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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 18:02

Sur l'inspiration.

 


Rape_by_Flickan.jpg

Par Flickan

 

 

I

Au seul lieu désormais la nue claire et jaunie

Palpite sur la plaine où la fleur veloutée

Perpétuelle dans ta main frêle et gantée,

Muse, ajuste aux soupirs la fatale harmonie .

 

Il fallut du félin la sanglante ironie

Léchée et tour à tour, par les tombes comptées,

Aller ôter aux fronts des chimères tétées

Par le plus divin l'or châtié de la folie ;

 

Muse, pour te voler ce trésor, à genoux.

Fils perdus de la femme aérienne : nous

Qui, tels égarements purs d'esprit et de chair,

Prolongeons des saveurs semblables aux dégouts.

 

Vaines inflations de troubles inviolés,

Reflets fragiles, dans l'abîme, d'un éclair,

Baiseurs inassouvis des ongles étoilés :

  Nous ! Muse, cède nous un baiser juste amer !

 

II

Toute de glace et faible, un frisson de la hanche

Contre l'herbe pressée incline la matière

D'une chair onduleuse, imparable et plus blanche

Que les ruissellements de sueur et de lumière.

.

La terre sous nos pieds peut s'effondrer, ma chère,

Moins brûlante que nous au fond de ses entrailles !

L'extase indécemment qui fore son mystère

Me pénètre le sang. Tu geins et tu défailles.

 

Et dès lors j'accomplis, sous les cieux éveillés,

-Tremblement des iris d'abord écarquillés-

L'ivresse de mourir. Puis je ferme les yeux

(Éthérés souvenirs des éthers oubliés).

 

La brise nous parvient des mers de la douceur

En effleurant la plume unie à tes cheveux ;

Tu mords ta lèvre nue et pèses la douleur...

Ta fleur est maculée et le monde est heureux.

 

 


 

 

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commentaires

S
<br /> Splendide, Hippocampe ! Toute mon amitié.<br /> <br /> <br />
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