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4 juin 2012 1 04 /06 /juin /2012 16:31

LOL

 

 

Les corridors du Rien. Qu'une flamme m'en veuille

De ne l'avoir saisie au moment de lueur...

Ici le vent soudain n'emporte plus la feuille

S'il souffle sur l'automne sec de nos rancœurs.

 

C'est immobile, Amour, que le soleil y règne,

On y cherche la nuit... Tous les fruits sans saveur

S'y cueille, c'est si peu que les framboises saignent

Sur les ongles... si peu... que j'en essuie un pleur.

 

 

 

 

 

 

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 22:47

 

 

 

 

Et comme je n'étais que l'enfant de ma mère,

Qu'un cœur éparpillé par tous les océans

Aussi bien que celui de Davy j'ai céans,

Les nuits de rêves blancs, poursuivi ma chimère.

 

Elle était toute femme, et frêle, et triomphante

Et dans ces premiers vers mourants ; mes premiers vers,

Elle donnait sa robe au vent, deux yeux pervers

Se tournaient vers la lune où la ténèbre chante..

 

Où la ténèbre hurle... Et vint le son des roses

Dans le jardin charmant des filles à chapeaux

Que l'on entendait rire, aimées de leurs crapauds :

Les belles des prés d'or, du gloss autour des gloses.

 

Et c'est toute mon œuvre, au fond, deux thématiques :

L'hémoglobine tendre et le sang vénéneux.

La corolle s'embrase au cœur des épineux,

Qui la cueillit saignât les vers aromatiques.

 

Et dans tout ça l'amour comme un vœu de vierge...

L'amour vrai, les câlins sur les bancs d'Annecy,

Décrit avec dégoût, parfait muni de « si »,

Et l'amour inhumain des sonnets, ce piège.

 

Comme je suis toujours un enfant de ma mère,

Et que j'ai rassemblé mon cœur en écrivant,

Et comme j'ai grandi, sans cesse, en poursuivant,

J'indique là mon but : poursuivre une chimère.

 

 


 

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 16:07

Bref, le verre de trop.

 

c1525de4.jpg

 

 

Un petit maigre

Un peu barbu

Avait trop bu

De vinasse aigre.

 

Lors, dans sa tête,

Tous ses remords

Refaisaient corps,

Refaisaient bête.

 

Donc, loin du bar,

Un temps plus tard,

Hurlant «  je souffre ! »,

 

Le gringalet

Dégringolait

Au fond du gouffre.

 

 

 


 



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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 14:28

III

 

 

Ma lame, Adélaïde, est un pépin d'orange

Venu de Marrakech intime, d'une grange

Dont émane le goût des desserts orientaux.

Pour le fakir gourmand c'est dix mille couteaux.

 

C'est, dans le vent violent, la tour inébranlable ;

Lorsque Babel n'est plus rien qu'une ombre de sable

Elle reste et côtoie, en secret, les oiseaux,

La très haute magie et les sombres réseaux.

 

C'est un soupir d'ennui lors d'un beau soir de fête,

Un regard dans le vide, un hochement de tête

Qui signifient : « Je meurs... Tout meurt... et nous mourons... »

 

C'est l'œil noir maquillé des sphinx, des pharaons,

Celui des mannequins et des belles gothiques.

C'est l'œil glauque et malsain des hyènes névrotiques.

C'est l'œil qui cligne et dit : « Dans la ruelle, allons ! »

C'est l'œil émerveillé dès l'envol des ballons ;

Ma lame c'est l'œil doux surchargé de détresse.

 

C'est le chantage aimant d'une ancienne maitresse

Un peu folle et qui veut, pour vivre, de l'amour,

Des soirs de poésie aussi clairs que le jour ;

A la lune luisante, un baiser et des roses.

 

C'est un guerrier qui tue en sanglotant, sans causes

Ni justice à défendre, c'est un grand rônin

Dont parle la légende, à qui manque une main.

 

Adélaïde vit, sainte décapitée,

(Néanmoins magnifique : une peau duvetée

Par une soie orange et d'or sous le soleil,

Tandis que de son cou jaillit le flot vermeil)

Au bord de l'océan, elle se baigne et sèche

Ses cheveux dans le vent, lourd des embruns de seiches.

Elle cueille des coraux bleus, fait un bouquet

Qu'elle offre à linconnu rêveur au bout du quai.

C'est la nageuse morte entrevue à l'aurore.

 

Et je m'y suis coupé maintes fois, je l'adore

Autant que je la crains, je ne peux que plier ;

Juste un mot de sa part et je suis meurtrier,

Un mot, dit bouche mi-close, et je dilapide

Le restant de mes jours en serf d'Adélaïde.

 

IV 


      Ma fleur, Adélaïde est simple : un bouton d'or,

Une marguerite, un crocus noir... Quelle mort

M'attend si je la cueille ? Est-elle une colchique,

Lit mauve du suicide noble et bucolique ?

Adélaïde c'est le bon goût du poison.

 

C'est la fugue sans fin, ni but et la maison.

 

C'est les plus douces mains tenues, en promenade,

Que n'alourdissent pas la crème, la pommade

Ni le vernis. Légères ; aucun bracelet

N'alterne leur nature... Un diamant serait laid

Sur un joyau de chair fondu par dieu lui-même !

 

 

C'est la Grèce : Ionie en marche, les trirèmes

Battant la mer Egée et les blancs Parthénon.

 

Que dis-je c'est l'Asie, et le Tao, le ton

Juste et la voix du sage à genoux sous les feuilles,

Le recueil de haïkus, les geishas qui l'effeuillent.

 

Adélaïde c'est l'Afrique, où je suis né,

Les griots d'autrefois et le peuple nié,

Les pleurs de l'océan, la Langue prise aux tripes.

 

Comme un banc de vieillards qui parlent dans leurs pipes

Au déclin de leur âge et gorgés de leçons

C'est l'Europe : un palais de bois, des charançons.

 

Voyez-vous l'Amérique en elle ; les étoiles

Terriennes brillant sur la fadeur des toiles,

Et que l'on voit de loin, étant mortes jadis ?

 

Adélaïde c'est un viol au paradis ;

C'est le désir ardent que l'on peut éteindre

A moins de se tirer une balle, ou d'étreindre.

 

L'étreindre ? Adélaïde ? Elle ? C'est mon souhait.

Ma poupée aux cheveux bien vivants, mon jouet,

Je veux la serrer fort et lui dire : « Je t'aime...

Je t'aime... Que tu sois femme ou flamme ou dilemme,

Epée ou fleur ! Je t'aime, Adélaïde, viens,

Je connais des pays de Cocagne, aériens,

Et des chansons d'amour et de haine semblables.

Je sais des vers muets, des jeux invraisemblables,

J'ai nagé dans la mer de la Tranquillité

Et je t'aime, chérie, et c'est la vérité. »

 

Adélaïde c'est un regard sur le mien

Tombé comme un flocon d'été... C'est mon seul bien.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 12:35

Working girl.

 

 

Panthère embourgeoisée aux lèvres rouges, Dame

De culture et d'argent, glorieuse à chaque drame,

Est-ce un fauve d'hiver en talons ? Une femme ?

 

Transpirant le Chanel numéro cinq, les seins

Bondissants, elle avait cette aura financière,

Ce teint pâle de Dame en place dans l'essaim

De la grande entreprise âcre et bénéficiaire.

 

Divine en son tailleur beige, éclat dans la nuit,

Elle trônait du haut des vastes certitudes

Au-delà de la foule ivre, au-delà du bruit ;

Émergée, en Vénus, des larmes de l'étude.

 

Panthère embourgeoisée aux lèvres rouges, Dame

De culture et d'argent, glorieuse à chaque drame,

Est-ce un fauve d'hiver indomptable ? Une femme ?

 

Fraîche comme une aurore et sèche comme un coup,

Pour l'aimer il faut être un dieu que la folie

A dévoré, l'aimer c'est se briser le cou

Contre un mur de treille et de fleurs qu'un lierre lie.

 

Mais tant que son regard écrasera les monts,

Les royaumes, les rois... et tant que les armées

N'oseront faire un pas, la voyant seule au front,

Je veux l'aimer en dieu fou, sans l'avoir charmée.

 

Panthère embourgeoisée aux lèvres rouges, Dame

De culture et d'argent, glorieuse à chaque drame,

Est-ce un fauve d'hiver ? A vingt ans, une femme ?

 

 


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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 21:50

Avec des "si".

 

 

Les femmes, de nos jours tombants,

Ce sont d'inlassables danseuses...

Le nez moqueur, les hanches creuses,

Elles se pâment sur nos bancs.

 

Les hommes, de nos jours sans fin,

Ce ne sont plus trop des poètes,

Il se pavanent dans les fêtes,

Porteurs d'un lyrisme défunt.

 

Voyez-vous les temps ont changé,

Et quand le smog violet nous grise

Nous aimons hurler à la crise,

A l'abandon, à l'outragé.

 

Le Président ? Qui s'y fia ?

Tout est dans le jeu, dans la prose

Et nous avons laissé la Rose

Entre les mains de Morticia.

 

Le plaisir coupable, marchand,

C'est toute l'acmé des promesses

Et les journaux, nouvelles messes,

Scandent : « Que le monde est méchant ».

 

Que le monde est méchant mon cher...

La victime ? Nul ne l'a vue

Sanguinolente dans la rue...

Paris serait donc un désert.

 

Voyons dans nos télévisions :

Abandonnant sa pourriture

L'homme dévaste la Nature

Pour d'improbables provisions.

 

C'est ennuyeux... méchanceté,

Dédain, mépris, causes malsaines,

Empoisonnement des sirènes

Et du parfum d'un jour d'été.

 

Fâcheux, fâcheux... Combien d'ours,

Noyés dans les eaux nous implorent ?

Nous nous voulons des dinosaures

Afin de protéger nos cours.

 

Nous nous voulons l'homme à huit bras

Pour porter quatre fois plus d'armes,

Essuyant quatre fois nos larmes

Devant le quadruple trépas..

 

Méchant le monde ! L'homme aussi,

Plus qu'ingénieux : maléfique ;

Il aura fait, depuis l'Afrique,

Tout ce chemin avec des « si ».

 

 

 

 

 

 

 

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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 23:55

Les métempsychoses d'Adélaïde.

 

I

 

Ma femme, Adélaïde, est un regard tombé

Sur mon regard, un jour, comme un flocon d'été.

C'est un sanglot des dieux qu'une averse partage

Et qui se meurt en flaque, entrebâillant l'image

D'un amour échappé de la couche au matin.

Elle c'est une danse, en hiver, un patin

A glace soulevé quand l'autre touche terre.

Sur le lac gelé c'est un cygne solitaire

Jouant la ballerine, un étrange animal...

 

C'est aussi le remord en seigneur, triomphal,

Qui, m'ayant écrasé le front, ose un sourire.

Dans mon simple univers c'est le plus vaste empire,

La plus méchante armée et le plus cher tribut.

 

C'est l'orgueil de mes vers et le vin que j'ai bu.

 

Adélaïde est belle... Au soleil elle allume

Un sourire éclatant, aveuglant, elle fume

De la poudre lunaire et du tabac cubain,

Inspirant longuement tout en prenant son bain

Les volutes nacrées, bleutées, hallucinantes...

 

Elle c'est la fumeuse aux bouffées lancinantes.

 

En parlant d'elle on peut dire que les saisons

Sont fruits de cette femme à la double toison :

L'une a des fleurs d'Avril pour mèches et la frange

Rousse s'effondre sur les yeux ; l'autre mélange

Aux blancheurs de la neige une tresse de blé.

 

Adélaïde, lasse en ce siècle troublé,

Repense au littoral où la vertu des ailes

Offrait aux mouettes cyans le ciel, les éternelles

Régions désertées par les anges sans nom.

 

C'est la poudre de guerre et le coup de canon.

 

C'est la cadette aux airs vagues de belle mère.

 

C'est le brasier d'où nait un phénix éphémère

Et la cage de verre, et l'ailleurs infini.

 

C'est le divin enfant nu que nul ne bénit.

 

J'ai marqué de suçons noirs sa gorge de nymphe,

C'était un doux soir de champagne, d'œufs de lymphe,

Un soir de bains à remous, de cœurs dévêtus,

De baisers méprisés et de baisers rendus,

Un soir ivre du sang mêlé de nos deux bouches ;

Elle, reine de France, et moi, seigneur des mouches.

 

II


 

Ma flamme, Adélaïde, est un tigre docile

Caressant les genoux, dormant au domicile

Du dernier maharadjah, c'est le plus grand félin

D'Inde et de Sibérie, et le plus féminin.

 

Mais c'est aussi l'émoi fidèle au pied des tombes :

« Je suis debout, ma soeur. Fallait-il que tu tombes ? »

C'est l'atroce question des jeunes éplorés

Voyant soudainement, dans leurs doux nids dorés,

D'un œuf noir et parfait éclore la faucheuse

Aimant décapiter chaque parole heureuse

Et faire d'un espoir un cadavre, un tourment.

 

Adélaïde c'est un sourire qui ment,

Lumineux par le gloss et sombre par l'idée.

 

C'est la gène sublime de la veuve aimée.

 

Trônant sur un briquet, c'est le feu sous le joint

Par où vient le délire, invoqué de si loin.

Voire : ma flamme c'est une conquête alpine

Sous les neiges perdues, d'un roi sous cocaïne.

 

Elle est mère de l'ombre où pensent les démons

Sculptés autrefois par Rodin ; poings et mentons

Liés. Au crépuscule ils rentrent dans ma chambre

Et balaient d'un regard vert -d'émeraude et d'ambre-

Cet antre dévasté dont je suis président.

 

Adélaïde c'est le retour évident

Du tout premier amour. C'est son départ à l'aube.

 

Aux célestes jardins c'est un fruit d'or qui daube.

 

J'ai brulé ma main gauche avec son corps, ce corps

Voluptueux, rêvé des braves et des forts.

Moi; faible, j'ai touché ses pieds de cire blanche

Et suis mort calciné, voulant baiser sa hanche.

 

 

III

 

 

Ma lame, Adélaïde, est un pépin d'orange

Venu de Marrakech intime, d'une grange

Dont émane le goût des desserts orientaux.

Pour le fakir gourmand c'est dix mille couteaux.

 

C'est, dans le vent violent, la tour inébranlable ;

Lorsque Babel n'est plus rien qu'une ombre de sable

Elle reste et côtoie, en secret, les oiseaux,

La très haute magie et les sombres réseaux.

 

C'est un soupir d'ennui lors d'un beau soir de fête,

Un regard dans le vide, un hochement de tête

Qui signifient : « Je meurs... Tout meurt... et nous mourons... »

 

C'est l'œil noir maquillé des sphinx, des pharaons,

Celui des mannequins et des belles gothiques.

C'est l'œil glauque et malsain des hyènes névrotiques.

C'est l'œil qui cligne et dit : « Dans la ruelle, allons ! »

C'est l'œil émerveillé dès l'envol des ballons ;

Ma lame c'est l'œil doux surchargé de détresse.

 

C'est le chantage aimant d'une ancienne maitresse

Un peu folle et qui veut, pour vivre, de l'amour,

Des soirs de poésie aussi clairs que le jour ;

A la lune luisante, un baiser et des roses.

 

C'est un guerrier qui tue en sanglotant, sans causes

Ni justice à défendre, c'est un grand rônin

Dont parle la légende, à qui manque une main.

 

Adélaïde vit, sainte décapitée,

(Néanmoins magnifique : une peau duvetée

Par une soie orange et d'or sous le soleil

Tandis que de son cou jaillit le flot vermeil)

Au bord de l'océan, elle se baigne et sèche

Ses cheveux dans le vent, lourd des embruns de seiches.

Elle cueille des coraux bleus, fait un bouquet

Qu'elle offre à l'inconnu rêveur au bord du quai.

C'est la nageuse morte entrevue à l'aurore.

 

Et je m'y suis coupé, maintes fois, je l'adore

Autant que je la crains, je ne peux que plier ;

Juste un mot de sa part et je suis meurtrier,

Un mot, dit bouche mi-close, et je dilapide

Le restant de mes jours en serf d'Adélaïde.

 

IV

 

  Ma fleur, Adélaïde est simple : un bouton d'or,

Une marguerite, un crocus noir... Quelle mort

M'attend si je la cueille ? Est-elle une colchique,

Lit mauve du suicide noble et bucolique ?

Adélaïde c'est le bon goût du poison.

 

C'est la fugue sans fin, ni but et la maison.

 

C'est les plus douces mains tenues, en promenade,

Que n'alourdissent ni la crème, la pommade

Ni le vernis. Légères ; aucun bracelet

N'alterne leur nature... Un diamant serait laid

Sur un joyau de chair fondu par Dieu même !

 

 

C'est la Grèce : Ionie en marche, les trirèmes

Battant la mer Egée et les blancs Parthénon.

 

Que dis-je c'est l'Asie, et le Tao, le ton

Juste et la voix du sage à genoux sous les feuilles,

Le recueil de haïkus, les geishas qui l'effeuillent.

 

Adélaïde c'est l'Afrique, où je suis né,

Les griots d'autrefois et le peuple nié,

Les pleurs de l'océan, la Langue prise aux tripes.

 

Comme un banc de vieillards qui parlent dans leurs pipes

Au déclin de leur âge et gorgés de leçons

C'est l'Europe : un palais de bois, des charançons.

 

Voyez-vous l'Amérique en elle ; les étoiles

Terriennes brillant sur la fadeur des toiles,

Et que l'on voit de loin, étant mortes jadis ?

 

Adélaïde c'est un viol au paradis ;

C'est le désir ardent que l'on peut éteindre

A moins de se tirer une balle, ou d'étreindre.

 

L'étreindre ? Adélaïde ? Elle ? C'est mon souhait.

Ma poupée aux cheveux bien vivants, mon jouet,

Je veux la serrer fort et lui dire : « Je t'aime...

Je t'aime... Que tu sois femme ou flamme ou dilemme,

Epée ou fleur ! Je t'aime, Adélaïde, viens,

Je connais des pays de Cocagne, aériens,

Et des chansons d'amour et de haine semblables.

Je sais des vers muets, des jeux invraisemblables,

J'ai nagé dans la mer de la Tranquillité

Et je t'aime, chérie, et c'est la vérité. »

 

Adélaïde c'est un regard sur le mien

Tombé comme un flocon d'été... C'est mon seul bien.

 

 


 

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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 22:56

L'anti-volière.

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Par buguanle.

 

J'ai su chanter en vers leur charme inexistant

Comme on parle du ciel enclos dans une geôle ;

Fut-ce Anaïs ? Anna ? Le cœur est inconstant,

L'amour est en spectacle et c'est un mauvais rôle

Que de chanter en vers leur charme inexistant.

 

Appuyé sur le tronc des arbres, au printemps,

Pour elles j'ai conçu des fleurs d'autres planètes

Dont les tendres bouquets ont traversé le temps

Universel, infâme, à défaut de leurs têtes

Appuyées sur le tronc des arbres, au printemps.

 

Chaque jour je reprends la route d'un baiser

Soucieux, au carrefour, d'aimer la plus aimable,

Et de ne pas heurter un mur, un pont brisé,

Un refus sans merci ; souffrance inexprimable...

Chaque jour je reprends la route d'un baiser.

 

Dans l'immense pays brûlé des sentiments

Je traverse les eaux pieds nus, je vagabonde,

Je ne m'installe pas : Combien de bâtiments,

Ayant enfermé l'homme, ont enfermé le monde

Dans l'immense pays brûlé des sentiments ?

 

J'aime Esther, Adeline, autant que les oiseaux.

Elle c'est la colombe, une enfant d'Eulalie,

L'autre c'est une cane au milieu des roseaux,

Restent une hirondelle, une chouette, une pie...

J'aime Esther, Adeline, autant que les oiseaux.

 

Elles volent, pourquoi vouloir les retenir ?

J'aurais pu découper le nerf et rompre l'aile

Et leur âme légère, aisée à soutenir,

Aurait pu me servir de compagne éternelle...

Elles volent, pourquoi vouloir les retenir ?

 

J'ai su chanter en vers leur charme d'un instant

Comme on parle d'oiseaux enclos dans une geôle

Mais pour elles je suis de paille, inexistant.

Si l'amour doit durer c'est un bien mauvais rôle

Que de chanter en vers leur charme d'un instant.

 

 

 

 


 


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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 21:01

 

« -Tiens donc ? Tu penses ça, toi? Alors écoute : si je poursuis ton raisonnement... si je poursuis ton raisonnement... Si je poursuis ton raisonnement j'attends pas qu'il fasse dix mètres pour lui coller une balle dans chaque guibole ! »

 

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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 19:35

I love your Heels.

 

Il n'est rien de plus essentiel que les talons. Oui : je crois en la technologie, au point de croire que la necessité d'avoir une planête sur laquelle vivre n'est pas indépassable. Seulement comprenez : Sans talons il n'y a plus rien. Qu'est-ce un pied nu que l'on habille jamais ? Une femme en talons a retiré sa foi à plus d'un, Dieu n'est rien face aux talons.L'éternel féminin lié à un objet comme l'homme à son glaive, le dieu à sa foudre, l'oeil à son iris. Voyez : une robe sans mannequin dessine moins les formes les plus somptueuses que deux chaussures exposées sur leur boîte en vitrine. Je dis que les talons sont la démarche de la femme, son esprit, son odeur, sa supériorité : notre désir. Sans désir l'humanité péricliterait. Aussi je le répète : il n'est rien de plus essentiel que les talons. Je le jure sur ces vers et ces photos :

 

 

 

Chaussure, muse mise en perspectives !

Podium céleste, art du cul bombé !

Les femmes des rues, mômes volitives,

Te portent le soir pour nous surplomber.

 

Comme naufragées les hanches dérivent

Et courbent le vent au gré des talons

Damasquinés d'or et de teintes vives,

A nu, sous la robe ou le pantalon.

 

Il est des talons qu'on appelle aiguilles6-High-Heel-Black-Patent-Sexy-Sandals-20280-1.jpg

Et qui sont la tige d'où nait la fleur

Au delà de l'herbage et des charmilles,

Plus près du soleil et de la douleur.

 

Pour les porter il faut être princesse

De port et de charme et ,d'un air vainqueur,

Parader parmi désir et bassesse ;

L'être d'aspect sûr sans l'être de cœur.

 

D'autres, les plus grands, procurent l'ivresse

Himalyenne ! Ô beau cogito

Ne pense plus voici ton Everest !

Voici l'éther : les talons stilleto !

 

355-984-large.jpgIls vont aux pieds de celles plus charnelles

Que l'amour baveux, qu'un soir au couteau,

Qu'un fruit d'été, que les plaies maternelles :

Celles qui s'en vont, nues sous le manteau.

 

D'autres parlent les langues solennelles,

Ils sont le mariage, ils sont le décès,

Ils sont le front droit, les graves prunelles,

Les Lettres : ce sont les talons français.

 

Aux pieds de madame ils la rendent sage

Autant qu'élégante et rude d'accès,

Leurs formes courbées sont un paysage

Recelant, au loin, l'ombre des forêts.

 

D'autres sont d'un temps oublié, volage,diego-dolcini-8-174446_L.jpg

Dans les salons blancs de fard en kilos

Ils sont l'esprit du Mot, tout un plumage

Envolé : Louis XV a les yeux bien clos.

 

Portés par celles qui sont des merveilles,

Qui vont, marmonnant, sur un vieux vélo ;

Elles ont vingt ans mais nous semblent vieilles,

Revenues tout droit du siècle du Mot.

 

Pour finir voici les tempes vermeilles

Et les joues rosies, les premiers baisers

Picotant tels des suaves abeilles,

Les yeux en cœurs et les yeux embrasés :

 

 

 

thumb-les-talons-aiguilles---une-invention-revolutionnaire-

Les talons cubains ! Pour adolescente

 Amoureu se, pour ange sans fardeau

 Ni chagrin, trop belle et presque innocente,

Riant de sa vie et de son tombeau.

 

J 'en oublie autant que ces vers en usent :

Les talons bobine et ceux en talus...

Qu'importe les pieds : ce sont eux les muses,

 Miroir double où mes désirs se sont vus.

 

Chaussure, muse mise en perspectives !

Podium céleste, art du cul bombé !

Les femmes des rues, mômes volitives,

Te portent le soir pour nous surplomber.

 

Comme naufragées les hanches dérivent

Et courbent le vent au gré des talons

Damasquinés d'or et de teintes vives,

A nu, sous la robe ou le pantalon.

 

 


Merry christmas and an happy new year !

 

 



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