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15 décembre 2009 2 15 /12 /décembre /2009 10:33
Freestyle_by_AbelViegas.jpg


Si il faut apporter aux coeurs des libellules
Le parfum du printemps et celui de la pluie
Ou un morceau brisé de l'or de nos cellules ;
L'ivresse pathétique et le mauvais esprit.

Ou les dents de rasoirs à ce mangeur d'étoile
Ou le feu du soleil aux larmes de la lune
Ou aux araignées bleues aux aguets sur les toiles
Les cris de nos sommeils et le sang de nos runes.

A quel autel offrir mes rêves écoeurés?
Ce poème frappé du non-sens et du sceau
De ce matin brumeux, sordide et apeuré ;
Matin... Petit matin! Étend-toi sur les eaux!

Genèse minuscule au chaos personnel!
Les chats sont écrasés, les vieilles se lamentent!
Matin! Il est midi... Tu dois être éternel!
Mais sans ses habitants la ville était charmante.

Et l'aube boréale atterrit sur le pôle.
Je ne digère pas la lumière du jour
Ni la foule ébahie, ni la poussière au sol ;
Que le frisson d'étoile et le manque d'amour.

Un spasfon et ça passe! Et la prêtresse mante
Digère son mari quand un feutre écrasé
Dessine un papillon sur une fleur de menthe,
Que, menottes aux mains, un soldat est rasé.

 II

Les ivres trahisons du coeur ensorcelé
Ont poussé cette homme à fuir contre la falaise
Et à fendre son crâne au récif esseulé :
Elle ne m'aime pas! Qu'il ne lui en déplaise!

Pauvre et aveugle bougre! Ah! C'est une démence!
C'est de l'amour, mon cher! Et ça brûle un pays,
Ca écrit un chef-d'oeuvre ou ça offre clémence!
C'est une brume rose! Un brouillard! Ca trahit!

C'est hideux ; l'araignée le confond à la faim,
C'est la complicité et la schizophrénie
Dans une seule tête, et on pleure à la fin!
On pleure, on tape au sol, on angoisse, on frémit!

On meurt. Le sarcophage est épié par la vie :
La famille au chevet se noie de souvenir,
Un testament signé magnétise l'envie
Et la veuve, si jeune, adopte un avenir

Avec un professeur d'éducation sportive.
Ce cycle est venimeux, et enivrant, il semble.
Car on ne se sent pas mettre un pied sur la rive
Où sont les trépassés, où ils gisent ensembles.

Nous sommes enivrés. Amène du plaisir!
Prostitue, que l'on jouisse, un morceau de ton corps :
Le plus inestimable au regard du désir,
Ton portefeuille est vide et tes yeux sont d'accords.

Que je m'enivre plus parmi les enivrés
N'est pas hors de la norme, amène de l'alcool!
Un vin qui a du sucre et dont le goût dit vrai
Sur cette soûlerie  qui fait que l'on rigole.

Vous êtes enivrés ; motos, automobiles,
Solde sur la chaussure et sur le sac à main,
Babioles d'antan, visages immobiles,
Vous obsèdent autant que votre lendemain.

Construire une morale avec du carton-pâte
Ou le papier plié d'une Bible salie
Est une rude affaire et si vos vies sont plates
Allez donc en enfer voir saigner la folie.

III

Je peux vous-y guider, fuyez âmes sensibles,
Les terrain est puant, on y met pas les pieds
Sans se sentir sale et, d'un endroit, prit pour cible,
Constamment malheureux et constamment épié...





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