Hymne à la chair
Pour Aletta Ocean
Par Wassim
L'hiver a traversé les murailles ténues
Des pays de cocagne où des faunes, les yeux
Méchants, aux talons purs de muses inconnues,
Couraient, en érection, célestes et vicieux.
On a fermé le seuil des antres érotiques
Avec tous les verrous du monde... airs adorés
Des vierges, doux coulis de cyprine dorés !
Voici les murs sans fin des prisons panoptiques !
Où-donc te caches-tu, reine de la folie,
Humaine dont la bouche offense ? Au paradis ?
Maîtresse aux doigts de fées reviens dans nos taudis,
Pose sur nos dos lourds tes pieds qu'un ruban lie...
Reviens mettre mon front transpirant sous ton pouce
Pour étancher l'ennui qui me précède, viens
Me redonner le nom que j'ai parmi les chiens
Quand je pleure un instant sous la pluie, et sois douce !
Salope maternelle à qui je me dévoue
Ces soirs où, par plaisir, la chair jaillit : la chair
Plus vaste qu'elle-même ; inaltérable mer
D'extase ! Et je m'endors heureux contre ta joue...
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