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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 14:30

 

Charlemagne a passé sur ses terres où churent

L’intensité du ciel et le don de la muse

A cent bras Me voici français du manuel

Avec mes cheveux noirs et crépus nœuds d’ébène

 

On dira que la Beauce est une longue vue

Que la Bretagne entonne une chanson de fête

Un chti de Charleville a tout réinventé

On le voit à Marseille il contemple la mer

 

Mais ce n’est pas tout crève au milieu des bouquets

De cyclamens Paris si tu savais mon nom

Révèle-toi poubelle en qui pourrissent formes

Désaccordées le foie et le cœur du poète

 

Moi j’avais quatorze ans Biarritz au bord des yeux

Mais tout au fond le deuil le deuil exténué

Maman est morte a dit maman je ne sais pas

France si tu m’as vu poignarder son enfant

 

Et te déchiqueter de mes mains difficiles

 Avant de me brûler aux feux  de Salamanque

Pour apprendre à t’aimer j’ai dû te dire adieu

Adieu Savoie il neige il neige il a neigé

 

A mon retour la France était noble et féconde

Ventre immense de femme acquise littéraire

Au possible fardée une révolution

L’avait faite princesse en son art des Narcisse

 

Puis l’on te crachera dessus les allemands

T’auront fait consentir au viol de ton âme

On y peut plus grand-chose on a beaucoup pleuré

Fleur que tu es jaillis de l’ombre de l’Histoire

 

France c’est en ton nom que la phrase est jolie

Qu’elle est subite et vient de l’étude sans nuit

Sans jour et sans parole et c’est le joyau pur

C’est l’absence de sens par qui le Sens arrive

 

Lisons Jean Pollonius un soir d’aout enfumé

Tout près de la rivière et du feu qui s’affole

Ne sommes-nous pas bien France toi moi les seuls

Sous la loi d’une étoile à rebâtir le monde

 

On a sangloté sous les doigts d’Emmanuel

Poursuivre le chemin des sonates danser

France une valse un break puisse la mort s’ensuivre

Mort de la France ou mort du dernier Chabrier

 

 


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27 juin 2013 4 27 /06 /juin /2013 15:12

 

Vol d’oiseaux putréfiés dans les eaux de mon lac

On a plus de serments à faire à ses années

Plus de lauriers Tout ça vire à la tragédie

 

Rêve peint a fresco sous un plafond de verre

Endormissement sur la fenêtre accoudé

 

Branle

 

Nolwenn prends ce chemin ne tarde pas le soir

Est encore amoureux de violences frivoles

Est encore la fin du jour pour ton regard

 

On ne fait plus de rime aux cheveux tiraillés

On ne peigne plus on s’achève prudemment

Sans mourir à jamais du ciel entre les lèvres

 

Je prendrai ce chemin qu’un pied noble évalue

On n’a plus d’amour fou pour la grande folie

Manège musical on ne fait plus tourner

Les luminosités

le temps

les hanches involontaires

La bouteille

ne nous désigne plus que le baiser vorace

du vide infécond et purificateur.

 

On ne fait plus de rime on s'enfuit de prison

Le vent souffle personne à part lui ne m’attend

On ne fait plus de rime à l’extrême du doute

 

Branle

 

Branle au loin souvenir de ce que je ne fus

Pas mais déjà l’espoir sans révolte m’envahit

  

Si nous ne rimons plus nous respirons toujours.


 

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