Mary-Jane in the valley.
Je t'ai croisée, déjà ; un matin de massacre,
T'ai seulement croisée et fuis par un détour...
Puis l'autel du chagrin, dégoulinant du sacre,
Me jeta dans ces bras où tu pendis mes jours.
Fleur du petit sachet où dorment une brume
Et le rougissement des yeux tel qu'un brasier!
Calme si le cigare assassin se rallume
Quand dans l'ordre nocturne étincelle l'acier!
Fleur à mes mains venue par la voie rouge vif,
Viens dans la feuille blanche avec le blond tabac,
Pureté d'un délit qui brille; intempestif
Envers l'oeil malveillant d'autorité, là-bas!
Je t'aime résine, ou cimes décapitées!
Qui t'aime? un assigné au ban des espérances?
Un vagabond, ce soir, te fume, dépité...
Vagabond dépité dont tu cernes l'errance.
Moi je t'aime! je t'aime et je jouis dans ton corps!
Et ton souffle en mon âme édifie un jardin
Où fleurissent l'oeillet clos par le bouton d'or,
Le lys (si élancé!), le rêve et le parpaing.
Souvent, accompagné, j'emprunte tes délices :
-La nuit fut longue, hélas! emplissons le calice
Ecoulons nos humeurs d'exilés sur la terre!
-Où sommes nous, ami?
- Au centre des volutes,
Si loin, paisiblement dans l'ombre d'un mystère ;
Echappés pour une heure, évanouie : sans but.
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