Calliope à tout prix
Suivi de : Les soucieux.
Aucun ? N'aurais-je aucun talent ? D'accord, mais moi
J'enchante une danseuse ivre et aérienne
Qui valse sur ma paume un pas perdu de Vienne,
Promesse et renouveau vivace d'un émoi
A chaque vers jailli d'on ne sait où. Pourquoi
T'en vas-tu, courant d'air féminin qui m'alienne ?
Combien de fois m'as-tu trahi ? N'es-tu pas mienne ?
N'es-tu pas la lumière et ce qui luit en soi ?
La voix ? La grande voix qui ne dit que beauté ?
Impératrice, reine et toujours ouvrière
Que j'abrite et chéris ? Contre qui j'ai fauté ?
Poésie. Et l'enfant parle et reprend son dû.
Poème. Le premier jardin, la soufrière.
Sans vous qu'est-ce le monde ? Un pur malentendu.
Dizain déprimant.
Ceux dont les jours sont faits de tristesse et de songes
Voltigent... ni flots blancs qu'effacent les éponges
Pour baigner ce cœur, lourd et vrai nid de frelons,
Qu'une blessure expose à la flamme, aux grêlons
Parmi les vents du nord ivres ou la tempête
Diluvienne où tout prie et courbe la tête.
Eux, enfants prosternés des terribles destins,
Ont-ils jamais tenu, vivants entre leurs mains,
Les bonheurs garantis et le fruit des maraudes ?
Ont-ils revu tes yeux de face, Mort qui rôdes ?