Texte exclu de mon recueil ; je trouvais l'idée bonne mais arrivant trop tard après Nietzsche, la forme n'est pas super non plus...
Blason que portent les héros du manga Angel Beats.
Rebels against the god au fanion ruisselant
Du rouge qu’épanchait ce monde jadis notre !
Dieu, nous avons saigné par le cœur et le flanc
Pour approuver le sang d’un invisible apôtre ?
Dieu, nous avons bouffé la mort à sa racine
Et le drame à sa cime, en larmes arcboutés,
Pâlots, strictement nus, sortant de la cantine
Pour rejoindre un cageot d’ébène velouté !
Quel parent s’en alla, seul entre nos phalanges,
Au front poisseux des pleurs que nous lui réclamons
De n’être pas mort pour lui ? Combien de démons
Naquirent du magma dès la chute de l’ange ?
Puis nous avons priés, ne voulant, dans ces sables
Mouvants de la détresse, achever la folie,
Le terme du désert en rêve : on a finit
Par s’abreuver toujours au drame intarissable.
Mais nous avons prié, parier comme Pascal,
Mais les spectres étaient plus nombreux bien qu’à force
Nos pleurs se sont taris, nous moulûmes l’écorce
D’un alliage compact de désespoir fatal.
Et, lieu de pendaison, le saule où réfléchit
L’homme à tout son fatras nous ouvre par coutume
Son ombre où, bouillonnant, l’ogre de l’amertume
Se repait – ténia !- du mensonge saisi !
Tu dis : C’est votre faute en nous voyant noircir
De ton ciel et ton doigt pointé nous écrabouille…
De notre faute aussi les douleurs de la chtouille
Et les rois meurtriers dignes de ton désir ?
Notre faute l’humain trimballé dans les âges
Avec son petit poing, son cœur et sa logique ?
Sommes-nous d’éther ou sommes-nous biologiques ?
Sommes-nous sans talent, thaumaturges ou mages ?
Ce que nous voulons, Dieu ! Nous sommes alchimistes
De nos mains naissent feux, faunes, homonculus,
Rebels against the god ; nous n’obeissons plus :
Nous créons des jouets pour nous rendre moins tristes.
Nous excavons l'aven qui brise le chemin ;
Humans higher than god. Jouet ? Tu en fus un.
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