Je t’apprends par ces mots que la mort a frappé
De son trait vagabond, à l’âge des prouesses,
L’ami, L’ami de celle en qui je suis tombé
Amoureux. Je t’apprends qu’au lointain tout s’affaisse,
Lecteur, et que l’étoile a déjà succombé…
A chaque âme son jour sanglant, son dies irae,
A chaque frère un frère emporté dans les flammes,
Ma sœur est-ce le tien ce cœur d’or déchiré
De part en part, plus nu parmi le flux des lames,
Pressé par les dix doigts d’un sort non-désiré ?
Je t’apprends par ces mots rangés qu’ils ne sont rien
Que le reflet d’un cri de rage au crépuscule
Puisque tout est cynique, et poussé par un chien…
Tu rendras ton bureau, ton corps, ton matricule
Au ciel sans équité : fais le mal ou le bien.