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27 juin 2013 4 27 /06 /juin /2013 16:10

 

J’entendais ruminer la machine virile

L’amer contentement aux pieds des Jésus Christ

Et les pas du grand soir abandonnant la ville ;

 

Je m’avouais en pleurs que tout était écrit,

J’étais cent fois vaincu, je songeais à la grève,

A la mort verticale, aux tremolos d’un cri….

 

Ma jeunesse, arbre d’or dont j’ai tari la sève,

Me laissais l’arrière-goût du mal vécu,

D’un jeu de mots débile auquel j’ai ri sans trêve.

 

Elle était pernicieuse et j’étais convaincu ;

Ce jour-là tout l’amour du monde faisait guerre

A ma prose, à mes vers : j’étais cent fois vaincu.

 

Cent. Je n’attendais plus le retour millénaire,

La prophétie ou l’heure de grâce, un déclin,

Une aube… J’attendais, couché, que l’on m’enterre.

 

L’univers était vide et mon cœur était plein

Du dégoût de la chair, de l’esprit, de lui-même

Quand elle m’a tiré d’un doigt mince et d’un clin

 

D’œil un brin ravageur en qui luit, diadème

D’empereur corrompu, la mer de libido,

Vers elle. La sirène abordant la trirème

 

Peut n’avoir pas leurré le moindre matelot

Malgré tout sombreront la voile et l’équipage

Préférant au pays le cercueil bu des flots.

 

Alors je suis venu, ma reine anthropophage

Se gargarisait d’hommes nus sur le sofa,

Chacun hurlant ainsi qu’un peuple de sauvages.

 

Je l’ai suivie, ô moi qui n’aimais plus sauf à

S’en défenestrer.  Les nuits des rues brésiliennes

L’avaient pondue, enfant que l'équateur chauffa.

 

Elle a de la rousseur, du brun des obsidiennes

Dans les cheveux, sa peau qui ridiculisa

Le velours enveloppe en caprices mes peines.

 

Mâle elle ensevelit ce héros que brisa

 La femme dont la bouche avilit le poète

Qui crie, un peu prostré face à la traîtrise : "Ah !

 

Je suis bête !", Alana sur la couche était prête

A courber le chagrin sous le fouet du désir,

A me tuer enfin ! Lentement, en nuisette.

 

C’est une île où crever à notre bon plaisir,

Un naufrage assumé sous l’œil béant des phares,

Une énigme de plus, un mirage à saisir.

 

Femme, certainement, perle des Baléares,

Je grave ici -terza rima- ces quelques mots,

Ils diront «Malheureux ! A quel point tu t’égares ! »

 

 

Ils mentiront, prétextant que ses seins sont faux.

 


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30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 11:49

 

schem.png 

Tombé la veille au soir des nuées délicates

Comme un cercueil à l’eau des mille piranhas

Il gît, déchiqueté… le cynique hosanna

Qu’un séraphin d’ici chante au jardin d’Hécate

 

S’élève. Il gît toujours entre les pierres plates

Ce corps d’enfant fumeur de Marijuana

A l’aube des vapeurs, que le soleil tanna

Lorsqu’il jouait à vivre entre les suricates.

 

Et de là : du fin fond des cavités flippantes,

Montant de jour en jour les inlassables pentes

 Qui tracent le chemin d’Orphée, et calmement,

 

L’enfant aportera l’unique pierre ronde

D’où naît l’or éternel, il attend le moment

Fatidique et parfait qu'on nomme « Fin du Monde ».

 

 


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