Ceci est une fiction... Et ceux qui disent le verlan nananère peuvent gentiment aller manger des pommes de terre par la racine, ou des oignons, nah !
Plein de tics, hoquetant, l’homme tracassé va
L’aube désembuée et plus vaine s’estompe :
«- Voici les rues ! L’appel des mines ! Cances-va,
Soleil fruité, désir de l’ivresse qui trompe,
Adieu ! Puis adieu corps rêvé de Maeva !
Revenante à toute heure, heure de la passion
Clandestine ! Si, sable constellé d’opales,
Ta mémoire infinie a pour destination
L’apocalypse chante aux lunes magistrales
Que ses yeux procédaient par illumination.
A chaque roulement de la mer assassine
J’ai perçu le soupir de la terre et des cieux
Qui depuis l’orgasmique et cruelle gésine
Observent les amants qui s’enlacent, envieux
De la chair dégouttant de songe et de résine.
Moi, sis entre les ongles bleus, sous les ombrelles,
Je saignais tout le soûl de mon ressentiment
Cette nuit d’anges nus se déchirant les ailes
Au seul son perpétré d’un long gémissement
Qui montait de la plage aux neiges éternelles.
Maeva, Maeva ! Voici le boulevard
Et la fragilité de la horde civile !
Je ne verrais pas-même un peu de ton regard
Dans celui dévasté qu’arbore cette ville
Qui meurt d’être éclatant ou survit d’être hagard.
Je ne reverrai plus cette étrange lueur
Que ne mime le mot… Le reflet d’une flamme ?
L’écho d’un astre mort ou la perle d’un pleur ?
Voici ! Je ne verrai que les yeux de ma femme
Qui me voient infidèle et débordent de peur. »