'a plus, aux yeux, quoique ce soit pour luire ;

A jamais... ou quand un pouls nul fut avéré

Tel soir où la liqueur s'amusait à conduire

Un groupe de fêtards on dit : cadavérer.

 

Le fait d'un lendemain comme c'est éphémère !

Et tu peux péter un câble, vitupérer :

Ça n'y changera rien, mon lecteur adoré.

Il faudra devenir l'ombre d'une poussière

Car ainsi va la vie : naître et cadavérer.

 

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commentaires

M
<br /> J'aime beaucoup ce que tu écris. Merci<br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> Merci à toi Mapi, tout le plaisir est pour moi... @+<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> Un poème comme un coup de pied dans le bide ... Magnifique ! Toute mon amitié.<br /> <br /> <br />
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