Les amis :
Toutes ressemblances avec des personnes existantes seraient totalement fortuite ; à prendre comme le monologue à Sarah : ma soeur n'est pas morte, quoiqu'elle essaie elle n'y arriverait pas.
(de toutes façons aucun n'est venu sur ce blog et n'y viendra jamais, à part pour voir comment je parle de lui)
Par nunoramos0
Pour enchanter ces vers j'ai trahi mes amis
Car il n'est que le muse à la porte des phrases
Ni pouce de parents ni lèvres d'ennemis
Et pourtant je les aime au fond des antiphrases.
Il ne fut pas pour eux tout le cœur que j'ai mis
A ranger, par saison, mes bouquets dans leurs vases
Ni pour eux le Walther ni le crime commis
Par mes vices ôtés des plus diverses vases.
Amis qu'ai-je gagné dans les bars d'Annecy
Sans perdre un seul instant Calliope de vue ?
Je n'étais pas heureux ; j'étais à ma merci.
Je n'étais pas heureux depuis l'idylle lue...
Vous vous voulez plaisants ? Laissez-moi mon plaisir,
Je n'ai, pour être heureux, que ma plume à saisir.
*
Puis je ne vous dois rien, que m'avez-vous donné ?
Lorsque j'ai lu mes vers et que vos fronts trop vides
Se sont baissé masquant vos baragouins livides
Amoncelés par votre esprit désordonné
Devais-je me sentir reconnaissant ? Prenez :
Le peu qui vient de vous je le rends, l'œil humide,
Dans ces sonnets amers, un jugement rapide
A la lecture et, sûr, je serai condamné.
Ingrat étiqueté par ceux qui m'ont banni :
« Poète ? Ce n'est rien donc c'est mieux qu'on le nie. »
C'était vos vœux pour moi ; vos vœux que j'interprète
Sans nul tort n'est-ce pas ? Qui vint au récital,
Sinon moi ? Mais qu'importe ! On est ou pas poète :
En face de son temps ; littérateur total.
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