19 novembre 2009
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05:01
La révolte des restes.

Les pieds frottants le sol et l'esprit au Nadir
Je cherche une grossière idée de mon bonheur
Et les camions à benne exhalant leur odeur
S'arrêtent au tournant avant de repartir.
Mais le dégoût m'épargne et va aux riverains ;
Boomerang pourrissant de leur vie consommée.
Quand l'obsolescence éternelle aura sonné
Il sortira les morts du monde souterrain.
Un jour le vieux caviar et le saumon pourri
S'amoncèleront et ne formeront plus qu'un
Géant de rose chair et d'esturgeons éteints
Qui broiera le portail de sa déchetterie.
Il ira par la ville empester les allées,
Frotter l’or des frontons, se coucher sur le marbre,
Briser sur son passage obélisques et arbres,
Trouver un gouffre humain pour entier l’avaler.
Et d'immondes marées le suivront à leur tour ;
Les plats inaccomplis, les plats inachevés,
Les plats entiers, aussi, péremption achevée,
Et les plats noirs et durs carbonisés au four,
Tous ces abandonnés des palais et des bouches
Que les couverts d'argent ne pouvaient tolérer,
Ces oubliés lointains des lieux réfrigérés
Laissés aux estomacs des corbeaux et des mouches.
Ils s'amoncèleront à leur tour en géants,
En putrides tribus, en peuple putréfié
Qui forcera les dents des bouches pétrifiés
En quête de salut, de suc et de néant.

Les pieds frottants le sol et l'esprit au Nadir
Je cherche une grossière idée de mon bonheur
Et les camions à benne exhalant leur odeur
S'arrêtent au tournant avant de repartir.
Mais le dégoût m'épargne et va aux riverains ;
Boomerang pourrissant de leur vie consommée.
Quand l'obsolescence éternelle aura sonné
Il sortira les morts du monde souterrain.
Un jour le vieux caviar et le saumon pourri
S'amoncèleront et ne formeront plus qu'un
Géant de rose chair et d'esturgeons éteints
Qui broiera le portail de sa déchetterie.
Il ira par la ville empester les allées,
Frotter l’or des frontons, se coucher sur le marbre,
Briser sur son passage obélisques et arbres,
Trouver un gouffre humain pour entier l’avaler.
Et d'immondes marées le suivront à leur tour ;
Les plats inaccomplis, les plats inachevés,
Les plats entiers, aussi, péremption achevée,
Et les plats noirs et durs carbonisés au four,
Tous ces abandonnés des palais et des bouches
Que les couverts d'argent ne pouvaient tolérer,
Ces oubliés lointains des lieux réfrigérés
Laissés aux estomacs des corbeaux et des mouches.
Ils s'amoncèleront à leur tour en géants,
En putrides tribus, en peuple putréfié
Qui forcera les dents des bouches pétrifiés
En quête de salut, de suc et de néant.

Published by Hippocampe Noir
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Avant Calliope à tout prix( Calliope a tout pris).
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