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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 06:45

Papillon

 

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De ses deux ailes inutiles

Sur la mer... disons de Dirac

Il vole, ses kunais rutilent,

Stoïque devant le ressac.

 

Il marche ainsi jusqu'au rivage,

Un ninja par épaule, il va,

Afin d'épargner toute nage

A ses collègues Maniwa.

 

En premier part Maniwa Mante

Religieuse aux ongles d'airain ;

Il dit qu'il vivra, qu'il leur mente ?

Ce n'était pas de son dessein.

 

Mais quand ses ongles, vers sa bouche,

Viennent briller il comprend,

Lié par la corde à la souche,

Que c'est son dernier instant.

 

Plus loin les deux autres s'affolent :

Maniwa Mante était si fort !

Son nom tonnait dans les écoles

De shinobi du sud au nord !

 

Mais quel-est donc cet adversaire ?

Papillon, avisé, d'un bond,

Désireux que son œil éclaire

Son corps, son visage et son nom

 

Va, car sentant le drame poindre.

Et le tueur n'en est pas un ;

C'est une tueuse ! A l'air moindre,

De faibles battements au sein.

 

Papillon, tel chaque collègue,

Meurt de sa technique, en mourant

Il repense à ce peu qu'il lègue,

Lui revient le rire, un instant,

 

De Maniwa Mandarin, belle

De ses rêves depuis petit.

Son grain de beauté l'ensorcèle

Une ultime fois dans la nuit.

 

Ils s'aimaient, au cœur de la guerre,

Étant eux-mêmes grands guerriers,

«Un  peu d'amour est nécessaire »

Se dit-il, les deux yeux vrillés :

Cet insecte qu'aima l'oiseau,

Au cœur cinq trous fins en biseau.

 


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