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24 mai 2011 2 24 /05 /mai /2011 11:01

 

Rompre

 

Oh tu me gonfles ! Tu te tords et tu proclames

Que je suis bien le pire au pays des salops

Qui, pour ne pas aimer, s'enfuient à grand galop

En laissant un poignard dans le torse des femmes.

 

Tu chouines dans un coin... et comme tu te pâmes !

On croirait que l'écume échoue un cachalot

Dès que, baves nacrées, tu verses les sanglots

Indociles stockés lorsque nous nous aimâmes.

 

C'est que tes doigts boulus... ils me rendent nerveux !

C'est que le lourd parfum qui leste tes cheveux

S'acharnait dans la nuit profonde à me poursuivre .

 

Tu crises tout à fait, plus dramatiquement

Que les reines perdues de Grèce, mais, vraiment,

Je ne veux plus t'aimer -arrière ! je veux vivre.

 

rupture_amoureuse.jpg

 

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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 18:33

Enfer et damnation

Noël disparu.

 

Christmas.jpg

 

 

Temps de l'appel perdu des bontés enfantines

Récompensées par ce qu'ils n'ont jamais voulu ;

Le moment du bonhomme écarlate et velu

Qui presse son gros flanc dans les nuits clandestines.

 

Au Noël de Jésus sous les croix argentines

Et le faux sapin elle attend... L'ange moulu

Sur la cime interprète un regard absolu.

La télévision transmet des cavatines.

 

Elle attend... Cette année l'a connue similaire

A ce qu'elle fut dès sa naissance pour plaire

Aux Autres. Elle attend aux communes lueurs.

 

Sa liste de cadeaux vierge, elle patiente...

Elle n'a pas dormi du jour, presque inconsciente

Elle attend le moment des orphelins joueurs.

 

 


 

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22 mai 2011 7 22 /05 /mai /2011 22:11

Enfer et damnation.

Fable immoralement morale.

Damnation_by_BlasphemedSoldier.jpg

 

(Sur la lande, éloigné des lieux de pendaisons

Inutiles, il va vers où le vent le porte,

Sous le scintillement céleste des tisons,

  Aux avant-bras le corps de la fillette morte.

 

Elle n'a pas lutté contre les autres, claire

Étoile du matin belle de dénuement

Dont, bleue et d'émail pur, la prunelle s'éclaire

Un peu plus à Noël disparu, tendrement...)

 

I

Ceux qui pleuraient, hier, sur leur sort, les poumons

Suffoquant, le cœur plein d'hémoglobine louche,

Résultent de l'horreur muette des démons

  Invinciblement là ; de la rue à la couche.

 

Cortisone d'enfer,  la belle apoplexie

Passa quand l'heure obscure où la rapacité

Des chiens des nuits sans fond tomba : la galaxie

Des spectres inconnus, noirs et décapités.

 

II

Elle a rêvé des arcs d'éther et de carats

Multipliés sur le champ de roses que garde

L'Éros du premier jour allongé dans l'aura

D'une ombre près d'un fleuve où l'aube se regarde.

 

Elle ne dormait pas quand le soupçon d'un ange

Lui murmura ces mots : «  Toi, source de candeur,

Tu gouteras le sang écarlate et la fange,

-En larmes- des bourreaux que génère la peur. »

 

III

Et les harpies, parfois à serre-tête d'or,

Perdent leurs ongles si vernis, si beaux, si lisses

Avec des cris divins et des mouvements fort

Brusques ; ils saignent les doigts chargés de délices.

 

Jadis bagués, les doigts faits pour cacher les lèvres

Où s'animait le faux scandale, les rumeurs

Célèbres, où germaient ces paroles mièvres

Qui croissent dans la ville en formes de tumeurs.

 

(Sur la lande, éloigné des lieux de pendaisons

Inutiles, il va vers où le vent le porte,

Sous le scintillement céleste des tisons,

  Aux avant-bras le corps de la fillette morte.

 

Elle n'a pas lutté contre les autres, claire

Étoile du matin belle de dénuement

Dont, bleue et d'émail pur, la prunelle s'éclaire

Un peu plus à Noël disparu, tendrement...)

 

IV

Lui c'est le poète aux couleurs de perroquet

Sauvage, il a trouvé la fillette couchée

Dans la fange et le sang, un petit bilboquet

En mains, par mille jets de pierres amochée.

 

Alors il l'a portée au delà des arômes

Putrides qui fumaient autour du corps gelé,

Et sa robe alourdie par l'urine des mômes

Fut laissée là, débris d'une beauté fêlée .

 

 

V

I__m_Still_a_Child_by_BenHeine.jpg

 

Les mômes, eux, pendants aux liens des balançoires

Comme du linge mort que ballotte le vent

  - S'écoulent de leur nez des fils de morves noires -

Sont pris d'un rire bête, infini, délirant.

 

Leurs baskets sont farcies d'insectes puants dont

Les mandibules suintent un puissant curare,

Leurs rides ont figé d'ineffables pardons,

Quelquefois l'un d'entre eux sursaute du regard.

 

VI

Il la vêtit avec des mots sacrés, des phrases

Qui, tombées dans l'oreille avide des bimbos,

Les auraient fait mourir fidèlement d'extase,

Il l'habilla de pleurs et de fleurs de tombeaux.

 

Il maudit les auteurs du crime, il approuva

Les promesses du diable, il emporta la gône

Jusqu'où l'humain ne peut poser le premier pas

Pour l'enterrer selon les rites de la faune.

 

Sous le grand ravinale où dorment des colombes

Il bénit la fillette avec un truc en plus

A l'infime vécu dans son infime tombe

Vengée. en paix. Le ciel la couvre d'angélus.

 

(Sur la lande, éloigné des lieux de pendaisons

Inutiles, il va vers où le vent le porte,

Sous le scintillement céleste des tisons,

Aux avant-bras le corps de la fillette morte.

 

Elle n'a pas lutté contre les autres, claire

Étoile du matin belle de dénuement

Dont, bleue et d'émail pur, la prunelle s'éclaire

Un peu plus à Noël disparu, tendrement...)

 

I_Support_Tolerance_by_Demachic.png


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19 mai 2011 4 19 /05 /mai /2011 16:48

Le printemps des justes. 

 

1002924.jpg

Je suis la Guerre civile. Et j’en ai marre de voir ces andouilles se regarder en vis-à-vis sur deux  lignes, comme s’il s’agissait de leurs sottes guerres nationales. Je ne suis pas la guerre des fourrés et des champs. Je suis la guerre du forum farouche, la guerre des prisons et des rues, celle du voisin contre le voisin, celle du rival contre le rival, celle de l’ami contre l’ami. Je suis la Guerre civile, je suis la bonne guerre, celle où l’on sait pourquoi l’on tue et qui l’on tue : le loup dévore l’agneau, mais il ne le hait pas ; tandis que le loup hait le loup. Je régénère et je retrempe un peuple ; il y a des peuples qui ont disparu dans une guerre nationale ; il n’y en a pas qui aient disparu dans une guerre civile. Je réveille les plus démunis des hommes de leur vie hébétée et moutonnière ; leur pensée endormie se réveille sur un point, ensuite se réveille sur tous les autres, comme un feu qui avance. Je suis le feu qui avance et qui brûle, et qui éclaire en brûlant. Je suis la Guerre civile. Je suis la bonne guerre.

Henry de Montherlant.

 

 

La rage du peuple de Keny Arkana : 

       

 

 

I

Les derniers mots du titan

 

Quand, enfin, le mutin surplomba l'écritoire

Le Prométhée ancien au poitrail éventré

Et brûlant lui donna le fin mot de l'Histoire :

 

« L'homme retournera par où l'homme est entré ;

Au divin de son nom, de sa chair reconstruite

Et du feu de Solyme à jamais perpétré.

 

Ce jour multiplié sans genèse ni suite

Sera le lendemain d'un malheur sans pareil ;

Toujours. On pleurera de cette peine instruite.

 

Pourtant lorsque l'or ne vaudra plus le soleil

Ils pousseront des yeux figés vers l'empyrée

Et les rêveurs ne trouveront plus le sommeil.

 

Lorsque le fouet verra sa tutelle ignorée

Par la chair bariolée de sueur et de rougeurs

Pourtant étrangement belle et revigorée

 

Ils pousseront des mains violentes aux rêveurs.

Horreur des Ben-Arès qui reflètent les flammes

Furieuses du silence et des sourdes ferveurs !

 

Des seigneurs qui jouent à la guerre comme aux dames

Il en est, celle-là c'est un autre combat :

C'est celle des enfants, des faibles et des femmes.

 

Pourtant, frère d'un jour et, pour un jour, soldat,

Des Achille du peuple entameront la guerre,

Plus vaillants qu'un héros dont le cœur se bomba

 

De rage, sans tuer la déesse mystère...

Sans tuer l'allié souffrant d'un mal idem

Mais le bras assassin des mânes délétères.

 

Et Ibliss et l'argent trônant sur un tandem

Ne mourront qu'acculés par la force des armes.

Pourtant ils ont, à deux, les charmes d'un harem.

 

Pourtant quelques uns vont succomber à ces charmes.

« Quoi ! Faudrait-il tuer l'ami du jour d'avant ?

Être libre c'est être entravé par les larmes ? »

 

« Tu sauras... Tu sauras, mais saches que le vent

N'attendra pas l'oiseau pour heurter le mirage

Des paradis perdus d'un monde s'écrivant

 

Sur le Grand Livre dont tu portes une page. »

 

 

 

 

II

All shall fade


Le kalaschnikov fou d'expectorations noires

Dans l'azur bombardé fait scintiller le plomb !

Les murs lépreux ouvrent des yeux fumants et ronds

Sur pâleur des corps en tas sur le trottoir...

 

Puis, fauve grondement, de sinistres avions

Annoncent la volée à venir : dans le soir.

On a si peu sommeil au cœur des explosions...

Et Pyrrhus a connu de plus belles victoires.

 

Les hommes les plus forts quittent pour le billot

Leur famille, en leur nom s'étreindra la détente.

On s'informe, l'on veut entendre à la radio

 

Une gloire voisine, un renfort, une entente

D'aide international... mais toute attente est vaine.

Nous sommes en enfer : rebelles au Yemen.

 

 

 

 

III

Arabia

 

Libres et pour toujours, c'est un serment de l'âme !

Voici que nous avons fait tomber les géants

Un beau jour de printemps que la révolte enflamme

Pour ouvrir le seuil de notre avenir béant.

 

Et qu'est-ce-que la vie aux tréfonds des prisons ?

Nous demandons justice, notre Iphigénie

Sacrifiée sur l'autel des mille trahisons

Royales ! Nous voulons cueillir notre génie

 

Et le premier jasmin sans chaines aux poignets !

Des pansements de l'âme aux âmes qui saignaient ;

C'est là notre victoire au front, au carrefour.

 

La liberté formelle a trop lié de bras,

Déchiqueté d'espoirs et trop rougi de draps ;

C'est un serment de l'âme et un serment d'amour.

 

LIBERTE AIMEE

 

 

 


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15 mai 2011 7 15 /05 /mai /2011 17:36

Quand un soldat...

 

 

Chérie aujourd'hui l'air est doux sur tes pommettes

Qu'ainsi qu'un rayon d'or s'accumulant au fond

Du gouffre dramatique mon doigt époussette

En faisant d'une larme un beau nuage prompt.

 

L'appel des feux hier retentissait, chérie...

Et j'y réponds, je pars aujourd'hui pour toujours.

A nos sentiments morts ! Aux âmes mal-nourries !

A l'ultime baiser ! Au déclin de l'amour !

 

Au chemin où mes pas, sous l'ombre des mouchoirs,

S'estompent ! A tes yeux veufs, enfantins et noirs !

Chérie, à l'avenir brisé de ceux qui s'aiment !

 

Je m'en vais... Reviendrais-je et seras-tu la même

Lorsque l'espoir aura posé son arme à terre ?

L'air est doux... Aujourd'hui je m'en vais à la guerre.

 

 

 


 

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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 13:02

Rêverie.

 

 

Juillet divinement parfumait la colline

Et l'on voyait danser dans l'aube zinzoline

Toute un peuple de fleurs de cerisiers lointains

Reflété par les eaux du fleuve, par l'étain

Des galets. Le vent du sud en menait l'arôme...

Nul n'était à part nous dans ce dernier royaume

Des âmes épuisées, seuls dans ce paradis

Et à même l'ombelle allongés ; étourdis

Quand un astre vola d'une planète à l'autre

Portant une cataracte d'or. C'était notre

Heure la plus légère ô toi ma sœur d'oubli

En qui j'ai déserté le fardeau des maudits,

Être pluriel aimé, toi la seule indolore :

Le rouge d'innocence en ce monde incolore !

C'était notre heure d'ennui, d'air, de volupté.

Les digitales jouaient mues par leur volonté

Le chant qu'aimait Cybèle et qu'Ouranos implore...

 

Puis, les effets cessant du champignon sauvage,

Tout se disloqua comme s'efface un nuage

Camouflant le réel au semblant de carnage :

C'était décembre noir avec ses nuits d'orage.

C'était décembre dans la rue, près d'un garage...

 

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23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 12:34

Capote anglaise.

 

 

Tu vagissais bien, ma poulette,

Lorsque minuit sonnait ; minuit :

Moitié d'amour, moitié d'ennui,

Avant la dernière toilette...

 

Puis j'ai retiré l'amulette

Du pilier de marbre qui fuit

Lorsque, extérieurement, a lui

Une blanchâtre gouttelette...

 

« Pas de gosse avec ce vaurien! »

Disait ta mère, un peu tarée...

Tu tentas le bidet mais rien...

 

Et sous la moon très effarée

Déjà nous demandions pardon

En songeant au terme abandon.

 

 

 

 

 

 

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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 00:52

 

L'allumeuse.

 Tease Me by Kamster

Par Kamster

 

 

Quand je défleurissais encore un printemps vert,

Que le croissant de lune était plein de tristesse

La germe dansante a bourgeonné puis ouvert

Tout un bouquet cru de faunes et de diablesses :

 

Orchestrateurs puissants des hosannas sonores

Frappant le cuivre et l'or sur des chairs de taureaux

Exposées jour et nuit sous le soleil du nord,

Dures comme le cœur enlevé des bourreaux !

 

J'irritais pour toujours les chiens gros d'aboiements

Enlacés à Babel ; les crocs de Babylone

Qui se brisent au grand choc des quatre éléments

Et puis passent pour morts à l'ombre des pylônes.

 

Mais la rue a posé, là, devant mes orbites

Gonflées de pleurs brûlants ton visage fardé

De lumière et tes yeux presque d'alexandrite

Alors que je n'avais qu'un gouffre à regarder.

 

Tu m'as incarcéré entre tes doigts plus doux

Qu'un frisson de la soie en Chine ramassée,

Cautérisant les plaies des bracelets de houx

Et de la tiare acide à ma tête harassée.

.

Puis sur le bord de mer, au regard des étoiles,

Nous avons fabriqué de fabuleux baisers

Tandis que des bateaux d'argent montaient les voiles

Qui retiennent le vent des paradis osés.

 

Nous voici tous les deux face au seuil éternel

Des jardins bienheureux où s'écoule la sève

De l'amour rose, où le fruit pulpeux d'hydromel

Se cueille dès l'instant où l'arc-en-ciel se lève.

 

Que de profusion quand on aime ! Que d'heures

Tendres ! Que d'hivers chauds pour les fronts épaulés !

Que d'horizons prométhéens ! Dieu, que de leurres !

De chambres closes et d'oreillers dévalés !

 

 Pour nous, pour toi, j'écris sur les vides glaciers

La symphonie onirique des baronnies

Vaincues et ton prénom pour titre, or, extasiés,

Des oiseaux de papiers s'en retournent aux nids ;

 

Loin ! Si loin que jamais les îles migratrices

Aux insulaires nains n'ont entendu leur vol

Froisser les cumulus, ni les navigatrices

En solitaire, ni les disciples du sol !

 

C'est pour toi ce vers fauve, insensible et violent !

Qui parle des nuées de fleurs bleues qui dévastent,

Tsunami magnifique, un rivage indolent

D'hôtels particuliers qu'accumulent des castes !

 

C'est pour toi la foudre et la neige et la tempête !

Autant que l'éclaircie et le ciel renaissant !

Pour toi l'homme phallique et toute ses conquêtes

Où scintillent encore et son glaive et son sang !

 

Pour toi le chaos, l'ordre et cette déraison

Qui noua l'homme au feu par un jour de colère,

Et la berceuse avec des accords d'oraison !

Si tu m'aimes, pour toi tout l'or que tu tolères !

 

En fait pour toi mon nom... C'est ma seule fortune...

Abondamment mon nom et quelques jolis mots...

Vois-tu, si je te dois ce que masque la lune,

Je n'ai que ça... Que ta place dans le cosmos.

 

Enfin qu'un genoux à terre, une rose en main

Et l'espoir d'être aimé simplement, et l'ivresse

De tes lèvres de vierge où se promènent maint

Arômes : Ceux de l'Eve et ceux de la Tigresse.

 

Rien que des mots tassés dans le sac d'une strophe

 Enluminée alors que tu t'enfuis, alors

Que, m'ayant consolé parmi la catastrophe,

Tu me refuses, tu marches déjà dehors...

 

Tu t'en vas, tu n'étais consolante, après tout,

Que par pitié ! Ma douce et chère empoisonneuse

En me réconfortant tu m'as tordu le cou ;

Telle sainte d'un jour meurtrit pour être heureuse.

 

 

 

 

 

 

 

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9 avril 2011 6 09 /04 /avril /2011 08:49

 

Le sein.

 

Amazon_by_Eddie_Zato1.jpg

Par Eddie Zato.

 

 

Très érotique un sein d'amazone où

N'est jamais la main qui tire la flèche

M'aveuglerait presque ou me rendrait fou

S'il était réel... Un sein qui se lèche...

 

Un sein qui n'allaite aucun enfant roi.

Unique et sublime ; on dirait : barbare !

Un sein divin ! Si je n'ai pas la foi :

Un sein plus qu'humain. Dressé comme un phare !

 

Aux rebonds furieux les matins de chasse

Malgré qu'encastré sous l'armure d'or

Dont le métal bruit, même : se fracasse !

 

Si mon amazone un beau soir s'endort

Je viendrais l'aimer de l'amour qui broie

Afin qu'elle soit, pour changer, ma proie !

 

 

 

 

 

 

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9 avril 2011 6 09 /04 /avril /2011 07:51

 

La noyade des amants.

Du café toujours mais un peu plus de sens.

 

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 Par Scheinbar

 

Prise à la gorge la fille en deuil de Téthys

Ne nage plus, ne nage plus... Fort du délice

Que procure l'orage accompli l'autre fils

De Wotan éborgné dans l'abîme s'immisce...

 

Déjà le sable où dort une baudroie, indice

De l'eau plus inconnue encore que d'Ibliss

Toutes les feintes, fuit sous leurs pieds... C'est l'abysse

Des amoureux mourants ! Priant : De profundis !

 

Toute obscurité les embourbe ! Ils s'aiment ! Ils

Se lient violemment avec d'étranges fils

Tandis que leurs aïeuls entremêlent leurs biles

 

Et, sanglants à la fin, tant de complots habiles !

Mais ils s'aiment avec rage dans ces périls !

Et, sous la mer, on vit lourds de larmes leurs cils.

 

 

 

 

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