Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 06:13

Entre Yasuri :

 

Katanagatari_01_0003.jpgNanami

 

Shichika :

Nanami, qu'est-ce que tu fais?

Tout un village est en poussière,

De quel crime fait-il les frais ?

 

Nanami :

D'aucun crime, pourquoi, mon frère

 

Attendre qu'on m'ait outragé

Pour, d'un coup sec, ôter la vie?

Non, ça m'a comme démangé

Avec la rigueur de l'envie.

 

Shichika :

Depuis quand, loin de la maison,

Massacres-tu, dans ta balade ?

Et qu'en est il de ta raison :

Es-tu folle en plus que malade ?

 

Nanami :

Folle ? Tuer te sembles fou ?

J'ai quitté la terre natale

Quand une Mante, à pas de loup,

Vint y monter une cabale.

 

Shichika :

Une Mante ? Les Maniwa ?

Ils sont venus jusqu'à notre île...

Et ça t'aurait emmené là,

Ton excuse semble facile.

 

Nanami :

Et pourtant c'est la vérité ;

J'ai tué trois ninjas, d'aisance,

Ces trois meurtres m'ont excité,

Il fallait que je te devance.

 

Shichika :

Donc je te rattrape aujourd'hui ;

En ce temple, en cette montagne,

Que ton bras frêle encor détruit,

Akutou Bita t'accompagne.

 

Nanami

Ce poignard ? Oui, c'est Akutou

Bita, j'avoue être surprise ;

Il n'est pas vraiment de mon goût,

C'est le ridicule qu'il frise...

 

Shichika :

Alors tu peux me le donner ?

Tu sais que je mène la quête

Des douze : je suis Togame ,

L'immense stratège un peu bête.

 

Nanami :

Oh non... J'ai longtemps voyagé

Pour lui. Tu vas devoir combattre.

 

Schichika :

Allons ! Pourrais-je t'égorger

De mes doigts sur ta peau d'albâtre ?

 

Nanami :

Tu vas devoir ; je suis ta sœur

Mais désormais ton seul obstacle.

Je plante Akutou dans mon cœur

Et j'en deviens le réceptacle...

 

Schichika :

Que fais-tu, comptes-tu mourir

Ici plutôt que de me prendre

La vie ? Akutou va pourir

En toi. Son chakra va te pendre !

 

Nanami :

Et alors ? Le destin m'a pris...

Otage de ma corpulence :

Je n'ai pas vécu, j'ai appris.

Tu t'accordes trop d'indécence,

 

Toi le fils : l'unique héritier...

Petit frère que je surpasse

C'est à la hauteur de mon pied

Que ta chevelure a sa place.

 

Pourtant c'est toi qui fut choisi

Comme représentant du maître...

Akutou Bita me moisit

Comme le fit le fait de naître.

 

Shichika :

Bien. Je comprend que c'est trop tard,

Et je comprends ta jalousie,

Ma sœur déjà morte au départ

Je te tuerai, par courtoisie.

 

Nanami :

Pas d'excuse ? Et bien commençons .

 

Shichika :

Togame, s'il-te-plaît patiente ;

Je reviens...

 

Nanami:

Les quelques leçons

Que tu sais, viens -je hais l'attente-

 

Me les montrer... Ton Kyoto Ryuu

Vaut-il le nombre des années

Passées ? Est-ce ce que j'ai vu

Enfant, mes iris abimées

 

De ne faire que de mirer ?

Mérites-tu d'être admirer ?

 

Shichika :

Oh mais très largement, je crois !

Je vais te découper la tête!

Et tes cheveux à petits pois

Rougiront lors de la trempette !

 

Nanami:

Comme tu y vas... Shichika,

Ton défaut c'est d'être candide ;

Incapable d'un coup d'éclat :

Ta mort sera vaine et rapide.

 

cyber12-com_katanagatari_-_07-mp4_snapshot_43-50_2010-07-18.jpg

Nanami et Shichika.

 

 


Partager cet article
Repost0
12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 16:55

La signature de Sabi

sample_86809abb0c0153d1de51090744e33a9b-copie-1.jpg

 

 « Vous succomberez à mon charme ! »

Disait, sous l'ombrelle, Sabi

Hakuei dont l'esthétique arme

Se nommait Hakutou Hari.

 

Puissant épéiste et éphèbe,

Il marchait de part le Japon

Semant les vaincus sur la glèbe

Qui mourraient sans savoir son nom.

 

Juste sa phrase favorite

Les accompagnaient dans la mort ;

Combien de fois fut-elle dite

Sans qu'on prouva qu'il avait tort ?

 

Car les samurais succombèrent

Chaque fois qu'il la récitait,

Et tous charmés quand ils tombèrent :

Leur mémoire eût dit qu'il chantait...

 

Partager cet article
Repost0
7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 13:11

 

Hitei Hime.

 

 

kata15.png

 

 

Hitei que l'on ne peut qu'aimer !

Toi qui souris au dieu funeste

Quand ta gorge vient parfumer

Le charnier, ou ce qu'il en reste :

 

Ta victoire ! Quand tes cheveux

Plus longs que toi, dans la rigole

Rougissernt, c'est toi que je veux ;

La cruelle, la fière et folle !

 

Tes cheveux blonds, mauve parfois,

Dont le bout, je l'ai dit, est rouge

Pour les humer combien de rois

Dois-je tuer ? Cet humble bouge

 

Où résident les Maniwa

Faut-il pour toi que je le flambe ?

Toi qui jadis me raviva ;

Tuer sera mon dithyrambe,

 

Toi qui m'a reconnu vivant

Alors que j'allais dans les limbes :

Sur ton futon, sur ton divan

Que d'horreurs muettes te nimbent !

 

Du cellier, aux purs aguets,

Je veille et surveille et m'apprête

A t'obéir et tu le sais :

Comme j'aime viser la tête.

 

Avec ton éventail, d'un coup

D'ailette, tu damnes ou toises,

Et le Japon connaît le coût

Des manières discourtoises.

 

Tu t'éventes sous l'hinoki,

Belle princesse du massacre

Dont l'œil calme autrefois acquit

La teinte blême de la nacre.

 

Ta fine main en mouvement

-Jolie, ô combien jolie !-

On dirait une main d'enfant

Par le velours dix ans polie.

 

Dans ton grand yukata royal,

Paisible sous l'ombre de l'arbre,

Quel plan sadique et déloyal

Gigote en ton esprit de marbre ?

 

Peu m'importe, princesse Hitei,

Si je dois plomber le soleil

Pour te plaire ! Je suis ton homme ;

Emonzaemon te suis comme

Ton ombre depuis son réveil !

 

katanagatari_ep09_27.jpg

Emonzaemon armé d'Entou Jyuu.

Partager cet article
Repost0
6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 06:45

Papillon

 

kata20.png

 

 

De ses deux ailes inutiles

Sur la mer... disons de Dirac

Il vole, ses kunais rutilent,

Stoïque devant le ressac.

 

Il marche ainsi jusqu'au rivage,

Un ninja par épaule, il va,

Afin d'épargner toute nage

A ses collègues Maniwa.

 

En premier part Maniwa Mante

Religieuse aux ongles d'airain ;

Il dit qu'il vivra, qu'il leur mente ?

Ce n'était pas de son dessein.

 

Mais quand ses ongles, vers sa bouche,

Viennent briller il comprend,

Lié par la corde à la souche,

Que c'est son dernier instant.

 

Plus loin les deux autres s'affolent :

Maniwa Mante était si fort !

Son nom tonnait dans les écoles

De shinobi du sud au nord !

 

Mais quel-est donc cet adversaire ?

Papillon, avisé, d'un bond,

Désireux que son œil éclaire

Son corps, son visage et son nom

 

Va, car sentant le drame poindre.

Et le tueur n'en est pas un ;

C'est une tueuse ! A l'air moindre,

De faibles battements au sein.

 

Papillon, tel chaque collègue,

Meurt de sa technique, en mourant

Il repense à ce peu qu'il lègue,

Lui revient le rire, un instant,

 

De Maniwa Mandarin, belle

De ses rêves depuis petit.

Son grain de beauté l'ensorcèle

Une ultime fois dans la nuit.

 

Ils s'aimaient, au cœur de la guerre,

Étant eux-mêmes grands guerriers,

«Un  peu d'amour est nécessaire »

Se dit-il, les deux yeux vrillés :

Cet insecte qu'aima l'oiseau,

Au cœur cinq trous fins en biseau.

 


Partager cet article
Repost0
6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 06:36

Katanagatari

Il se peut que ceux qui n'ont ni vu ni lu ce manga n'y comprennent rien, mais mon but n'était de raconter à nouveau l'histoire.

 

Zero-Raws_Katanagatari_02_RAW_CX_1280x720_x264_10-51-14.jpg

 

 

Au fil envolé de l'acier

Qui sur l'enclume en fumant danse

La mort d'une aile a remercié

Shikizaki Kiki l'immense.

 

Par mille on dit naquirent ils,

Prototype par prototype

Qu'il fondait au feu des exils,

Du tabac bizarre à la pipe.

 

Mais les milliers étaient essais

Vains seulement, presque les mêmes,

Puis naquirent de cet excès

Les douze katanas suprêmes :

 

- Soutou Kanazuchi du poids

Dévastateur d'une montagne

Anéantit en une fois,

Brisant le peu d'os qu'il épargne ;

 

- Outou Nokogiri laissé

Dans sous fourreau, par retenue,

Est apte, sans gène, à blesser

Mais tuerait par sa lame nue ;

 

- Zentou Namakura plus vif

Que Fujin et Raijin ensemble

Découpe en huit morceaux l'esquif

Avant que le fleuve ne tremble.

 

-Bitou Kanzashi presque humain

Se balade vers la lumière,

Et le katana dans sa main

Tranche de face et par derrière ;

 

- Zokuto Yoroi protecteur

Orne d'une armure celtique

De la phalange ultime au cœur

Son maître - il devient métallique,

 

- Zettou Kanna banal de loin

Mais dont la teinte est du plus sombre

Subrepticement a le soin

De planter en sortant de l'ombre ;

 

- Hakutou Hari blanc, plus blanc

Que de Sabi la chevelure,

Fend l'univers dans son élan

Enroulant le ciel en pelure.

 

-Entou Jyuu vomit du plomb,

C'est le seul sabre avec gâchette,

Il va directement au front

Jusqu'à ce qu'un cerveau l'arrête.

 

- Sentou Tsurugi de partout

Se cueille sur le champ de guerre,

On le jette, on s'en contre-fout,

On le relâche, on le resserre ;

 

- Akutou Bita, ce poignard,

Dans la chair du manieur se plante,

Étendant jusqu'à son regard

Ses racines comme une plante.

 

- Seito Hakari, pourtant

Sabre bien fignolé du maître,

Fait, car sa lame c'est du vent,

Que le combat ne peut pas être ;

 

- Dokutou Meiki dans le sang

Du manieur redonne vie

(Celle du manieur cessant)

Au grand maître à l'âme ravie.

 

Shikizaki Kiki revient

En effet dès que, dégainée,

La lame fait un va-et-vient

Dans la main glauque, empoisonnée.

 

Que veut-il de ce renouveau ?

Combien de morts un sabre vaut ?

 

Voici pour vous quelques piècettes

Où tombent cheveux, noms et têtes.

 


Partager cet article
Repost0