L’ange que vous voyez s’envole mollement...
Il bat des ailes, sème au passage l’arôme
De là-haut, de la rose ouverte entièrement
Sur la ville de verre encline au baisodrome.
C’est d’habitude ici que décèdent les vierges
Avec un beau sourire : « A l’enfant que je fus ! »,
A même le plancher, sous l’œil brulant des cierges
Et sous le regard froid de leurs maquereaux nus.
Pourtant, vous l’avez vu, cet ange de raison,
Nimbé de lumière accompagner les larmes
D’un gosse ayant vécu sa première saison
Entre le deuil muet et le fracas des armes !
Le destin c’est la loi de l’incompréhensible
Alors c’est sur le seuil rouge d’une putain
Qu’on déposa l’enfant, dans les bras une Bible
Ecrite par la main de l’ange en vieux latin.