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28 avril 2013 7 28 /04 /avril /2013 10:40

Un peu mélancolique...

 

Redevenu le vent des plaines au hasard
Dispersé le poète inquiet se promène
En ce jardin malingre où la souffrance humaine,
Toute, fleurit à perte et fane bien trop tard.

L’eau rouge de ces lieux contemple son regard
Que le sanglot natal de sa race malmène…
D’une vie en satin dont quelque jupon traine
Il a le souvenir et s’en remet, hagard.

Il n’est guère d’espoir où la violence est vaine :
Le long chuchotement du diable à la peine
Nous vaudra tout le sang qu’il aime à siroter.

Et le sanglot du vent n’a rien d’énigmatique
Puisque tout semble mort dans la grande beauté
Eschyléenne d’un drame mathématique.

 

 


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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 14:44

Conclusion.

 

 

Partant de cette rive où l’écume est de jais

Déjà persuadé que le monde est en fête

Tant que flambe à son toit le vœu flou que j’avais

Je reprends le chemin de rage et de tempête.

 

Le monstre que j’aimais danse encore à mon bras…

Il m’a rejoint, plus beau que la mort et le vide

Entrelacés, suant, chauds dans de mêmes draps

Et son nom l’a rejoint : le fluide Adélaïde.

 

Accouplés sur la poudre affable du chemin

Dans notre nudité qui tremble et se questionne

Un monde sans pitié sanglote entre ses mains

Car je suis tout pour elle et je ne suis personne.

 

« Allons, mon amour, sous le ciel endimanché

Rattraper l’enfant roi qui galope, en mémoire

De la demi-déesse à mon chevet penchée

Au jour de ma naissance, au déclin de ma gloire. »

 

Lui dis-je, mes amis la rive est déjà loin,

Devant nous s’ouvre et s’offre une plaine nouvelle,

Il y fait si bon vivre et tous les gens du coin

Veillent au portillon sur mon cœur et sur elle.

 

 


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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 00:20

 

Renaissance.


Nolwenn, pays de fleurs à tout jamais perdu,

Je n’aurais sillonné de toi que les dédales ;

Dans l’éternelle nuit la poursuite d’un but

Me convoyait aux pieds de ta princesse : Omphale.

 

Puis-je me pardonner d’avoir été si loin 

Et d’être revenu mort de cette escapade ?

Oui je peux ! Les amis je suis mort avec soin

Pour un peu de chaleur : une seule embrassade…

 

Mais le poème immense de tout l’océan*

Par un reflet furtif dévoila son visage 

-Le véritable- puis soigna mon cœur béant

Pour me jeter en vie au sable du rivage.

 

Je ressuscite… Il est un plus plaisant soleil

Que le feu falsifié qui consumait mes lèvres

Au gré sûr d’un baiser inflexible et vermeil ;

Il est dans nos pays sacrés de tendres fièvres…

 

Oh ! La douce douleur d’adorer me revient

Avec tout : ma maman qu’assiègent tant de larmes…

Oh ! Les filles à qui j’accorderais du chien !

Oh ! La ville au printemps et ses milliers de charmes !

 

Mais dans nos nations splendides d’effarés

Les amis l’on ignore cette île amoureuse

Où je me suis, naïf et confiant, égaré

Sans vivres, du poison d’or en intraveineuse.

 

Pour la cartographier il faut plus d’un amant

Mais ce que j’ai pu voir, cerné par les jumelles,

C’est qu’un séisme ouvrit ses veines de diamant

Et que même les monts en son sein étaient frêles…

 

J’ai pu voir la prairie où cet autre que moi

Encore se pavane et s’allonge à son aise,

C’est un paradis blanc dont je ne fus ni roi

Ni valet… qu'un regard aimant que l’amour biaise!

 

Mais c’était le verger des dieux entr’aperçu…

Pour un fruit, mûr ou vert, j’aurais donné ma vie

Puis, malin, j’ai compris sans l’avoir jamais su

Qu’il aurait moins de goût qu’une goutte de pluie.

 

Alors me revoici sur la rive des mots

Invincibles, ceux qui charmèrent  vos épouses,

Ceux que j’invoque de la crasse des caveaux

Face aux fleurs sans parfum de cette île, jalouses. 

 

*Oui, c'est une réfèrence directe.

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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 02:09

Séparation.    

 

Ivre de cet orgueil nécessaire au poète

Je t’ai livrée au feu primaire des passions

Pour que tu brules vive, fruit des narrations

Bâclées, trouble morue azurine sans tête !

 

Tapin des faubourgs noirs, femme m’ayant volé

Et toute cette envie insatiable d’écrire

Et cette gloire infâme en laquelle mon rire

Compare sa grandeur au sublime étoilé !

 

Pute ! Pute ! Pute ! Voici mes vers eux-mêmes

Plus nobles que tes seins échoués ! Quel vagin

Ressemble plus au gouffre, au très sale ravin

Où chut l’ange déchu, bariolé d’œdèmes ?

 

Pute ! Belle arnaqueuse ! Pompe à zizis durs !

Tu reviens m’embrasser en fidèle princesse ?

Berk ! Viens plus près de moi que mieux je te délaisse…

Je te hais ! Mes regrets, eux, n’en sont pas si sûrs…

 


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18 décembre 2012 2 18 /12 /décembre /2012 03:03

Ceci est une fiction... Et ceux qui disent le verlan nananère peuvent gentiment aller manger des pommes de terre par la racine, ou des oignons, nah !

 

 

Plein de tics, hoquetant, l’homme tracassé  va

L’aube désembuée et plus vaine s’estompe :

«- Voici les rues ! L’appel des mines ! Cances-va,

Soleil fruité, désir de l’ivresse qui trompe,

Adieu ! Puis adieu corps rêvé de Maeva !

 

Revenante à toute heure, heure de la passion

Clandestine ! Si, sable constellé d’opales,

Ta mémoire infinie a pour destination

L’apocalypse chante aux lunes magistrales

Que ses yeux procédaient par illumination.

 

A chaque roulement de la mer assassine

J’ai perçu le soupir de la terre et des cieux

Qui depuis l’orgasmique et cruelle gésine

Observent les amants qui s’enlacent, envieux

De la chair dégouttant de songe et de résine.

 

Moi, sis entre les ongles bleus, sous les ombrelles,

Je saignais tout le soûl de mon ressentiment

Cette nuit d’anges nus se déchirant les ailes

Au seul son perpétré d’un long gémissement

Qui montait de la plage aux neiges éternelles.

 

Maeva, Maeva ! Voici le boulevard 

Et la fragilité de la horde civile !

Je ne verrais pas-même un peu de ton regard

Dans celui dévasté qu’arbore cette ville

Qui meurt d’être éclatant ou survit d’être hagard.

 

Je ne reverrai plus cette étrange lueur

Que ne mime le mot… Le reflet d’une flamme ?

L’écho d’un astre mort ou la perle d’un  pleur ?

 Voici ! Je ne verrai que les yeux de ma femme

Qui me voient infidèle et débordent de peur. »

 


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18 décembre 2012 2 18 /12 /décembre /2012 02:55

 

 

Je t’apprends par ces mots que la mort a frappé

De son trait vagabond, à l’âge des prouesses,

L’ami, L’ami de celle en qui je suis tombé

Amoureux. Je t’apprends qu’au lointain tout s’affaisse,

Lecteur, et que l’étoile a déjà  succombé…

 

A chaque âme son jour sanglant, son dies irae,

A chaque frère un frère emporté dans les flammes,

Ma sœur est-ce le tien ce cœur d’or déchiré

De part en part, plus nu parmi le flux des lames,

Pressé par les dix doigts d’un sort non-désiré ?

 

Je t’apprends par ces mots rangés qu’ils ne sont rien

Que le reflet d’un cri de rage au crépuscule

Puisque tout est cynique, et poussé par un chien…

Tu rendras ton bureau, ton corps, ton matricule

Au ciel sans équité : fais le mal ou le bien.

 

 


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14 novembre 2012 3 14 /11 /novembre /2012 15:46

 

L’ange que vous voyez s’envole mollement...

Il bat des ailes, sème au passage l’arôme

De là-haut, de la rose ouverte entièrement

Sur la ville de verre encline au baisodrome.

 

C’est d’habitude ici que décèdent les vierges

Avec  un beau sourire : « A l’enfant que je fus ! »,

A même le plancher, sous l’œil brulant des cierges

Et sous le regard froid de leurs maquereaux nus.

 

Pourtant, vous l’avez vu, cet ange de raison,

Nimbé de lumière accompagner les larmes

D’un gosse ayant vécu sa première saison

Entre le deuil muet et le fracas des armes !

 

Le destin c’est la loi de l’incompréhensible

Alors c’est sur le seuil rouge d’une putain

Qu’on déposa l’enfant, dans les bras une Bible

Ecrite par la main de l’ange en vieux latin.

 

 


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26 août 2012 7 26 /08 /août /2012 20:19

Prémonition

 

Effleurant le ponton de mon rêve ou d'un fleuve

un navire de nacre affrétait une veuve

qu'il porta, chancelant, jusqu'où je méditais.

La brise a soulevé sous la lune son voile,

lente, par accident, à l'heure où tout s'étoile

et ses yeux pénétrants, d'azur fin, décrétaient

de l'atroce chagrin l'hallucinante liesse.

 

« -De l'or où je naquis à la merde où je meurs

il n'est qu'un pas de biche en qui brûle, déesse,

la triste passion dont les plus saines mœurs

sont de pendre le ciel aux sinistres lanternes

ou d'imiter l'amant nu que rien ne concerne

sinon l'art d'écraser -mille raisins- les cœurs

qu'il veut ensanglantés, puis exsangues... De grâce

demandez-lui, ce soir, qu'il signe et vous embrasse,

vous qui volâtes, lys à sa tige arraché !

 

De la mare où j'ai bu jusqu'où j'ai recraché

les nénuphars, tremblantes nageuses en robes,

il n'est qu'un pas d'enfant sous lequel se dérobe

un amour charcuté par le tranchant des fleurs...

Qu'en est-il du chemin pavé de mes douleurs

arpenté cette nuit d'assassinat du prince ?

 

Là, tendez-moi l'oreille... Entendez-vous qui grince

la porte de l'enfer des quatre vérités

où dorment les démons habillés de lexique ?

 

Qui frôlera la chair des seins que j'ai tétés ?

Ni personne, ni la sublime anorexique

qu'il a fuie en secret pour mieux la regretter.

 

Charme hérité de l'ange exterminateur ! Charme

des serpents infinis dévoreurs d'éléphants !

Voici votre bagou : silence d'oliphants

sur la plaine où les morts ont déposé les armes.

 

Donc ces roses d'Orion j'hésite à les offrir...

Je pense à les revendre au gamin de ma rue

qui n'a plus vu sa mère ocre et frêle sourire

depuis que ce garçon d'un soir a disparu.

 

Ma veuve aimée alors que mon doigt s'exécute

à votre sacrement sous les draps d'un motel

au jardin de Circé fanent les immortelles,

les fleurs d'argent soyeux, les roses-thé, mon but...

 

Vous ferez la timide, un peu, sous les feuillages,

et sur un matelas roux d'épines de pins

vos lectures seront les lignes de ma main :

des stigmates natals aux marques de grillages.

 

Ô veuve que vaudra l'éclat de vos rubis

quand le jour renaîtra sur les frissons d'écume

ensoleillant le ciel qu'ouvre votre pubis

par la persienne close ? Écoutez quand je dis

des mensonges plus beaux que vous-même ; j'assume

cet outrage effarant les outrages subis.

 

Tout comme j'en reviens je parle d'un massacre

illustre, de Gomorrhe en forme de brasier,

à vous qui revenez par ce bateau de nacre

d'un pays analogue au premier baiser.

 

Vous qui fûtes royale avant le guillotine

parlez moi des jardins vibrant au carrousel,

parlez-moi d'autrefois, très fougueuse latine,

les femmes d'aujourd'hui sont des statues de sel...

 

Lorsque le jeune vers babillait sous l'étoile

que vous chantait l'amant tendrement, nuitamment ?

Lorsqu'un premier pinceau bouleversa les toiles

quelle image de vous traçait le sentiment ?

 

Répondez-moi, pitié ! Que faites-vous semblant

d'être sourde et muette ? Il me faut des réponses

pour enfin délier les mûres de nos ronces,

pour que l'enfant d'un soir rencontre son loup blanc.

 

 

« -Vous empourprez mon front, les neiges éternelles

qui l'avait couronné fondent, je suis de celles

qui virent le soleil nourrisson se lever,

jeune homme de vingt ans qui pleure à mon chevet

dont les sanglots tombants meurent en étincelles

aux étranges lueurs. Mais vous m'avez rêvée. »

 

 

A Nolwenn Orillia,premiêre aimée.

 

 

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4 juin 2012 1 04 /06 /juin /2012 16:31

LOL

 

 

Les corridors du Rien. Qu'une flamme m'en veuille

De ne l'avoir saisie au moment de lueur...

Ici le vent soudain n'emporte plus la feuille

S'il souffle sur l'automne sec de nos rancœurs.

 

C'est immobile, Amour, que le soleil y règne,

On y cherche la nuit... Tous les fruits sans saveur

S'y cueille, c'est si peu que les framboises saignent

Sur les ongles... si peu... que j'en essuie un pleur.

 

 

 

 

 

 

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 22:47

 

 

 

 

Et comme je n'étais que l'enfant de ma mère,

Qu'un cœur éparpillé par tous les océans

Aussi bien que celui de Davy j'ai céans,

Les nuits de rêves blancs, poursuivi ma chimère.

 

Elle était toute femme, et frêle, et triomphante

Et dans ces premiers vers mourants ; mes premiers vers,

Elle donnait sa robe au vent, deux yeux pervers

Se tournaient vers la lune où la ténèbre chante..

 

Où la ténèbre hurle... Et vint le son des roses

Dans le jardin charmant des filles à chapeaux

Que l'on entendait rire, aimées de leurs crapauds :

Les belles des prés d'or, du gloss autour des gloses.

 

Et c'est toute mon œuvre, au fond, deux thématiques :

L'hémoglobine tendre et le sang vénéneux.

La corolle s'embrase au cœur des épineux,

Qui la cueillit saignât les vers aromatiques.

 

Et dans tout ça l'amour comme un vœu de vierge...

L'amour vrai, les câlins sur les bancs d'Annecy,

Décrit avec dégoût, parfait muni de « si »,

Et l'amour inhumain des sonnets, ce piège.

 

Comme je suis toujours un enfant de ma mère,

Et que j'ai rassemblé mon cœur en écrivant,

Et comme j'ai grandi, sans cesse, en poursuivant,

J'indique là mon but : poursuivre une chimère.

 

 


 

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