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28 juillet 2010 3 28 /07 /juillet /2010 05:44

les enfants de la nuit

Réveil noir :

 

Wake_by_pickofdestiny.jpg

Par ~pickofdestiny

A Pitch.

 

Nix, sans fard, vous dévoile une sombre mêlée

D’individus hagards (morts selon la prestance)

Et dès l’aurore fuit sans prendre de distance

Pour vous pendre au  matin, l’âme déboussolée.

 

Vous vous levez pendu, prunelle constellée

De caca  - l’existence épuise, l’existence

Attente à sa personne, est  sa propre sentence - :

Voici levé l’aveugle à la gorge scellée.

 

Vous êtes neuf pourtant votre face est fêlée,

Votre cervelle est lourde et l’urinaire instance

Vous agite… mouillé, pendu, sans consistance

 

Vous allez droit au bain : droit vers l’eau rappelée,

Puis, elle, en un instant, de la courbe déborde

Car vous y plongez nu pour retirer la corde.

 

 

 

 

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27 juillet 2010 2 27 /07 /juillet /2010 05:32

Epopées 

ou les enfants de la nuit :

 

Gods___Myth_by_GENZOMAN.jpg

Par * genzoman

 

 

 

 

As-tu vu l’écheveau de la sanglante Histoire,

Hennissant, au galop sur un tapis de corps

Décomposés de là, de ci ; les tristes sorts

Qu’un vieux poing décharné rougit sur l’écritoire,

 

La mort qui perle aux fronts sous l’arche fantastique

Elevée par delà le champ de l’œil humain

Et l’univers brulant renversé d’une main 

Que n'étreignit jamais l’idole de plastique ?

 

Télémaque accablé par les bouches perfides

Vit l’homme véritable et toi, divin lecteur,

C’est l’annonciation de l’homme prospecteur

Du feu  primordial en tes rêves splendides !

 

C’est la mêlée au cœur de laquelle Anastase

Guidait, sage, Byzance aux temps intestinaux ;

C'est le fruit triomphal qu'envenime l'extase !

 

C’est un fléau : le seul aux oreilles de chien

Dont l’iris en fureur semblait des hauts-fourneaux ;

C’est Atlas enchaîné dont la terre est le lien ;

 

Surgie d’un mont béant, c’est l’ode titanesque

Qu’Hélios l’Hypérionide assume de son sceau 

Et que nul ne cadra dans la grandeur des fresques !

 

Au terme des lueurs un peuple entier s’extrait...

Il est dit qu'un jour il s’envolera d’un trait

Car, apitoyée, Nix reconnaîtra les siens.

 

Donc écoute le chant qui s’ôte d’une rue ;

Ce petit air, de rien, que trop de faste tue,

Digne d’être entendu si l’on se penche bien.

 

 

 

 

 

 

 


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26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 07:38

La révolte des légumes :

 

Vegetable_Scorpion_by_egoodwinart.jpg

Par egoodwinart

 

 

« -Artichaut je te plume et je mange tes ailes ! »

 

Quel légume envolé du terreau vert de prêles

Jaillit devant la lune, à cette heure des morts ?

Sorcière du sabbat, de tes sinistres sorts

Lequel hante, violent, les fibres sur ma table ?

Une carotte fut un pieu redoutable

Qui tenta de percer la plupart de mes yeux !

 

Mon repas rebellé parti devers les cieux

Il ne me reste qu’elle, étrangement vivante :

Elle hésite… soudain, respiration lente,

Elle vit… aussi vite elle redevient fruit

-ou légume, elle est rouge et propage du bruit...

 

Sorcière ton sort qui lève la primeur

Légumineuse atteint-elle telle tomate

Qui doucement soit vit, qui doucement soit meurt,

Enfin : puis-je ingérer cette chose écarlate ?

 

 


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17 juillet 2010 6 17 /07 /juillet /2010 04:59

The Bird is the word.

 

 

 

A_little_bird_told_me_by_bruno_sousa.jpg 

Par ~ Bruno Sousa

 

 

Aujourd’hui perce, point,  s’apprête...

Au pampre  la bergeronnette

Pépie (car nullement tarie)

Son aubade qu’un  vent  charrie

D’aigrefin à berger honnête.

 

Je la tue puis l’épie, sceptique :

Quel la, quel do excite, pique

L’exigüité qu’est sa tête ?

Quel sein exquis de muse tète

L’oiseau, déité  poétique ?

 

 

 


 


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10 juillet 2010 6 10 /07 /juillet /2010 20:45

L'amour, idée délicieuse...

Alexandrins.

 

"Les coups! Quand ils arrivent ça fait mal!"

Chanson de Jean-Claude Convenant.

 

 

 Les coups font mal… soudain ils déferlent, ça gueule !

Tu te protèges, bras  croisés devant les yeux,

C’est à  la poudre, au pal que tu songes, les cieux

N’y font rien ; le coup part ! part et tu sens seule.

 

Vierge tu étais sage et finement bégueule,

Puis tu le vis ; obscur, cracheur, dur, capricieux

Et, pis que vampirique, un coup de dent vicieux

T’injecta un amour licier de ton linceul.

 

Le coup part de nouveau et tu songes au pal,

Vengeur si décisif : le papillon du mal

Planté comme au liège, ôté de sa colline.

 

Et à la poudre, aussi : le cliquetis létal

Enclenché le plomb part ! part et perce l’échine.

Poudre ou pal ? Ton choix c’est le pardon, beau : total.

 

 

jetaimejetabime.jpg

Vers à murmurer :

Qui peut se pardonner les larmes de Méline ?

 

 

 



 


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6 juillet 2010 2 06 /07 /juillet /2010 07:35

Le béguin du bègue :

 

les-troubles-du-langage-il-begaie-o672.jpg

 

 

 

"- La croiser au matin, à l’arrêt, dès huit heures

Tous les jours ne m’a pas ne m’a pas convaincu :

Je me tais, je sens que des flammes intérieures

Me brûlent… elle part et le feu est vaincu.

 

Vaincu par les les mots ; mes souffrances sont tues

Faute de ne pouvoir les réciter au chœur

D’un trait limpide et pur, les syllabes têtues

Font barrage à ma langue et clôturent mon cœur.

 

Et tous les jours sa voix, l'intonation sûre,

Me répète un salut comme un charme lancé,

Salut que je lui rends sans trop le prononcer.

 

Mais ce matin ce ma’ ce matin je le jure,

Qu’importe le pardon, peu m’importe l’injure :

Je promets d'être bref quand je vais l’embrasser !"

 

 

 


 

 


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6 juillet 2010 2 06 /07 /juillet /2010 05:34

Extension de l'extension "L'homme" - Moussa :

 

 


Il est dit, par l’écho de la pure douleur,

Que ta larme est tombée entre les pyramides…

Puis la mer se brisa sous des cieux euménides,

Mais tu ne séchas là que ton premier pleur :

 

Tu marchas et la faim, la soif et la chaleur

T'engourdissaient... pourtant les traversées arides

Se suivirent… des nuits  froides avec, perfides,

Des hyènes beuglant sous des astres sans couleur

 

Les ponctuèrent. Tu marchais ; au loin la terre

Promise guettait tel qu’un immense mystère

Dont le seuil, nulle part, s'ouvre pour l’inconnu.


Tu marchas...ce durant près de quarante années !

  A travers le désert où tout semble connu

  Sur un chemin fleuri d'espérances fanées.

 

 

moise-aux-jo-11

Moïse aux J.O.

 

 

 

 


 

 

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4 juillet 2010 7 04 /07 /juillet /2010 07:41

Toujours vérifier avant de tuer.

 

French_Manor_by_DanielK78.jpg

Par ~ DanielK78. 

 

 

Un manoir dont les murs sont gerbes de motifs :

Une milliardaire (on ignore la somme)

Au salon, crispée, crie, se tord, hoquète comme

Un chat qu’on jette au feu véritablement vif.

 

Baveuse, elle hurle, elle a peur…  Mais quel fautif

Pourra-t-elle annoncer ? Si quelque majordome

Etait présent, mais rien ! Tout est vide ! Les hommes,

Sécateurs aux mains, sont allés tondre les ifs.

 

Il en reste un : le dur, le froid et le hautain

Dragon de ce palais trop garant du  butin,

 

Couché près d'un bougeoir dénué de chandelle ;

Pourfendu, plus que chauve : un morceau de cervelle

 

S'écoule... Mais cet homme et mari de la belle,

Lui murmure, mourant, avec un air de rien,

Qu'hier il a misé totalement ses biens

 Sur le petit minois d’une autre demoiselle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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3 juillet 2010 6 03 /07 /juillet /2010 16:35

L'amour, idée délicieuse...

Octosyllabes.

 

 

L’amour, idée délicieuse,

A pris ton corps, ton âme, ta

Gemme de sang, si précieuse ;

Une seule œillade  ameuta

Sur tes joues, vif, le magenta

De la passion anxieuse

 

 Et des pleurs que nul ne compta.

Tu aimais : tu fus soucieuse

Et fidèle... longtemps l’on t'a

Trompée mais toi, pauvre rieuse,

 Tu, sur la chose captieuse,

 Voulus qu'un "pardon" l’emporta.

 

La corde est raide, gracieuse,

Au bout tu pends ! Quel résultat !

 

what__s_hung_by_AlexiaBleedel.jpg

Par ~ AlexiaBleedel.

 

 

 


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30 juin 2010 3 30 /06 /juin /2010 03:26

Burning heart :

 

Un cœur brûle… Ah ! Qu’un autre ostensiblement naisse !

Au quinzième et qu’un cycle insensé se referme

Sur un billet de blog ; incendie de promesses !

De feu gris (tel un nord) dont la voûte est le terme.

 

Heart_by_HEandRO.jpg

 

Par ~HEandRO.

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