Conclusion.
Partant de cette rive où l’écume est de jais
Déjà persuadé que le monde est en fête
Tant que flambe à son toit le vœu flou que j’avais
Je reprends le chemin de rage et de tempête.
Le monstre que j’aimais danse encore à mon bras…
Il m’a rejoint, plus beau que la mort et le vide
Entrelacés, suant, chauds dans de mêmes draps
Et son nom l’a rejoint : le fluide Adélaïde.
Accouplés sur la poudre affable du chemin
Dans notre nudité qui tremble et se questionne
Un monde sans pitié sanglote entre ses mains
Car je suis tout pour elle et je ne suis personne.
« Allons, mon amour, sous le ciel endimanché
Rattraper l’enfant roi qui galope, en mémoire
De la demi-déesse à mon chevet penchée
Au jour de ma naissance, au déclin de ma gloire. »
Lui dis-je, mes amis la rive est déjà loin,
Devant nous s’ouvre et s’offre une plaine nouvelle,
Il y fait si bon vivre et tous les gens du coin
Veillent au portillon sur mon cœur et sur elle.