Gaïa.
S'il faut dire et décrire un monde qui s'écroule,
Tant de tristes emplois de la chair et de l'âme
Ou toute la bêtise, errements de la foule ;
Je préfère tracer le portrait d'une femme :
Elle a des bracelets d'ivoire coloré
Sur une peau brûlante et d'or sous le soleil,
Mutine adolescente ; et pour la décorer :
Un petit bois où pleut la feuille au teint vermeil.
Elle est assise au sol, sa minijupe blanche
Laisse rêveur, moulant de la gorge à la hanche
Un corps que l'idéal ne peut restituer.
Ses cheveux brillent, bruns, des pupilles de blonde
Fustigent au hasard. On pourrait se tuer
A deux genoux pour elle, en oubliant le monde.
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