Orphan.
Toi qui ne peux aimer ni l'enfant ni l'adulte ;
Ces vers sont un autel, si je te voue un culte...
Au bord du lac, un soir de nacre, ma chipie,
Face aux débordements écarlates du ciel
Je veux, au coin de tes lèvres, goûter le miel
Qui donne une saveur assassine à la vie.
Mon Esther condamnée à l'enfance, ma sœur ;
Nul meurtre n'a soigné le mal qui te chagrine
Or je veux, dans le rêve où mon cœur pérégrine,
Sentir auprès de toi le suicide en douceur.
Viens, je suis ton semblable : un sombre paria
Que l'amour fuit, fantôme aux cris pleins de délices,
Viens, je comprends tes pleurs de rage et tes caprices !
Il faut que le sang chante au fer son aria
Le jour où je ferai de toi ma fiancée ;
Etoile, demoiselle infâme et romancée !
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