Princesse version finale.
Princesse, nommez-nous berger de vos sourires.
Stéphane Mallarmé.
Princesse, appelez-moi, cette veille est sans fin :
Mon cœur languit la chair qui régale sa faim
Et cette chevelure évasive et qui joue
Aux cascades d'auburn ornées d'un voile fin
Dont la ficelle d'or ombrage votre joue...
Puis languit votre voix où l'air au miel se noue...
Princesse, pour sécher mes larmes cérébrales
Vous poseriez vos cils qu'enflamme la longueur
Sur mon front humecté d'une froide sueur
Afin d'y déposer les roses vespérales.
Princesse, appelez-moi, vos pupilles florales,
Je le sais, sont non loin, détrônant la lueur
De ma fenêtre. « Elle est là » chante la rumeur
Mélodieuse en tombant des alcôves astrales.
Dans ce soir plein de vœux, du sommeil des gendarmes,
J'entends le claquement d'un talon atterri...
Appelez-moi « je t'aime », au moins votre chéri ;
Que je vous doive un nom, princesse de vos charmes.
Et là vous m'appelez, puis je n'ai plus de larmes ;
Et je fais battre un cœur d'oiseau, vif et guéri.
J'attends que sur l'appel, il ait surenchéri :
Le silence requis pour taire les alarmes.
J'attends et j'imagine un baiser de fortune
Dans l'ombre du jardin où le calice est clos
Jusqu'au matin naissant de son lointain enclos,
J'imagine le goût de vos lèvres, chacune
D'arôme unique et pur, j'imagine les mots
Que l'on pourrait se dire au chevet de la lune...
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