Oh ! les fleurs à chapeau rient dans le palanquin.
Oh ! les fleurs à chapeau rient dans le palanquin
D'un rire éclatant ; les amantes les plus frêles
Rêvassant de prairies nues sous le baldaquin
Aux lèvres un beau pli certainement taquin ;
-Toc !- contre les carreaux meurent les pipistrelles...
Elles ont des petits doigts tisseurs de dentelles
Qui tournent chaque page ancienne du bouquin,
Pétillantes, les joues rosies ; bouquets de prêles
Et parfums provenus du lieu le plus lointain...
Curieuses, elles sont moins candides que belles.
Ici, le jour sans fin - dans leurs yeux je veux dire -,
Le jour sans fin jaillit pour les hypnotisés.
Leurs yeux, leurs yeux mi-clos, font vibrer une lyre
Et l'air n'est plus pareil que leur souffle a baisé...
Ce n'est pas la beauté, fils, qu'elles désapprirent.
Les fleurs à chapeau bleu qui semble du délire
Ce soir aventureux plein d'interdits brisés
Font éclater dans l'air sublime leur fou rire
Gonflé par le vulgaire et le songe attisé...
Leurs yeux brillent d'un feu né pour masquer le pire.
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